Sauver la SOSUCO : La réponse de Somé à Dabiré

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Angelin Dabiré écrivait dans la rubrique « opinion et débats » de Burkina24 qu’il fallait sauve la SN-SOSUCO au bord de la faillite et il proposait ses solutions. Modeste Somé, dans cet autre, dit ce qu’il en pense.

Bonjour M. DABIRE,

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J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre article sur Burkina24 « Sauvons la SN-SOSUCO » du 30 mars 2015, article dans lequel vous avez lancé un appel à a ‘troïka’ de la Transition – Chérif-Kafando-Zida. De là vient en effet la démarche présente de partager avec vous les lignes ci-après, dans la dynamique constructive de proposition d’alternatives.

Il va sans dire que vos suggestions requièrent un « Courage Politique » (car ne n’est ni une question d’ignorance des solutions, encore moins un manque de volonté); d’abord parce que une telle mesure va s’attirer la colère des ‘démocrates’ et autres défenseurs des libertés individuelles et de consommation.

Force est de reconnaître également, comme vous l’avez fait ressortir dans votre article, que beaucoup ont bâti leur bien-être, leur épanouissement, leurs richesses, leur empire ou patrimoine sur ces dysfonctionnements et imperfections du marché interne – au profit des uns i.e. les importateurs de sucre et au détriment des autres c’est-à-dire les employés en faveur de qui vous avez lancé ce cri de cœur-  et sont prêts à se battre bec et griffes contre un tel solutionnement.

Et les syndicats de commerçants et autres sont une force sérieuse et déstabilisatrice, en ce qui concerne le Burkina en particulier, et une brève analyse des grands moments de crise dans notre histoire nous permettra d’accepter que l’on ne peut pas les attaquer, i.e. leurs intérêts aussi directement et impunément.

Le commerce dans une certaine dimension « fait vivre » le Burkina et il est de l’internet de tous que de part et d’autre de la ligne de démarcation chacun se sente en sécurité.

Deuxième force capable de déstabilisation tout régime qui aurait le « courage politique » d’entamer une telle mesure est bien celui des fonctionnaires, travailleurs. Ils sortiront immédiatement les plateformes de revendications salariales etc. non encore satisfaite jusque la; légitimes toute fois. Quoique sérieuse, et bien noble dans sa dimension nationale, c’est-à-dire dans le sens de « communauté de destin », cette solution pourrait être discréditée complètement si implémentée telle quelle; beaucoup crieront à la dictature!

Alors se résoudre à sauver la SN-SOSUCO, à court, moyen et long terme revient sans conteste à prendre des mesures drastiques de la nature de vos suggestions. Je soutiens pour ma part vos suggestions et j’aimerais contribuer humblement en ce qui concerne la séquence/approche idéale à adopter. Dans un premier temps il serait plus subtile, moins fâcheux d’imposer la consommation des produits de la SN-SOSUCO dans les institutions et ‘établissements’ publiques. Je veux signifier par là les écoles de formations comme ENEP, ENSP, Ecole de Police, les camps militaires et les les Restaurants Universitaires. En somme toutes les institutions publiques de formations qui bénéficient de budgets de restauration subventionnés ou entièrement financés par l’Etat- je vais spéculer par ici que cette mesure pourrait permettre d’évincer des opérateurs qui auraient le monopole exclusif de fourniture de certains produits, comme le sucre, et donc de revoir la ‘réalité’ des termes de contrats- (cette spéculation s’apparente à une rigueur réglémentaire et l’institution d’un mécanisme d’audit à but d’assainir les pratiques, et par ricochet le marché interne).

En d’autre termes il s’agira de donner à la SN-SOSUCO un monopole pour la livraison de sucre à tous les établissements et institutions publiques qui ont un budget de restauration financé par le budget de l’Etat.

Tous les services-traiteurs contractuels de l’Etat dans les domaines de la restauration devraient être soumis à des mesures d’achat exclusif de produits en sucre de la SN-SOSUCO, toute fois qu’il est établi que l’utilisation de sucre fait partie du service à délivrer. Ce faisant non seulement on sera capable de sauver dix mille emplois peut-être même pourra-t-on en créer davantage avec un certain degré de succès des mesures suggérées ici.

Pour ce qui est des fonctionnaires et du consommateur au large, il faudra simplement relancer des campagnes publicitaires de type ‘consommer Burkinabè, consommer local’. Autant le gouvernement pourrait le faire pour le bénéfice de toute l’industrie Burkinabè, autant la SN-SOSUCO devrait le faire pour ses produits au Burkina et au-delà. Ainsi sauver la SN-SOSUCO ne sera pas synonyme de la ‘gâter’ à long terme mais de la remettre sur le chemin de la compétitivité à court terme; elle devra se l’approprier à long terme.

Cette compétitivité devra aller au-delà de la qualité, pour inclure l’adoption de nouvelles technologies – technologie pas simplement au sens d’import d’assemblages mécaniques sophistiqués, mais technologies au sens de savoirs et adoptions (copier) de ‘bonnes pratiques’ de gestion, d’optimisation de productivité, de réduction interne de coûts de production etc.- qui lui permettront de se hisser au rang de leadership car après tout il s’agit du secteur du business.

L’innovation à travers l’optimisation des procédés de production (bien sûr sans confondre optimisation et compression de personnel) pourrait permettre d’offrir des produits de qualité à des prix accessibles. Le sucre n’étant malheureusement pas un produit de première nécessité au Burkina, ou du moins il ne devrait pas l’être, il faut du génie managérial, commercial et technique pour réinventer une formule SN-SOSUCO qui sera prix abordables, qualité, emplois etc. A défaut de pouvoir vendre du sucre directement il serait viable d’envisager la transformation plus avancée du sucre en produits avec plus de valeur ajoutée comme liqueurs et autres boissons.

Une controverse cependant peut surgir. Des recherches soutiennent assez rigoureusement que le sucre contribue au diabète. L’Etat ne peut donc pas obliger les fonctionnaires à consommer le sucre sans être inconséquent ou se mettre en péril en matière de politiques de santé publique…à long terme.

Après tout, il faut sauver la SN-SOSUCO, et plus tôt que plus tard! Y aura-t’il le Courage Politique éclairé pour commencer?

Namwinbelè Modeste SOME

Etudiant


NDLR : Le titre est de la Rédaction B24

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