Grogne sociale au Burkina : Après les toubibs et les enseignants, à qui le tour ?

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Le front social est comme entré en ébullition au Burkina depuis l’affaire SYNTSHA-gouvernement. Les enseignants ont pris la relève des toubibs.

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La mobilisation était au rendez-vous ce 1er mai (Ph : b24)
La mobilisation était au rendez-vous ce 1er mai 2013 (Ph : B24)

Et apparemment, leurs syndicats sont également bien partis pour avoir gain de cause puisque le gouvernement les rencontre ce 14 mai 2013 à 17h. Les choses sont bien enclenchées pour ne pas aboutir au résultat contraire. Il faut rappeler que ces revendications ne sont en réalité qu’un simple rappel à l’ordre du gouvernement afin qu’il tienne des engagements qu’il a lui-même pris le 26 mai 2011 dans un protocole d’accord.

Période et moment stratégiques

Le F-SYNTER et le SNESS se sont nourris à l’expérience du SYNTSHA et semblent vouloir profiter d’une période où le gouvernement est mal en point en son autorité. Soupçonnés à tort ou à raison d’être manipulés,  les élèves  ont donné  un coup d’accélérateur à la locomotive revendicatrice de leurs enseignants. Le moment est stratégique : qui y a-t-il de plus sensible qu’une fin d’année, date où tous les cœurs et les yeux convergent vers les examens ?

Le gouvernement a donc intérêt à faire des « propositions » fort consistantes aux syndicats afin de ne pas être contraint d’utiliser le terme qui fâche actuellement à l’Université : le blanchiment !

La Coalition contre la vie chère chez le coiffeur Mamadou ?

Cependant, si ces syndicats sortent satisfaits de ce deuxième bras de fer, il y aura de quoi donner définitivement des idées aux autres. La Coalition contre la vie chère avait donné de la voix qu’elle réagira dans « les jours à venir » contre la hausse des prix des produits de consommation.

Serait-ce le prochain front où le gouvernement sera appelé ? Les étudiants  ont-ils dit leur dernier mot ? Les enseignants du primaire et du supérieur donneront-ils eux aussi de la voix ? A ne pas oublier, sur le plan politique, la sortie tapageuse de l’opposition qui appelle à la mobilisation des Burkinabè pour contrer la mise en place du sénat et dont le vote du texte constitutif est prévu dans quelques jours seulement.

Vite, la rencontre gouvernement-syndicats !

Pour ce qui concerne les syndicats, ces manifestations sont la preuve que les négociations gouvernement-syndicats n’ont pas été capables de satisfaire momentanément ou durablement les attentes des travailleurs. Fixer rapidement une nouvelle date à ce cadre d’échange pourrait être une solution à même d’empêcher une déferlante de manifestations au Burkina. « La meilleure mère ne peut donner que ce qu’elle a », disait Vincent Zakané, ministre du Travail. Encore faudrait-il le faire comprendre aux « partenaires sociaux » !

Abdou  ZOURE

Pour Burkina 24

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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4 commentaires

  1. Le gouvernement doit eviter que l’on bouillonne la maison avant d’appeler au dialogue. Il faut un dialogue fructueux pour un minimum de satisfaction des travailleurs et du peuple.

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