Dan fani fashion week: Valoriser le pagne tissé pour conquérir le marché

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Débuté le samedi 29 août 2015, le « Dan fani fashion week » célèbre le pagne tissé traditionnel africain. A cet effet, il a réuni des pays venus de la sous-région, le Bénin, le Mali, la Côte d’Ivoire et le Niger. Outre l’exposition sur l’Avenue Kwamé N’krumah de Ouagadougou, des défilés de mode, des prestations d’artistes, sont entre autres activités qui animent l’évènement. C’est aussi le lieu pour les acteurs du domaine du pagne tissé de se retrouver et échanger sur les problèmes qui minent le secteur. Pour ce faire, le thème de cette édition, « le Faso dan fani, une marque, un marché à conquérir » a donné lieu à une communication, ce mercredi 2 septembre 2015.

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La communication sur la problématique du marché du Faso dan fani a débuté par une historique de ce tissu qui fait la fierté des Burkinabè aujourd’hui. Le Faso dan fani ou pagne tissé en dioula, a bien avant la révolution fait partie des tissus burkinabè. Mais c’est sous la Révolution de 1983 avec le président Thomas Sankara, témoignera  Jeanne Coulibaly, pionnière et directrice de la société Faso dan fani en 1984, que le Faso Dan fani aura été une marque pour le Burkina Faso.

Cependant, il avait ses forces et ses faiblesses et des voix se sont levées contre son caractère contraignant. Néanmoins, les communicateurs s’accordent à reconnaitre que le Faso dan fani est de retour et il faut trouver un marché au-delà de nos frontières d’où le thème, « Faso dan fani, une marque, un marché à conquérir ».

Pour le conférencier Moussa Diabaté, en service au Centre de développement de l’artisanat textile de Bamako,  il faut conquérir le marché local d’abord avant le marché régional  et international. Et pour ce faire, il faut valoriser le tissu.

«Le problème de la valorisation se situe dans le mental des consommateurs et de ceux qui produisent la matière. Il faut avoir confiance en soi, il faut se l’approprier avant de la vendre. On ne peut pas demander de vendre pendant que soi-même, on ne le porte pas», dit-il.

Des créneaux sur le marché local, il en existe. Le Faso dan fani pourrait être proposé pour des tenues scolaires ainsi  qu’à des évènements nationaux. A ce propos, le gouvernement burkinabè  a proposé que le port de ce tissu lors de la célébration de la Journée internationale de la femme;

La valorisation du tissage traditionnel réside aussi dans toutes les dimensions de cette filière, notamment la filature, la teinture et la confection. De ce fait, la problématique qualité et prix s’impose.

Quant à être une marque, le conférencier précise que le Faso dan fani est un label, une référence. Pour qu’il soit une marque,  il faut que certaines conditions  soient réunies.

Les autorités sont de ce fait interpellées  à faire un travail en amont tel qu’accorder des subventions.  Les acteurs sont aussi appelés  à aller à la formation pour que la qualité soit au rendez-vous et que le tissu entre dans l’habitude des Burkinabè.

Revelyn SOME

Burkina24

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