L’ADF/RDA demande pardon dans le grand Ouest

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La délégation de l’ADF/RDA, dirigée par Me Gilbert Noel Ouédraogo, a fait le tour du grand ouest du 2 au 4 mars 2015 : Koudougou, Dédougou, Bobo, Banfora, Gaoua et Loropéni. Partout, le même itinéraire a été respecté et partout la même réponse a été délivrée avec des contenus variés. Ce sont des personnalités bien connues de la scène nationale et locale qui ont reçu la délégation.

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A Koudougou. Première ville et premier arrêt dans le domicile de Me Herman Yaméogo, que Gilbert Ouédraogo appelle son « grand-frère ». Ce domicile portait le sinistre visage des incendies du 30 octobre. L’accueil lui a été réservé par la famille de Herman Yaméogo et le Naaba de Dapoya. Ce dernier dit l’avoir accueilli avec joie.

Relativement aux incendies, le Naaba de Dapoya fait savoir que suite à l’insurrection, les chefs coutumiers de Koudougou ont fait le tour de tous les domiciles partis en fumée dans leur ville. Au peuple burkinabè, il implore de ne plus s’exprimer par le feu : « Brûler pour cause de mécontentement est incorrect pour ceux qui connaissent les coutumes. S’il y a problème, on peux s’exprimer autrement ». Ensuite, le chef de terre, les autorités musulmanes et chrétiennes ont tous reçu la délégation de l’ADF/RDA, saluant sa démarche et lui assurant leur pardon.

La visite à Koudougou s’est achevée dans la cour royale du Larlé Naaba Sanem décédé le 8 février. Présenter ses condoléances et s’incliner sur la tombe du regretté ont été les actes de Me Ouédraogo.

A Dédougou. Même tour d’horizon, avec une petite particularité. Au programme, la visite devait se faire chez l’évêque de Dédougou le 2 mars, et ceux de Dédougou, Bobo, Gaoua et de Banfora devraient rencontrer la délégation le lendemain, 3 mars. Mais par coïncidence ou providence, les évêques de ces localités tenaient une conférence provinciale le soir du 2 mars. C’est alors que l’occasion a été saisie pour faire d’une pierre plusieurs coups.

Pour l’évêque de Bobo, Mgr Paul Ouédraogo, c’est par providence divine que cette rencontre s’est faite : « la providence a voulu que nous nous rencontrions ici. Chacun de nous en sortant de chez lui était au courant de la tournée et nous avons même pris des dispositions pour que la délégation puisse être accueillie dans nos différentes évêchés ».

La construction du Burkina Faso passe par la réconciliation, selon lui : « c’est ensemble, réconciliés les uns avec les autres que nous pourrons construire ce pays. Nous ne pouvons pas le construire les uns contre les autres et nous ne pouvons le construire les uns sans les autres ». Pour finir, l’archevêque a béni la démarche et a fait la prière que la tournée se passe dans les meilleures conditions.

Le 3 mars à Bobo : ordre et contre-ordre. A l’entrée de la ville, ce sont des klaxons qui ont salué le convoi. Des militants sont sortis nombreux pour la bienvenue parce qu’on leur aurait demandé cela. Mais suivant son mot d’ordre, Me Ouédraogo a insisté pour l’annulation de cette démonstration qui s’accommoderait difficilement avec une demande de pardon. Les militants se sont alors retirés pour attendre la délégation au siège du parti.

Gilbert Ouédraogo avec les évêques
Gilbert Ouédraogo avec les évêques

Ce sont en premier les chefs de canton qui ont accueilli la délégation, dont le chef suprême des Bobo-Madare. Pour la visite chez les musulmans, une place a été faite à Héma Djafar Ouattara connu sous le nom de Djafar. Celui-ci n’a pas fait moins que les autres. Il a encouragé la démarche de l’ADF/RDA : « reconnaître son erreur est une bonne chose ». Il analyse l’insurrection comme une leçon pour tous les Burkinabè et appelle aussi bien l’ADF/RDA que les Burkinabè à tirer un trait sur le passé.

A Banfora. Dans la cité du paysan noir, une escale a été observée chez Tolé Sagnon, ancien responsable de la Coalition contre la vie chère(CCVC). L’escale n’a pas été faite chez l’ex-syndicaliste, mais chez le chef de canton. En effet, aujourd’hui, Tolé Sagnon est chef du canton de Caraborola, dans la Comoé.

Il a apprécié l’initiative et a encouragé Me Ouédraogo à reprendre les affaires politiques : « nous souhaitons simplement que vous puissiez avoir le courage de reprendre les activités politiques, de les gérer en prenant en compte les préoccupations des populations ».

Gaoua et Loropéni le 4 mars. Ces villes ont vu également les mêmes étapes avec à la clef une visite à Loropéni, chez sa majesté roi des Gan.

Réponse unanime. A la fin de cette tournée, la satisfaction est au rendez-vous du côté de l’ADF/RDA, mais aussi des leçons. Ce périple dans le grand ouest s’est bien passé selon Me Ouédraogo.   « Nous avons vu que toutes ces personnes ont toutes accepté la démarche et nous ont encouragés à poursuivre cette démarche qui permettra à toutes les filles et à tous les fils du Burkina de se réconcilier ».

Parcours et suite. A l’heure actuelle, ce sont au total 10 régions qui ont accueilli cette demande de pardon : « nous sommes à ce jour à 10 régions parcourues et nous pensons que s’il plaît à Dieu nous terminerons le tour du Burkina Faso avant la fin de cette semaine puisqu’il ne reste que le centre-sud et le sahel que nous allons entamer bientôt ».

Un vœu que Me Gilbert Ouédraogo a exprimé est de voir les Burkinabè se pardonner et se réconcilier en vue de la construction du pays. Pour boucler la boucle, Po et Manga reçoivent l’ADF/RDA ce 5 mars 2015 et Dori le 7 mars.

Issouf NASSA

Burkina24

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Rédaction B24

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7 commentaires

  1. moi je vois les chose autrement je ne sais pas s’il est sinc?re ou pas mais il faut avoir du courage pour demander le pardon il faut mettre de cot? sa fiert? de cot? pour reconna?tre qu’on a taure et il faut mettre son orgueil de cot? aussi . J’ai piti? de lui car il ne va plus avoir la confiance du peuple pour se moi de car?me je le pardonne mais je ne vais pas oublier se qu’ils voulait faire,,,,,,

  2. je vous l’avais bien dit. les politicien n’ont que des interets. ils savait bien ce qu’ils faisait et si cela avait marchE pr eux, c’est le peuple qui allait croupir devant eux sans pitiE. on peux pardonner mais pas oublier et se rapeler tjrs d’eux qd on les croise

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