Difficultés d’approvisionnement en produits de santé : Le privé comme alternative

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La Direction générale de la pharmacie, du médicament et des laboratoires (DGPML) a annoncé, ce vendredi 7 octobre 2016, à Ouagadougou, au cours d’un point de presse, des mesures alternatives d’approvisionnement en médicaments de qualité aux formations sanitaires éprouvant le besoin.

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La Direction générale de la pharmacie, du médicament et des laboratoires (DGPML), s’appuyant sur les dispositions règlementaires de l’arrêté N°2001-0250/MS/CAB du 21 novembre 2001, dit envisager, dans les jours prochains, un  recours « aux fournisseurs privés pour faire face à la situation de crise qui perturbe le système d’approvisionnement national en produits de santé ».

Des informations récemment collectées, a indiqué la directrice de la DGPML, Aminata Nacoulma, il est ressorti que même s’il n’existe aucun risque actuel de rupture concernant les intrants des programmes prioritaires de santé, à savoir la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme,  « le risque est significatif pour la mise en œuvre de la gratuité dans les formations sanitaires du public qui s’approvisionnent essentiellement à la CAMEG ».

Cette situation, selon elle, est d’autant plus inquiétante,  eu égard aux remontées d’informations faisant état, « avant la crise en mi-juin », « des difficultés de la CAMEG à satisfaire l’ensemble des items des commandes DRD » ainsi que de « certaines ruptures en produits de santé constatées au niveau de la CAMEG ».

Par ailleurs, poursuit-elle, la CAMEG, depuis la semaine du 18 juillet 2016, « ne communique plus ses données pour permettre un suivi-évaluation de ses performances dans l’approvisionnement des produits de santé aux formations sanitaires ».

Pourtant, a indiqué la directrice de la DGPML, la plupart des molécules faisant défaut dans certaines formations sanitaires, « existent sur le territoire national ».

A l’entendre donc, c’est fort de cela que la main sera tendue au privé, autre circuit à côté de celui public, représenté par la CAMEG. C’est « une passerelle temporaire », a-t-elle dit, pour permettre au privé d’approvisionner le public.

Foi de la directrice toujours, « même si la crise s’enlise à la CAMEG, s’il y a un problème de médicaments, les fournisseurs privés pourront aider à limiter les désagréments au niveau du secteur public ». « Ce sont des mécanismes que nous avons mis en place et que nous prévoyons maintenir pour que les médicaments soient là où il le faut et quand il le faut », a-t-elle ajouté.

Qu’adviendra-t-il alors du coût et de la qualité ?

Sur le premier élément d’inquiétude posé par les journalistes, la directrice de la DGPML  s’est voulue rassurante : « Les médicaments sont contrôlés à l’importation par le Laboratoire national de santé publique. Il  y a d’abord une mise en quarantaine et on attend les résultats du laboratoire. Et si le laboratoire fait les analyses et qu’il trouve que les produits sont conformes alors on lève la quarantaine et les produits peuvent être mis à consommation, c’est-à-dire sur le marché ».

 Quant au coût, elle a dit ceci : « Nous sommes en train de négocier les prix avec les grossistes pour nous aligner sur les prix de la CAMEG et de faire  en sorte que le patient bénéficiaire ne soit pas mis en péril. Au niveau de la DGPML nous travaillons à limiter ces éléments pour éviter une quelconque inflation des prix au niveau des patients ».

Rappelons que la DGPML, selon Aminata Nacoulma, est la « seule structure habilitée, à ce jour, à donner les informations ou données liées aux questions d’approvisionnement et de distribution des produits de santé ».

C’est elle qui, ajoute-t-elle, selon l’arrêté N°2001-0250/MS/CAB du 21 novembre 2001 en son article 6, en tant qu’autorité de règlementation pharmaceutique, est autorisée à faire recours aux autres fournisseurs locaux, en cas d’impossibilité de la CAMEG de satisfaire les besoins exprimés.

Mamady ZANGO

Bukina24

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