La tombe de Thomas Sankara profanée

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La tombe de l’ex-président révolutionnaire capitaine Thomas Isidore Sankara, située au cimetière de Dagnoen au secteur 29 de Ouagadougou, a été profanée. L’épitaphe en béton est en morceaux mais la tombe elle-même est intacte.

Même mort, le capitaine Thomas Sankara continue de nourrir les passions, ennemies comme sympathisantes. Mais c’est l’aile négative de ces passions qui s’est sans doute manifestée cette semaine sur la tombe du chef de la révolution burkinabè de 1983. En effet, l’épitaphe en béton a été en partie détruite. Il ne reste que deux fragments de mur où on ne peut que lire « arade » et « Sankara »,  tout ce qui reste de « Camarade Thomas Sankara ». Mais ce qui semble vraisemblablement être un acte de profanation s’est limité  là.

L’hypothèse des voleurs qui écument les cimetières est à écarter. Il est de coutume en effet, dans les cimetières de Ouagadougou, de voir des tombes dont les épitaphes en fer ou les carreaux ont été arrachés par des individus avides d’argent et qui foulent au pied le respect des morts pour satisfaire leur cupidité.

Mais sur la tombe du président révolutionnaire, rien ne pouvait raisonnablement attiser une telle convoitise car elle était construite avec des matériaux sans valeur : du ciment, du gravillon, du sable et de la peinture. Rien donc qui puisse être transporté sur le marché. Le peu de fer, le seul matériau à valeur marchande, qui a été utilisé pour construire le béton n’a d’ailleurs pas été touché.

Il reste donc l’hypothèse de la profanation guidée par un esprit qui a des choses à reprocher ou qui a gardé une dent contre le défunt président. Mais c’est là une bien macabre et peut-être inutile façon de s’exprimer, car ce sont les idées véhiculées  et laissées en héritage par l’homme qu’il faut combattre, et non son enveloppe charnelle, encore moins sa sépulture, qui peut être reconstruite autant de fois qu’elle sera détruite.

R. Ouédraogo

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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