Rapport sur les pays les moins avancés : la pauvreté réduite mais un paradoxe demeure

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La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a publié son rapport 2014 sur les pays les moins avancés (PMA). Ce rapport, intitulé « Croissance et transformation structurelle : Un programme de développement pour l’après-2015 », laisse percevoir un paradoxe au niveau des PMA alors que ces derniers ont enregistré une forte croissance économique.

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« Plus les pays sont pauvres, plus leurs besoins sont grands ». Ce sont les mots utilisés par Isiyaka Sabo, économiste au Système des Nations Unies et principal animateur de la conférence de presse organisée, ce jeudi 27 novembre 2014 à Ouagadougou, pour expliquer le phénomène paradoxal des PMA.

D’après lui, citant le rapport 2014 sur les PMA, la communauté internationale doit tirer les leçons du fait que la plupart des pays les plus pauvres n’atteindront pas les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) alors qu’ils ont enregistré une forte croissance économique.

Au fait, que ce sont dans les PMA que la bataille se livrera et que l’on saura si le programme de développement pour l’après-2015 est un échec ou une réussite.

Exposé lors de la conférence de presse au système des Nations Unies, ce Jeudi 27 novembre à Ouagadougou.
Exposé lors de la conférence de presse au système des Nations Unies, ce Jeudi 27 novembre à Ouagadougou.

Eradiquer la pauvreté partout dans le monde d’ici à 2030

Le paradoxe des PMA vient de l’incapacité des économies de procéder à des changements structurels, entre autres de créations d’emplois, alors qu’ils enregistrent une croissance vigoureuse en raison du niveau élevé des prix d’exportations et des courants d’aide.

Cependant, selon le rapport, la pauvreté a été réduite de moitié dans le monde grâce à des progrès rapides réalisés dans les pays en développement les plus avancés. Mais il faudrait éradiquer la pauvreté partout dans le monde d’ici à 2030. C’est cela la difficulté de la tâche quand on sait que la mobilisation des ressources dans ces pays pose problème. Mais toutefois, la réussite du programme pour l’après-2015 dépendra de quatre principaux facteurs. 

Ce sont, le respect par les donateurs des engagements pris, la réforme du système financier international, la réforme du système commercial international et l’adoption au niveau international de mesures rapides, efficaces et équitables, car le développement n’est pas seulement une question de croissance économique.

« Plus les pays sont pauvres, plus leurs besoins sont grands », d'après l'économiste Isiyaka Sabo des Nations Unies.
« Plus les pays sont pauvres, plus leurs besoins sont grands », selon l’économiste Isiyaka Sabo des Nations Unies.

Le Burkina, toujours parmi les pays moins avancés (PMA)

En rappel, la CNUCED constitue l’une des principales institutions de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui aborde les questions d’actualité relatives au commerce et au développement. Et le rapport 2014 sur les PMA n’est pas une étude réalisée cas par cas, mais plutôt une étude faite de manière globale.

Ainsi, les taux de croissance de pays spécifiques, notamment le Burkina, n’y sont pas publiés. Mais, il faut noter que 48 pays sont actuellement désignés comme PMA par l’ONU.

Par ordre alphabétique, il s’agit de : Afghanistan, Angola, Bangladesh, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Comores, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée Equatoriale, Haïti, Îles Salomon, Kiribati, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Myanmar, Népal, Niger, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République démocratique Lao, République-Unie de Tanzanie, Rwanda, Samoa, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra Léone, Somalie, Soudan, Sud-Soudan, Tchad, Timor-Leste, Tuvalu, Yémen et Zambie.

Noufou KINDO
Burkina24
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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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2 commentaires

  1. « Plus les pays sont pauvres plus,leurs besoins sont grands » .Il va de soit est t-on tent? de dire. C’est quoi ?tre pauvre? Et bien c’est manquer de tout,c’est ? dire le minimum d?fini pour vivre dignement dans un espace donn? ? un moment donn?.C’est pour cela que exprim? en termes mon?taires ce minimum n’est jamais statique,il ?volue. Maintenant les besoins eux m?mes sont relatifs de mon point de vue. Les besoins pour faire quoi? pour atteindre quoi? Mais quelque soit le niveau o? se les besoins ils s’entendent pour combler un gap entre ce qui est et ce qui doit ?tre. Ramen?es ? l’?chelle d’un pays notamment ceux les moins avanc?s,communement appel?s PMA ,il me semble que ces notions ne perdent pas de leur signification d?finie plus haut. Mieux elles(ces notions) prennent plus de signification parceque rapport?es ? la situation de millions de personnes.Mais ce qui ne faut pas perdre de vue,c’est que consid?r?s globalemnt ,les standards de developpement m?ritent d’?tre pris avec beaucoup de prudence.C’est pourquoi il nous semble que les pays les moins avanc?s PMA si, ils veulent parvenir ? l’?mancipation de leur population doivent revoir le paradigme de d?veloppement actuel qui leur est propos?.A contrario je crains que le developpement tant souhait? ne ressemble ? du mirage. Du reste la situation actuelle des pays dits developp?s montre ? suffissance que la destination n’est pas forcement ? envier.

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