Kamb-Si-Yiangda propose la reconnaissance des jugements coutumiers

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Ceci est une proposition du Mouvement Kamb-Si-Yiangda pour les états généraux de la justice qui auront bientôt lieu au Burkina.

Toute notre existence en tant qu’Etat indépendant, aussi courte soit-elle (50 ans), ne porte que la souffrance du peuple dans sa grande majorité. Toute l’énergie que nous avons dépensée depuis nos indépendances à ressembler aux blancs, nous aurions dû la mettre à « être nous-mêmes ». Nous aurions ainsi pu nous réaliser autrement et dignement.

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Bref… le temps d’un siècle comme celui d’une journée suffit à prendre connaissance d’un fait, à tirer une leçon ; pour peu qu’on soit attentif. En un siècle comme en une journée, on peut déceler dans les actes, les opinions et les pensées ; des solutions aux problèmes du présent comme du futur. Il n’est donc pas trop tard, et à chaque génération sa peine. La nôtre, celle de la nouvelle génération, la génération montante (kambsi Yiangda en mooré), est de réfléchir et d’imaginer notre devenir et se doter des voies et moyens pour l’atteindre.

Au lieu de perdre le temps à situer les responsabilités, souvenons-nous que, dans un futur peu lointain, nous serons aussi taxés de prédécesseurs et même d’ancêtres qui, au lieu de donner à l’avenir un héritage magnifique, auraient plutôt laissé passer, entretenu, transmis ou inscrit dans les registres de l’histoire, un passé chargé d’erreurs, de défauts ou de manquements. Renaitre, redevenir nous-mêmes est il encore possible ? Oui.

L’un de nos meilleurs guides en ce qui concerne notre devenir est notre imagination, notre capacité à nous projeter et à modeler notre avenir parmi les myriades de possibilités qui s’offrent à nous. Imaginer demande courage et effort, mais c’est aussi un exercice exaltant qui nous donne l’espoir que les choix que nous feront s’avéreront opportuns dans l’avenir.

Dans ce monde à la croisée des chemins, imaginer peut nous bercer d’espoir par sa beauté, par les promesses qu’il nous offre, par le simple fait de nous donner la liberté d’inventer notre avenir, par toutes les possibilités de vie qu’il étale devant nos yeux.

Dans la redéfinition de notre avenir, l’avenir du Faso, nous avons le devoir d’imaginer le mieux pour nos vies et celles des générations futures. Nous avons le devoir d’y engager tout notre esprit, toute notre conscience. Car la conscience est la voix de l’au-delà qui nous vient de l’intérieur. Elle est la nature et le cœur même de l’homme, ce qui le distingue de l’animal. Prendre conscience de soi, de ce qu’on a été, ce qu’on est, afin de dessiner ou décider de ce qu’on veut devenir.

Pour le renouveau national, le Burkina doit pouvoir se doter d’un régime politique original (made in Faso) combinant à merveille tradition et modernité.
Tradition, pour restaurer nos valeurs identitaires et retrouver notre dignité. Modernité, par nécessité de s’ouvrir aux autres civilisations et rester intègres.

Oser Inventer l’Avenir. C’est ce que nous dicte Thomas Sankara notre guide.
En ce qui nous concerne, nous kamb-si-yiangda, nous nous exerçons quotidiennement par la réflexion, les débats, sur ce qui pourrait ou devrait être fait comme reformes politiques pour le bonheur du peuple burkinabé. « Comment redevenir nous-mêmes, être ce que nous sommes ! »
Les Kamb-Si-Yiangda souhaitent apporter leur contribution au processus de reformes politiques. Ce processus qui nécessitera une refonte des institutions, commence aujourd’hui déjà avec l’ouverture des états généraux de la justice.

[A propos du Pouvoir judiciaire, la contribution des Kamb-si-yiangda est la suivante.
Notre mouvement propose une réorganisation du Pouvoir judiciaire par la reconnaissance des jugements coutumiers parmi les juridictions de l’ordre judiciaire.
Le pouvoir judiciaire devra être le gardien des libertés individuelles et collectives.
Il doit veiller au respect des droits et libertés admis par les «  »us et coutumes », ainsi que les droits et libertés définis dans la constitution

Le pouvoir judiciaire devra être confié aussi bien aux juges traditionnels, qu’aux juges modernes.
Ainsi, chaque citoyen pourra se référer soit aux juridictions de « l’ordre coutumier » ou à celles de « l’ordre judiciaire moderne » pour toute question de jugement.
Le jugement sera exercé dans chaque collectivité territoriale selon les us et coutumes de la localité et sera applicable aux ressortissants de cette localité.
Il peut être appliqué aux résidents non ressortissants de la localité s’ils le souhaitent. Dans le cas contraire, il est jugé par les juridictions de l’ordre judiciaire déterminé par la loi et applicable sur tout le territoire burkinabè.

Les juridictions de l’ordre administratif sont appliquées et exercées dans le domaine administratif sur tout le territoire du Burkina Faso.]

Telle est dans la version liminaire de la proposition des kamb-Si-Yiangda qu’ils souhaitent reverser aux discussions au cours des états généraux de la justice.
Bourikina Yan, an ka Faso!

Bourkin’ka, tond bayiri!

ICI Burkina, notre Faso!

Here Burkina, our Faso!

Burkina Faso le, 13 février 2015

Kamb-Si-Yangda Officiel

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