Education routière : « Pourquoi ne pas commencer par le CP1 ? »

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Le Centre d’éducation routière de Ouagadougou créé par l’Association pour l’éducation routière des enfants (AERE) en 1995 a été pris d’assaut ce samedi 10 septembre 2016 par des policières accompagnées de leurs enfants. L’objectif visé est de faire instruire les tout-petits et même les plus grands sur le code de la route et contribuer à faire d’eux, des exemples pour les autres. Toute chose qui devrait contribuer à faciliter le volet réglementation de la circulation routière, une tâche à elles dévolue à laquelle elles s’attèlent tous les jours laissant de côté leurs enfants.

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Le constat dressé par Lada Daniel Zombré, président de l’Association pour l’éducation routière des enfants (AERE) est alarmant : « Aujourd’hui dans notre pays, ce qui est criard, c’est l’incivisme routier. Le problème est posé. Les jeunes ne veulent pas respecter les feux, mêmes les agents. D’autres mêmes se trompent en disant : ’’ je suis passé au feu orange ou jaune’’ ». Alors que le feu jaune dit « on ralentit et on s’arrête ». En plus « 3 à 5 secondes, ce n’est pas aussi méchant pour dire qu’on va perdre beaucoup d’essence ou de temps ».

Le commissaire Jocelyne Dabiré est la vice-présidente de l’association. Elle justifie le choix porté sur l’activité du jour : « Si on veut que la population respecte les règles, je pense qu’on doit commencer par nos enfants. Nous sommes un exemple, nos enfants le sont également ».

Commissaire Jocelyne Dabiré, vice présidente de l'Association des fonctionnaires féminins de la police nationale © Burkina24
Commissaire Jocelyne Dabiré, vice présidente de l’Association des fonctionnaires féminins de la police nationale © Burkina24

Associer « théorie et pratique »

Avant de les amener sur la piste, l’instructeur du jour a passé du temps avec les tout-petits en salle. Là, il a échangé avec eux sur le code de la route, les dangers que l’on peut encourir, le réflexe à avoir une fois hors de la maison. Il leur a conté des cas d’accidents et un particulièrement lié à la vie scolaire et qui est survenu lors d’un examen de fin d’année. Tout ceci pour dire qu’« on ne peut pas obtenir la sécurité routière si on n’a pas commencé par les plus petits d’aujourd’hui ».

La fréquence d’accidents de la circulation avec leur lot de conséquences emmène le président de l’AERE à se poser un tas de questions : « pourquoi ne pas faire la maternelle de sécurité routière ? Pourquoi ne pas commencer par le CP1 ? Demain ou après-demain, ce seront l’avenir du Burkina Faso. A quoi bon ça sert d’avoir quelqu’un qui va vouloir être outillé par rapport à son avenir et on ne sait pas si sur la route, il peut aller et venir en toute sécurité ? ».

Lada Daniel Zombré, président de l'AERE expliquant aux enfants comment se comporter en circulation © Burkina24
Lada Daniel Zombré, président de l’AERE expliquant aux enfants comment se comporter en circulation © Burkina24

« Il faut l’apprendre à bas âge »

Face à tant de questionnements, Lada Daniel Zombré recommande de s’attarder sur l’éducation routière des enfants depuis leur bas âge.  C’est seulement ainsi, dit-il que l’« on peut grandir avec un bon esprit routier, un bon civisme routier ». « On a voulu passer un message à nos enfants sur l’incivisme routier de façon générale », explique le commissaire Jocelyne Dabiré.

Exactement comme « on ne peut pas attendre l’âge avancé pour aller à l’école » au risque de ne pas obtenir le CEPE, le BEPC, le Bac...« Alors, pour être un bon usager de la route, conclut le président de l’AERE, il faut l’apprendre à bas âge ».

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Oui Koueta

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