Achille Tapsoba : « L’intention de fuir ne m’a jamais traversé l’esprit»

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Achille Tapsoba, premier vice-président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), affirme qu’il ne n’a jamais voulu fuir. Il déclare également n’avoir été ni arrêté ni détenu par les forces de l’ordre.

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Au temps fort du coup d’Etat, des images d’Achille Tapsoba, encadré par des gendarmes, ont circulé sur les réseaux sociaux, laissant entendre que le premier vice-président du CDP a voulu prendre la clé des champs, mais a été arrêté par des jeunes aux aguets, puis confié à la gendarmerie.

L’intéressé a confié qu’il n’en est rien. « L’intention de fuir ne m’a jamais traversé l’esprit », a-t-il affirmé à Burkina24 dans un entretien téléphonique, ce 26 septembre 2015. Il trouve d’ailleurs ridicule la méthode qu’il a censée utiliser pour prendre la poudre d’escampette.

« Si je voulais quitter le pays, ce ne serait pas dans ces conditions (…). Si je dois fuir, ce n’est ni par Sapouy ni par une route nationale. Je connais le Burkina comme ma poche. Je sais comment faire pour partir », dit-il.

Mais que faisait-il à Sapouy ? Achille Tapsoba informe qu’il était à la recherche de carburant. Voici son récit :

« Je n’allais pas à Sapouy en réalité. Je suis sorti hors agglomération pour chercher du carburant. Comme on était dans la zone de Ouaga 2000, j’ai dit « allons à Saponé peut-être que dans les localités, il y aura du carburant ». J’étais complètement à court de carburant. A Ouaga, on ne pouvait pas avoir du carburant. Toutes les stations (étaient) fermées.

On est parti à Saponé, on n’a pas eu de carburant. On a voulu aller vers Kombissiri pour en chercher, ce n’était pas mieux. On est revenu, « je dis allons à Sapouy, peut-être qu’on peut trouver quelque chose ». On était en train de remonter et à l’entrée de Sapouy, on nous a arrêtés ».

Pas d’insulte. Il a été arrêté par des jeunes gens qui lui ont dit avoir reçu des consignes de ne pas laisser passer « certaines personnalités ». Achille Tapsoba révèle cependant qu’il n’a eu aucun désagrément.

« Je suis allé, j’ai échangé avec les jeunes. Ils m’ont dit qu’ils ont reçu des consignes de ne pas laisser partir des gens, surtout des personnalités comme moi. On a échangé très amicalement. Ils ne m’ont pas violenté, ils ne m’ont pas insulté, ils ne m’ont même pas manqué de respect », dit-il.

Pas d’arrestation. Le premier vice-président de l’ancien parti au pouvoir, qui affirme être actuellement chez lui à Ouagadougou, réfute également avoir été arrêté et détenu par la gendarmerie nationale.

« Quand les gendarmes ont su que j’étais sur la chaussée en train d’échanger avec les jeunes, ils sont venus me dire « pour votre sécurité, c’est mieux de venir chez nous ». Je suis allé tranquillement là-bas, on a passé la nuit parce qu’il faisait tard et le matin ils m’ont escorté et je suis rentré à Ouagadougou. Je n’ai jamais été arrêté ni détenu par la gendarmerie ou la police », raconte-t-il.

Sur ce point, des sources proches de la gendarmerie ont confirmé à Burkina24 que l’ancien député n’est pas détenu.

Achille Tapsoba : "Je n’ai jamais été arrêté ni détenu par la gendarmerie ou la police" © DR
Achille Tapsoba : « Je n’ai jamais été arrêté ni détenu par la gendarmerie ou la police » © DR

Achille Tapsoba affirme n’avoir « pas pour principe de détaler ». « (…) Je dis que je ne pars pas et je ne partirai pas. (…) C’est contre ma pratique de lutte et je m’assume », martèle-t-il.

RSP. Pour le reste, Achille Tapsoba dit prendre acte de la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) et espère que les Burkinabè iront désormais vers la réconciliation.

« On a pris acte. Je pense que le Général Gilbert Diendéré dans sa dernière intervention en a fait cas et il a montré la disponibilité qu’ils ont à aller dans ce sens. Nous, on ne peut que prendre acte. Les questions militaires sont à régler entre les militaires.

Que cela contribue à apaiser le climat politique au Burkina et surtout à réconcilier les frères d’armes et de la même manière que les politiques doivent se réconcilier entre eux afin qu’on engage une nouvelle ère pour le Burkina Faso », a-t-il analysé.

Quant à la décision du gel des avoirs de certaines personnalités et de ceux notamment du CDP, prise le 25 septembre 2015, le premier vice-président du parti dit attendre « une notification officielle ».

Abdou ZOURE

Burkina24

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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