Transition : Rectifier le tir

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Les  notes discordantes commencent à devenir nombreuses dans cette transition. L’édification du Burkina nouveau s’annonce plus difficile que prévu.

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Les organes de la transition commencent à générer des déceptions. La récente déconvenue du Conseil national de la transition est un premier exemple. Elle donne une assez piètre image de la société civile, laquelle est restée plus ou moins indemne durant ces dernières années. Contrairement à la classe politique qui avait été désavouée par les Burkinabè.

La société civile a terni son image.  Ce sera finalement Le Balai Citoyen et les syndicats qui auront eu raison en décidant de ne participer ni à l’exécutif ni à l’appareil législatif de la transition. Les organisations de la société civile qui y participent, ont définitivement une tache sur leur honneur qu’elles auront du mal à laver.

Reste seulement à rectifier le tir. Cela a déjà commencé avec la diminution des émoluments (qui ne satisfait pas tout le monde) des députés du CNT. Il lui appartient désormais de convaincre qu’il a pris réellement conscience de ce que les Burkinabè attendent de lui, en proposant des réformes qui répondent à leurs aspirations profondes. Et aussi à interpeller l’exécutif, car il y a de quoi interpeller.

L’armée a besoin de se retrouver. Au Régiment de sécurité présidentielle, des confrères informent que tout a failli basculer le 30 décembre 2014. L’Evènement, dans sa dernière parution, rapporte que le Premier ministre Isaac Zida a dû faire face à une grogne des militaires, surtout liée au sort que la transition veut réserver à ce corps d’élite.

Les états généraux de l’armée, au même titre que ceux de la justice, doivent être organisés afin de régler une bonne fois pour toute la question de cette division au sein de l’armée. Si la catastrophe a été évitée le 30 octobre 2014, il ne faut plus lui donner l’occasion de se reproduire.

Nominations. Outre cela, le désagréable épisode Moumouni Dieguimdé gagnerait à ne plus être réédité. Ce type de scénario discrédite la transition et prouve que le gouvernement, soit fait preuve de négligence dans le choix des hommes, soit use du copinage tant décrié dans l’ancien régime.

Bien « voter » le vote des Burkinabè. Enfin, le vote des Burkinabè de l’étranger mériterait d’être traité avec tout le tact nécessaire. La communication de la transition, jusque-là perfectible, doit être améliorée pour éviter aux organes de la transition de s’ouvrir un nouveau bourbier.

Il reste 10 mois. Il est encore temps de rectifier le tir.

La Rédaction

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6 commentaires

  1. il reste 9 mois et non 10 en th?orie: moins la saison des pluies( juin, juillet ,ao?t,, septembre soit 4 mois),. Moins la p?riode des r?coltes ( octobre), il reste 4 mois pour relire les textes code ?lectoral et Constitution, actualiser le fichier ?lectoral, auditer les communes et les soci?t?s d’Etat, sans oublier d’?couter la rue qui r?clame constamment des d?missions et le r?glement des dol?ances de travailleurs. Je pari une prolongation de la TRANSITION si on ne laisse pas les Autorit?s de la Transition travailler sereinement…;..et nous serons tous responsables et comptables de cet ?chec.

  2. Dc vs n’?tiez pas conscients quoi??c’est vraiment triste de voir l’avenir de son pays entre les mains des dirigeants qui passent leurs int?r?ts devant l’int?r?t g?n?ral…vs n’avez pas honte sinon vs auriez d? quitter vos postes et mettre les gens capables…

  3. MERCI A SY, DICK, HERVE OUATTARA ET TOUS LES MILITAIRES QUI SONT LABAS ET QU’ON CROYAIT PLUS DROITS QUE LES AUTRES. MERCI BEAUCOUP

  4. pour ce qui concerne les votes des etrangers, ce n’est pas la peine d’en parler, nous connaissons les realites et si depuis 27 ans blaise n’a pas pu faire participer les elections aux votes, ce n’est pas en 10 mois que Kafando va le faire. soyons realiste. Pour les autres points cites par l’auteur, il va falloir que le gouvernement dans son ensemble reagisse rapidement, parce que nous n’allons plus accepeter ni la moindre injustice, ni le moindre vol.

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