Le top 5 des sujets qui fâchent au Faso

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Au Burkina, comme partout ailleurs, il y a des sujets qui fâchent.  D’ordre politique ou social, ils sont d’une extrême sensibilité et peuvent être sources de tensions aux conséquences désastreuses. Voici quelques uns que la Rédaction de Burkina 24  a empiriquement ciblés comme pouvant être potentiellement explosifs s’ils sont mal abordés ou mal traités.

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1- Sénat, article 37 et 2015

Ces sujets (intimement liés) ont réveillé une partie du Burkinabè qui semblait être endormie depuis de longues années : sa ferveur pour la politique. Le Sénat, l’Article 37 de la Constitution et l’alternance en 2015 ne peuvent plus être abordés au Burkina sans susciter une passion parfois inquiétante.

Les positions n’ont jamais été aussi tranchées  que sur ces sujets-là  et rarement les Burkinabè n’ont autant participé massivement à des manifestations de rue que sur le sujet du Sénat.

Les propos et actes posés lors de la controversée mise en place de la deuxième chambre du Parlement annoncent les couleurs pour ce qui concerne l’Article 37 et 2015 lorsque ces sujets seront abordés frontalement et sans équivoque, le moment venu.

2- L’homosexualité 

Le sujet qui fâche le plus actuellement, c’est la lutte entamée par le successeur Simon Compaoré, Marin Casimir Ilboudo, qui, lui, veut venir en aide aux homosexuels afin que le SIDA ne prospère pas dans sa capitale à travers eux.

La contestation a cependant commencé et à l’interne puisque le maire s’est heurté aux critiques acerbes de son propre conseil municipal qui ne comprend pas qu’il veuille injecter plus d’un demi-milliard de F CFA dans leur protection.

L’homosexualité est taboue au Burkina et n’effleure pas la lisière de la tolérance. Les responsables de la communauté musulmane ont donné de la voix et ont donné la mesure des conséquences d’une éventuelle acceptation « légale » de la pratique au Burkina.

3- La terre (le foncier)

Ce sujet fâche partout dans le monde. Au Burkina, la terre est source de tension. Les problèmes de la communalisation intégrale y trouvent leurs sources principales. Elle nourrit les bagarres, parfois et malheureusement sanglantes, entre agriculteurs et éleveurs à chaque campagne agricole, et des querelles sanglantes.

De plus en plus, des Burkinabè voient d’un mauvais œil qu’une portion de leurs compatriotes possèdent de vastes étendues de terre alors que  la majorité peine  à trouver ne serait-ce qu’un lopin de sol.

Il est à espérer que les états généraux sur les lotissements pourront contribuer à désamorcer cette bombe sociale latente.

4 – Le chômage

La jeunesse constitue plus de la moitié de la population burkinabè. Il existe rarement de domaines de la vie burkinabè où elle ne figure pas. Mais le chômage est la gangrène la plus dangereuse de cette jeunesse. Il peut la conduire à des extrêmes fatales pour la tranquillité et la paix de la société burkinabè, parce qu’alors, cette jeunesse est vulnérable à toutes les tentatives d’exploitation : milices, rebellions, grèves, drogues, vols, délinquance, etc.

5 –  La chefferie traditionnelle

L’autre sujet délicat est celui de la chefferie coutumière. Son aspect le plus inquiétant, ce sont les querelles régulières et souvent sanglantes qui entourent les successions de chefferie.

Ces querelles flirtent dangereusement avec la haine interethnique. De ce fait, la chefferie coutumière, dans un Burkina peuplé d’une soixantaine d’ethnies différentes, apparaît comme un brin d’allumette au milieu d’un immense champ de poudre à canon.

Qu’il s’allume et le pire peut être à craindre.

