Burkina : La protection des ressources en eau au cœur d’une caravane de presse

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Dans le cadre de sa campagne de communication pour la protection des ressources en eau contre les différentes sources de pollution, le Secrétariat permanent du Plan d’action pour la gestion intégrée des ressources en eau (SP/PAGIRE) a organisé une caravane de presse du 10 au 13 juin 2O15. Cette sortie a été marquée par des visites de zones de bonnes pratiques en matière de protection des ressources en eau, de sites présentant des cas de pollution et des échanges avec les acteurs locaux à Dédougou, Banfora, Bobo-Dioulasso et Poura.

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« L’eau, c’est la vie. L’eau, c’est également l’économie… Non seulement le contexte naturel des ressources en eau est défavorable au Burkina, mais surtout, le pays fait face à un accroissement de la demande en eau notamment par les activités minières, l’industrialisation, l’agriculture, l’élevage, le boom démographique. Malgré les nombreuses sensibilisations, les ressources en eau restent très limitées et menacées », a indiqué le DG de l’Agence de l’eau du Mouhoun (AEM), Kaboré W. Ghislain.

Cette analyse vaut son pesant d’or. En effet, l’on doit reconnaître que si l’eau est source de vie, c’est parce qu’elle est protégée et préservée.

Le Secrétaire permanent du PAGIRE, Moustapha Congo.
Le Secrétaire permanent du PAGIRE, Moustapha Congo.

Le SP/PAGIRE, service rattaché au ministère de l’agriculture, des ressources halieutiques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire, dans le but d’impliquer davantage les Hommes de médias dans l’information et la sensibilisation des populations, a organisé une caravane de presse en collaboration avec deux agences de l’eau (celles du Mouhoun et des Cascades).

Après l’atelier d’information organisé à Kongoussi en juillet 2014, les journalistes ont pu saisir du 10 au 13 juin 2015, quelques bonnes pratiques d’une part et d’autre, l’ampleur et la manifestation du phénomène de pollution des ressources en eau.

Un exemple de bonnes pratiques (Plantation d'épineux s'étalant sur 5 Km)  et de protection des gerbes du Mouhoun vers Dédougou.
Un exemple de bonnes pratiques (Plantation d’épineux s’étalant sur 5 Km) et de protection des gerbes du Mouhoun à Dédougou.

Exemple de bonnes pratiques. Avant la visite du nouveau siège de l’agence de l’eau du Mouhoun (AEM), les caravaniers ont découvert que les berges du sous bassin du fleuve Mouhoun à quelques kilomètres de Dédougou sont protégées par environ 3.000 plants (épineux) étalés sur 5 km et la matérialisation d’une ligne de démarcation à 100 mètres du barrage.

Cette technique de protection, l’on la doit aux Comités locaux de l’eau (CLE) du Mouhoun en synergie avec l’AEM et les populations (agriculteurs, éleveurs).

Prise d’eau de Karfiguéla à Banfora. Le Gouverneur de la région des Cascades, Léontine Zagré, par ailleurs présidente du CLE des Cascades et le DG de l’agence de l’eau des Cascades, Yé Dofihouan, ont, pour leur part, encouragé les différentes rencontres de plaidoyer et de sensibilisation.

Aperçu du délaissement et de l'ensablement du Kou.
Aperçu du délaissement et de l’ensablement du Kou.

Les caravaniers ont également visité le système de partage d’eau mis en place au niveau du fleuve Comoé qui poursuit son trajet jusqu’en Côte d’Ivoire.

Mauvaises pratiques. Les participants ont par ailleurs découvert que les ponts de Nasso et de Dindéresso ont besoin d’une reconstruction totale et que le Kou, situé à une vingtaine de kilomètres de Bobo Dioulasso, constitue un important affluent du Mouhoun.

Cependant, l’ensablement de l’eau par les agriculteurs, le délaissement du Kou, la pollution des ressources en eau demeurent une préoccupation majeure pour les autorités.

Le DG de l’Agence de l’eau du Mouhoun, Kaboré W. Ghislain.
Le DG de l’Agence de l’eau du Mouhoun, Kaboré W. Ghislain.

A Poura, le constat est encore amer. Vu la carrière abandonnée par la SOREMIB depuis 1999, le bac à cyanure (déclarée zone dangereuse), l’ensablement et la pollution des ressources en eau due à l’utilisation de produits chimiques (Cyanure, Plomb, Arsenic) par les miniers et les orpailleurs, le Secrétaire permanent du PAGIRE, Moustapha Congo, interpelle les uns et les autres sur l’amélioration de la gouvernance de l’eau et la nécessité de poursuivre les sensibilisations.

Malgré qu’il y ait des taxes selon le principe « Pollueur-Payeur » ou « Préleveur-Payeur », le service (de répression) reste toutefois compliqué pour les Polices de l’eau.

Noufou KINDO

Burkina24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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