Préparatifs de la JNP 2016 : Certains prestataires de Tenkodogo sont mécontents

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La journée nationale du paysan (JNP) est prévue pour se tenir du 28 au 30 avril prochain à Tenkodogo, dans la région du Centre-Est. A moins d’une semaine de l’événement, le constat est que les membres des différentes commissions s’activent, mais presque rien ne semble annoncer les couleurs de l’événement. Il y a aussi des mécontents dans l’attribution du marché de la restauration.

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Un budget global de 350 millions a été adopté pour l’organisation de cette journée nationale du paysan (JNP). Il est en baisse par rapport à l’édition précédente qui était de l’ordre de 550 millions de francs F CFA. Dans la clé de répartition du budget global, 16 millions de F CFA ont été confiés au comité régional et le reste revenait au comité national. Depuis le premier contact entre les membres du comité national d’organisation et ceux du comité régional, le 30 mars dernier à Tenkodogo, les différentes commissions avaient commencé à fonctionner. Mais à moins d’une semaine de l’événement, quel est le niveau de préparatif ?

Problématique des chambres

2)Selon Boezemwendé Minoungou, président régional de commission presse et communication une partie de la population n’est pas encore au parfum de la JNP
Selon Boezemwendé Minoungou, président régional de commission presse et communication une partie de la population n’est pas encore au parfum de la JNP

A quelques jours de cette grande messe des paysans, le constat est que rien ne semble annoncer les couleurs de l’événement dans la ville de Tenkodogo. En tout cas, pas au moment où nous couchions ces lignes. Pas d’affiche, ni de spot dans les radios locales. Exception faite d’un communiqué du gouvernorat qui passe quelque fois sur les deux radios de la ville.

Le président régional de la commission presse et communication, Boenzemwendé Minoungou est un peu perplexe sur le sujet : « à ce jour, on peut dire que ça va, même si tout ne va pas très bien. Parce que depuis les premières rencontres, il y a des difficultés que nous rencontrons. » Pour certains aspects notamment la salle de presse qui doit servir de cadre de travail pour les journalistes, le chargé de communication du gouvernorat rassure que tout est fin prêt.

 Il reste la connexion Internet qui n’est pas encore configurée. « Le président de la commission presse et communication au niveau national a rassuré que les spots et les affiches sont en confection et que d’ici là ils vont nous les envoyer », rapporte Minoungou.

Visiblement, le paysage de la ville commence à faire peau neuve. Les femmes balayeuses s’emploient  à rendre salubres les abords des grandes artères. Autre indice est que la circulation est parfois dense avec l’arrivée de quelques membres du comité national et la présence accrue des hommes de tenue.

Pièces à fournir la restauration :

1)      Une attestation de situation fiscale (ASF) à prendre à la direction provinciale des impôts ;

2)      Une attestation de situation cotisante (ASC) à prendre à la CNSS ;

3)      Une attestation de l’agence judiciaire du trésor (AJT) à prendre au trésor ;

4)      Une attestation de la direction régionale du travail et de la sécurité sociale (DRTSS) ;

5)      Une attestation de non engagement à prendre au trésor ;

6)      Une attestation d’inscription au registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM) ;

7)      Un certificat de non faillite à prendre à la justice.

 

Le constat, par contre, parait amer au niveau de la commission hébergement et restauration. Roland Massimbo, est le président de cette commission au niveau régional. Au moment même où nous étions en entretien avec lui, son téléphone ne cessait de vibrer. « Oui allô ! Toutes les chambres de tous les hôtels de la ville sont pratiquement réservées ! », dit-il à un de ses interlocuteurs à l’autre bout de la ligne.

Il est constamment sollicité pour les demandes de réservation de chambres.  Cet échange de coup de fil, sur lequel nous sommes témoin se déroule entre lui et un membre d’une équipe de nos confrères de la RTB. Eux qui venaient alors d’arriver ne semblaient pas être pris en compte dans les réservations effectuées au profit des 30 journalistes. Et le Directeur régional de la Culture de nous confier qu’on lui demande de trouver 60 places supplémentaires pour les journalistes.

Restauration

Un autre problèle dans cette commission est ce désistement de certains restaurateurs dans la commission restauration. Le comité a procédé par une mesure simplifiée pour sélectionner les prestataires qui assureront la restauration des invités. Même avec ces mesures dites simplifiées Roland Massimbo, prévient que les 12 retenus ne peuvent pas virtuellement remplir les conditions exigées.

 Puisque pour espérer être retenu, il faut fournir sept pièces (Cf. encadré) dans le dossier. Pour l’établissement de ces pièces chaque prestataire n’a pas moins de 50 à 60 000 F CFA à payer. Une mesure jugée très contraignante  par certains, à l’image de cette restauratrice de Bagré (elle a requis l’anonymat) qui a fini par se désister.

Les raisons avancées par ceux qui ont jeté l’éponge est que les  pièces demandées se périment chaque trimestre et en plus, on ne peut pas les obtenir en moins de trois mois. « Ils (ndlr : les organisateurs) nous avaient promis des avances et entre temps, ils nous ont dit que ce n’était pas sûr qu’on ait ça. Or les prix ne sont pas intéressants, parce que le prix du plat est fixé à 750 F CFA. Qu’est-ce qu’on peut bien gagner dans çà ? », s’interroge toujours celle qui a requis l’anonymat.

Autre chose qui a découragé certains de la région est qu’en lieu et place des lots de 300 ou 400 repas qu’ils demandent, il leur a été proposé des lots de 150 et 175. « On ne gagne pratiquement rien dedans. On a dit que c’est une organisation régionale et comme nous sommes de la région nous avons voulu postuler pour la réussite de l’événement mais on a l’impression que tout est orchestré pour confier le marché à ceux de Ouaga. Parce que ce que la commission régionale dit, la commission nationale vient dire le contraire », s’indigne la restauratrice de Bagré.

En dépit de ces difficultés les différents membres de commission s’activent pour une belle réussite de l’événement. Environ 1500 producteurs et exposants sont attendus à cette journée nationale du paysan.

Martin OUEDRAOGO

Correspondant de Burkina24 à Tenkodogo

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