Abdou ZOURE

Pour Burkina 24

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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10 commentaires

  1. G vous remercie pour vos r?actions de dignit?. C’es la preuves que vous ?tes des burkinab?s. (des hommes integres).

  2. Merci pour la vigilance des conseillers municipaux: HSH qui veut dire hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes que le Maire a utilis? pour les faire avaler la pilule. Une anecdote en passant: un militant ODP-MT, pour faire passer une justification d’une d?pense de 100000 environ aurait dit ? ses camarades lors d’une AG que la d?pense porte sur « SAFETY MATCH »qui n’est autre que bo?te d’allumette (les camarades pensaient ? Spaghetti. au CDP c’est toujours comme cela. cte faire dire que le NOIR est ROUGE.

  3. Le Senat et Article 37 sont des sujets politques et chacun veut ce qui larrange.Il ya donc des dispositions constitutionnelles qui les definissent de facon claire.l La polimique autour de ces questions ne sont que des debats d'intentions. Le foncier, cest vraiment grave et je pense qu'il est temp de prendre cette question au serieux.Il ya donc necessit? revoir.L'Hommosexualit? est un mal et un danger pour notre societ?.Pour ce qui est de la chefferie tradionnelle, je pense que chacun doit s'occuper de ses problemes.Que dites vous des conflits et leadership internes chez les catholiques, msulmans …ect? Depuis que le monde existe le naam a toujour et? une source de debat mais ca toujours fonctionn

  4. Le SENAT, Art. 37 f?chent et nous savons tous que cela est d? ? la volont? d?un certain Compaor? de vouloir se maintenir au pouvoir donc, 1- Politique.
    Blaise a besoin du soutien des Europ?ens et Am?ricains pour essayer de se maintenir ? vie au pouvoir, donc il va accepter l’homosexualit? et il en est le garant au Burkina, 2- Politique.
    Pour la chefferie tout le monde sait que le probl?me vient de leurs immixtions dans les affaires politiques, 3-Politique.
    Le ch?mage est la r?sultante d’un syst?me enrou? qui n’a rien ? proposer aux jeunes ? part des promesses ?lectorales et des boulots ?ph?m?res, 4-Politique.
    Le foncier, l’eldorado des maires et des tenants du pouvoir devenu propri?taire de la moiti? du pays, 5- Politique.
    Tout est politique et Blaise avec ses 26 ans de r?gne en est le responsable. N’en d?plaise aux vendus

  5. Le nouveau bourgmestre de ouagadougou doit beaucoup se mefier parceque les BURKINABE ne constituent un peuple maudit qui accepte ces genres de pratique.A bon entendeur..,

  6. Quelque soit ta gouvernance « karmahi? », les questions de prostitution, d’homosexualit?, celles des moeurs surtout d?meurent.

  7. Je ne peux pas comprendr que malgr? tous ces sujets puissent nos dirig?ants veuillent se voiler la face.ce qui me pique au vif,c’est quand des soit disant intellectuels pronent la disparution de nos valeurs culturelles en soutenant les questions des homosexuels.ces pratiques reserv?es aux animaux de l’autre monde n’ont pas d’espace chez nous au pays des hommes int?gres.
    A tous ces dirigeants ignorants,s’il vous plait,arr?tez de nous vendre ? vil prix pour rendre encore le pays plus vuln?rable aux yeux de ces europ?ens qui ne finissent jamais de vous pousser en cas de decisions destructrices et d?gradantes.si vous vous sentez incapables,quitez et c?dez la place aux vraix int?gres et vous verrez que ces occidentaux n’auront plus un tel pouvoir pour notre cher patrie.
    Pour la question de chomage c’est un probl?me crutial auquel les responsables doivent regler avant que le bouton ne se lache pas.pour les concours directes 7 000 postes pour + de 500 000 candidats.l Secteur priv? reste familiale dans son ensembl

  8. C?est tout simplement les effets conjugu?s de la malgouvernance,la vie chere et l?injustice que vivent la grande majorit? des burkinab?…DIEU SAUVE LE BURKINA.

  9. Moi je ne compterai pas le s?nat du tout. C’est pas un sujet qui f?che, bien au contraire c’est une chanson dans la bouche de tous les Burkinab?.
    L’homosexualit?, la prostitution, les questions de m?urs en g?n?ral sont largement en t?te des probl?mes taboues pour lesquelles on pr?f?re la politique de l’autruche…

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