« Le Balai citoyen »: le concept présenté officiellement par ses initiateurs

Deux artistes burkinabè, Smockey et Sam’s K Le Jah ont initié un mouvement citoyen dénommé « Le Balai citoyen ». C’est au cours d’une conférence de presse tenu le jeudi 18 juillet 2013, qu’ils ont présenté les intentions dudit mouvement et ont procédé au lancement officiel du maxi de Sam’s K le Jah.

« Le Balai citoyen » est un mouvement citoyen lancé à partir du 29 juin dernier suite à la marche nationale contre la création d’un Sénat organisé par l’opposition et soutenue par la société civile. Le concept qui a été présenté aux journalistes, répond au besoin d’un « nettoyage », du coup de balai dont le Faso a besoin, selon l’explication qu’en donnent ses initiateurs, deux artistes engagés.

Le but du mouvement, a expliqué l’artiste Smockey, est de créer une dynamique et une synergie d’actions qui rassemble les populations pour dire non aux agissements du gouvernement. Né dans un contexte politique marqué par la tension autour de la mise en place d’un sénat, le mouvement s’oppose fermement à cette institution et à la modification de l’article 37. Il entend œuvrer pour un Burkina nouveau avec une vraie démocratie et une bonne gouvernance.

Selon l’artiste musicien, Smockey, le changement est possible et pour ce faire, l’implication de tous est nécessaire : « On peut faire de grandes choses avec de petits moyens », allusion au fait que le mouvement n’attend pas de financement extérieur pour mener ses activités. Il a mentionné que le mouvement n’a nullement aucune intention de prendre la place de qui que ce soit. Ce qui n’empêche pas à son « frangin » (Sam’s K le Jah) d’appeler de tout ses vœux une alternance à la tête de l’État: « Notre vœu est qu’à partir de 2015, on nous parle d’un autre nom en parlant du président du Faso et plus le nom de Blaise Compaoré » a-t-il lancé.

La conférence de presse de présentation du mouvement a aussi servi de cadre au lancement du nouvel opus de l’artiste, Sam’s K Le Jah. Baptisé « Cache-cash », le single devenu Maxi, comporte six titres chanté en langue française. L’un des titre, « Non au sénat », connait déjà un franc succès auprès de la jeunesse burkinabè qui porte le mouvement rap dans son cœur.

Sandrine Ashley GOUBA

Pour Burkina24