Insécurité routière au Burkina Faso : Bientôt la majoration des amendes forfaitaires

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Ceci est l’hebdomadaire chronique du gouvernement. Elle porte sur la circulation routière.

Malgré l’adoption du document de Politique nationale de la sécurité routière par le gouvernement depuis 2009 suivie de sa vulgarisation, l’insécurité routière va grandissante avec son corollaire d’accidents très graves souvent mortels et de nombreux dégâts matériels. En témoignent les nombreux accidents mortels enregistrés au cours de ce mois de juillet sur l’axe Ouagadougou – Koupéla. Aussi, le ministère en charge des transports entend entreprendre des actions fortes en vue de minimiser les risques et préserver la vie des usagers de la route.

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L’analyse de la situation des accidents de la circulation routière met en exergue l’interaction entre les trois composantes du système de mobilité : l’homme, le véhicule, la route et son environnement. L’étude d’amélioration des conditions de déplacement dans l’agglomération de Ouagadougou réalisée en 2000, révèle que :

  • 77,9 % des accidents sont liés à l’homme,
  • 13,8%; des accidents sont liés au véhicule,
  • 2,1% des accidents sont liés à l’état de la route,
  • 6,2% des accidents concernent les autres facteurs

L’homme est donc au centre de la plupart des accidents. Et cela s’explique entre autres, par le fait que les règles de circulation routière sont perçues par certains usagers de la route comme un frein à leur liberté de se déplacer et d’agir. Cette situation les amène à adopter le plus souvent des comportements à risque.

Des comportements favorisés, d’une part, par un manque de prise de conscience des conséquences de leurs actes et d’autre part, par l’inefficacité des contrôles routiers et des amendes forfaitaires non dissuasives.

Face à ces attitudes, il faut renforcer les actions d’informations et de formation, de réglementation et de contrôle sanction pour amener les usagers et riverains à l’adoption de bonnes pratiques en matière de circulation routière.

Dans ce sens, un manuel a été élaboré, sous l’égide du ministère en charge des transports, et mis à la disposition du ministère en charge de l’éducation de base.

Il vise à terme l’enseignement de la sécurité routière à l’école primaire. Pour la sensibilisation des populations, le département va intensifier les campagnes d’informations, à travers des séances d’animation grand public, des émissions radiophoniques et télévisuelles.

Des rencontres d’échange et de réflexion avec les structures concernées par les questions de sécurité routière sont également organisées au niveau du ministère. Ces rencontres permettent aux participants de faire des propositions, notamment, la vulgarisation des textes régissant la sécurité routière, l’actualisation des recommandations du forum sur la sécurité routière et leur mise en œuvre.

Toujours dans le sens d’un changement véritable des comportements, la mesure la plus appropriée est le renforcement des opérations de contrôles efficaces, dans l’esprit du pacte républicain de citoyenneté en pleine application de la règlementation, qui du reste, sera relue avec une majoration substantielle des amendes forfaitaires, accompagnées de la confiscation du moyen de transport des contrevenants pour une durée déterminée.

Aussi, les populations doivent accompagner l’Etat dans sa politique de lutte contre l’insécurité routière parce que l’accident de la circulation affecte, au-delà des victimes directes, toute la nation. Les populations des villes et des campagnes sont donc invitées au respect strict des règles de la circulation, car cela constitue le socle même de la sécurité routière.

Par ailleurs, chaque usager de la route doit prendre conscience que les accidents de la route, n’arrivent pas qu’aux autres. Tous sont victimes et auteurs potentiels. Il y a donc lieu d’agir pour un changement rapide de comportements, c’est-à-dire promouvoir les bonnes pratiques en matière de circulation routière.

Conscient qu’aucun résultat tangible ne peut être obtenu dans la lutte contre l’insécurité routière si les actions menées ne s’inscrivent pas dans le cadre d’une politique cohérente préalablement établie, le Ministère chargé des transports a diligenté, dans le cadre du Programme Sectoriel des Transports, une étude d’élaboration d’une politique nationale en matière de sécurité routière au Burkina.

Cette étude a débouché sur un document de politique nationale en matière de sécurité routière qui a été soumis à l’ensemble des acteurs au cours d’un atelier de validation. Le document de politique nationale de la sécurité routière a été ensuite adopté en Conseil des Ministres par décret n°2009-055/PRES/PM/MT/MEF/SECU du 17 février 2009. Ce document vise à définir une orientation servant de ligne conductrice à l’ensemble des acteurs de la sécurité routière pour une action plus efficace de lutte contre l’insécurité routière. A la lumière du diagnostic des enjeux de la politique de sécurité routière, quatre orientations, assorties d’axes d’interventions, se sont dégagées et concernent :

  • l’amélioration de la gestion institutionnelle de la sécurité routière avec entre autres la création de l’Office Nationale de Sécurité Routière (ONASER) ;
  • la restructuration et la redynamisation du Comité National pour la Sécurité Routière (CONASER) avec comme structure de pilotage un Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR) présidée par son Excellence Monsieur le Premier Ministre et la mise en place d’un mécanisme pérenne de financement de la politique de sécurité routière ;
  • l’ancrage d’une culture de la sécurité routière à travers des actions de formation et de sensibilisation ;
  • l’amélioration de l’état technique des véhicules avec notamment le renforcement du contrôle technique des véhicules et la réglementation de l’importation des véhicules d’occasion ;
  • l’amélioration de la sécurité des infrastructures à travers le renforcement et l’amélioration de la signalisation sur le réseau routier dans le cadre d’un Schéma Directeur de Signalisation, l’amélioration des accotements, le contrôle des vitesses pratiquées aussi bien en milieu urbain qu’en rase campagne.

Ministère des infrastructures, du désenclavement et des transports.


NDLR : Le  titre est de l’auteur

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Rédaction B24

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