Journée continue : Le CERFI pose la question de la prière du vendredi

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Ceci est une lettre ouverte adressée par le Cercle d’étude de recherche et de formation islamique (CERFI) sur la journée continue instaurée dans l’administration publique et qui entrera en vigueur le 15 septembre 2015.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,

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Dans le cadre des consultations préalables à l’instauration du régime de la journée  de travail  continu dans la Fonction Publique burkinabè, le CERFI, à travers la correspondance N°2015-014/CERFI/BEN/Pres/CAB  du 5 mai 2015 restée sans suite, attirait l’attention de Monsieur le Ministre en charge de la Fonction Publique sur la nécessité d’un aménagement  du temps de travail de la journée du vendredi,  pour tenir compte de  l’obligation cultuelle des  musulmans relative à la grande prière hebdomadaire.

A la lecture du compte rendu des travaux du Conseil des Ministres du 02 septembre 2015 tenu à Fada N’Gourma, les musulmans du Burkina Faso ont constaté avec amertume la non prise en compte de leur préoccupation par le Gouvernement, les contraignant à conclure que le droit au culte d’une grande partie des citoyens est remise en cause dans notre pays.

Au cas où  le principe de laïcité aurait servi de fondement au rejet de cette préoccupation, les musulmans du Burkina Faso voudraient savoir, au nom du même principe, le critère qui a prévalu au choix des jours légalement fériés.

Par la présente, le CERFI, avec lui l’ensemble des musulmans et des personnes de bonne volonté, protestent avec la dernière énergie contre cette gestion sélective des préoccupations confessionnelles, tiennent le Gouvernement pour responsable de la dégradation éventuelle du vivre ensemble qui pourrait en découler. Ils prient  le gouvernement de trouver une solution à cette préoccupation, pour éviter que les agents publics de confession musulmane ne soient au regret d’honorer, eux aussi, leur grande prière hebdomadaire du vendredi, en dépit des nouvelles dispositions réglementaires.

Le CERFI attire enfin l’attention du Gouvernement sur le danger qu’il fait courir à notre pays en renforçant la conviction déjà faite de beaucoup de nos compatriotes que les autorités actuelles ont une préférence religieuse qui transpire de beaucoup de leurs actes et décisions.

Vous réaffirmant toute la disponibilité du CERFI à œuvrer de concert avec l’Autorité, pour trouver une solution appropriée à ce problème, je vous prie, Excellence Monsieur le Premier Ministre, d’accepter l’expression de ma haute et distinguée considération.

El Hadj Moussa NOMBO

Ampliations :

–        Présidence du Faso

–        Ministère en charge du Culte

–        Ministère en charge de la Fonction Publique

–        Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB)

–        Union des Religieux et Coutumiers du Burkina (URCB)


NDLR : Le titre est de la Rédaction B24


 

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