Quand l’UNIR/PS imprime ses positions à la succession d’évènements.

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Les animateurs de la conférence
Le président de l'UNIR/PS, entouré de deux députés du parti. Ph. B24

Des grandes révélations de Robert Bourgi à la crise libyenne en passant par la profanation de la tombe de Thomas Sankara, plusieurs évènements ont animé l’actualité ces derniers temps.  Le parti de l’œuf ne s’est pas fait prier pour livrer à l’opinion ses positions relativement à certaines questions sur lesquelles on attend les acteurs politiques. L’occasion a été donnée aux hommes de médias d’en savoir plus, lors d’une conférence de presse animée ce mardi au siège du parti.

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C’est dans un contexte riche d’événements que les premiers responsables du parti de l’œuf ont rencontré les journalistes pour évoquer plusieurs sujets à propos desquels le parti tenait à partager ses points de vue avec l’opinion publique. C’est par exemple le cas de la crise libyenne dont les Burkinabè, nonobstant les confusions dans le langage gouvernemental, ont fini par comprendre la position officielle de leur pays. Du moins celle qu’a adoptée officiellement leur gouvernement. Car pour une partie des Burkinabè, qui ont même soutenu le Guide jusqu’à une époque récente par des marches, cette position n’est pas partagée. L’UNIR/PS quant à lui est on ne peut plus claire dans sa position : il condamne ce qu’il considère être une agression de la part de la France et de l’OTAN motivée, comme en Irak et en Afghanistan, par  des intérêts inavoués. C’est donc avec juste raison et fort de sa traditionnelle position contre les interventions étrangères sur le continent, que le parti a déploré l’attitude du Burkina Faso imprimée par les autorités et qui dénote de « l’ingratitude » et du  « reniement », mais qui, surtout, aux yeux du parti, est l’expression d’une « diplomatie aux ordres de Paris ».

L’affaires des mallettes d’argent  (ou pour le cas du Burkina, « djembé d’argent ») qui a éclaté avec les fracassantes déclarations de Bourgi, a sans nulle doute retenu l’attention des responsables du parti. En rappel, la révélation à propos du Burkina Faso d’où seraient partis environ deux milliards de francs CFA, a fait l’objet de démenti par le ministre porte-parole du gouvernement, Alain Edouard TRAORE, qui qualifiait l’avocat français de fou. Tout démenti qui se révèle insuffisant pour l’UNIR/PS. Celui-ci exige du gouvernement l’ouverture d’une information judiciaire à propos de ces accusations portants sur des faits constitutifs de crimes et compte se donner les moyens pour permettre à ceux qui sont en cause de se défendre et mettre fin ainsi à leur silence qui frise le manque de respect pour le peuple.  Pour Me Bénéwendé Sankara, président de l’UNIR/PS, il faut prendre Bourgi au sérieux; la confirmation apportée à ses déclarations par Mamadou Coulibaly, en ce qu’elles impliquent la Côte d’Ivoire, plaide fort pour cette attitude. Mais il reste que seule une information judiciaire pourra établir la part de vérité dans ces déclarations, s’il en existe une.

Dans la succession d’évènements de ces derniers jours, l’affaire du verger litigieux de Koudougou a constitué l’un des sujets nationaux qui appelait le parti à se prononcer, comme l’ont fait d’autres les jours passés. A ce sujet, même son de cloche qu’à l’UNDD : l’UNIR/PS exige l’annulation de l’arrêté de déclassement de la réserve contenant le verger du vieux Wendyam YAMEOGO. Qui plus est, le parti veut la tête du maire, coupable à ses yeux de faute grave, et exige des poursuites judiciaires à l’encontre de ceux qui, en violation de la loi, se sont fait attribuer des terrains.

Mais l’autre sujet national au cœur de cette conférence de presse, a été la profanation de la tombe du président Thomas Sankara. Immanquablement!  Un scandale qui a connu son épilogue avec l’arrestation d’un coupable présenté au Burkinabè. Un malade mental. « Même si celui qui parle est bête, celui qui écoute ne l’est point ». Ce proverbe africain cité dit tout de ce que les animateurs de la conférence pensent de cette vérité. En clair, le parti n’entend pas croire à « cette histoire rocambolesque de fou ».  Mais plus encore, et dans la perspective de la commémoration du 24ème anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara, il se lisait dans les propos un fort sentiment d’indignation quant à l’attitude des autorités, aptes à trouver un profanateur avec empressement mais incapables de trouver les assassins.

Comme à toute occasion, la question des réformes politiques, à leur prochaine étape, s’est invitée également à ce rendez-vous, ainsi que celle de la CENI. Le parti a réaffirmé sa position, solidaire des 39 partis de l’opposition. Une position qui n’a pas connu de variation depuis le refus de siéger au CCRP jusqu’à l’étape actuelle. Les fora dans les régions se tiendront sans eux, malgré l’invitation à participer du ministre en charge des réformes politiques. Parmi les raisons figure l’illégalité du décret d’ouverture du CCRP invoquée devant le Conseil d’Etat dont le parti espère toujours une suite. A croire que par rapport aux nombreux évènements internationaux et nationaux qui font l’actualité, le parti de l’œuf tenait, d’un trait de pinceau, à dessiner clairement sa position pour l’opinion.

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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