Arrestation de Diendéré : « Nous souhaitons que l’instruction soit sérieuse »

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Le Général Gilbert Diendéré, auteur du putsch du 17 septembre 2015, a été remis à la gendarmerie nationale le 1er octobre 2015. Des acteurs politiques, interrogés par Burkina24, livrent leur analyse.

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Me Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/PS

« Nous souhaitons que l’instruction soit sérieuse »

Depuis longtemps, nous avons toujours exigé la dissolution du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP), son démantèlement. Nous avons demandé que le général putschiste et ses hommes soient traduits devant la justice et qu’il y ait une commission d’enquête. Aujourd’hui, je pense que cette reddition connait son épilogue avec la remise du général putschiste à la gendarmerie.

Pour nous, c’est le début d’une procédure judiciaire normale. Dure est la loi, mais c’est la loi. Nous souhaitons que l’instruction soit une instruction sereine, sérieuse, que tous les complices soient identifiés, que le droit soit dit, que les responsabilités soient situées et qu’on en tire les conséquences.

En tout cas, il faut s’en féliciter et féliciter la détermination de notre peuple qui a su résister et émettre notre reconnaissance aussi bien aux autorités de la transition qu’à cette mission diplomatique qui avait reçu le général et qui compte le remettre pour que la justice puisse faire son travail.

Adama Kanazoé, président de l’AJIR

« Les Burkinabè aimeraient savoir qui a tué Norbert Zongo »

Je pense que c’est l’épilogue que tout le monde attendait depuis la vaillante action de nos forces de défense et de sécurité et leur victoire sur le camp des putschistes. Tout ce que le peuple attendait, c’est que le chef des putschistes soit hors d’état de nuire, surtout qu’il soit remis aux Burkinabè pour qu’il réponde des faits qui lui sont reprochés.

C’est un sentiment de satisfaction et d’espoir, l’espoir de découvrir les pages sombres de notre histoire, l’espoir d’avoir le témoignage du général putschiste. Beaucoup d’éléments peuvent élucider beaucoup de crimes de sang qu’il y a eu au Burkina Faso, des crimes de sang pour lesquels le RSP a très souvent été cité.

Et lui, en tant que premier responsable, on suppose aussi qu’il dispose d’éléments pour élucider tous ces crimes-là. Les Burkinabè aimeraient savoir qui a organisé la nuit aux longs couteaux qui a eu raison de Oumarou Clément Sawadogo. Les Burkinabè aimeraient savoir qui a tué Norbert Zongo. Ils aimeraient savoir beaucoup de choses. Je pense que le général Diendéré est un acteur clé de tout cela.

Ablassé Ouédraogo, président de Le Faso Autrement

« La paix et la sérénité reviendront très vite dans notre pays »

Je considère que c’est le dénouement que tout le monde attendait. Le général Diendéré lui-même avait offert de se mettre à la disposition de la justice.

Comme le Burkina Faso est un Etat de droit, la procédure est enclenchée pour amener le général Diendéré devant le tribunal militaire et nous considérons que la paix et la sérénité reviendront très vite dans notre pays pour permettre aux populations de vaquer à leurs occupations.

J’ose espérer aussi qu’avec la fin de ce coup d’Etat véritablement, nous passerons à l’organisation des élections couplées législatives et présidentielle  dont la date ne devrait pas dépasser le 18 novembre si on veut éviter à notre pays de courir le risque de se retrouver dans une situation d’un vide juridique. Et comme nous le savons tous, nous nous organiserons en conséquence.

Propos recueillis par Abdou ZOURE et retranscrits par Oui Koueta

Burkina24


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Oui Koueta

'The vitality of a country can also be measured through that of its journalists'

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