Dossier Sankara : Mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré

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Désormais, la plainte contre X dans l’affaire Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987 en compagnie de 12 de ses camarades, est nommée maintenant « Blaise Compaoré dit Jubal, Hyacinthe Kafando, Gilbert Diendéré, Gabriel Tamini, le Dr Diébré Alidou et bien d’autres », a révélé Me Benewendé Sankara ce mercredi 12 octobre 2016, à quelques jours de la date anniversaire du drame.

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Faisant le point de l’évolution du dossier Thomas Sankara et de ses 12 compagnons, depuis le début de la Transition et faisant suite aux déclarations de ses premiers responsables, en l’occurrence Michel Kafando et Isaac Zida, Me Benewendé Sankara a indiqué que « c’est en 22 mois que le dossier a véritablement évolué ».


Affaire Thomas Sankara : Les avocats font le point de la procédure (audio)


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Le Juge d’instruction a poursuivi ses enquêtes par des auditions, des commissions rogatoires, des demandes d’informations etc. Ainsi, il a procédé à l’inculpation de 14 personnes et au lancement de deux mandats d’arrêt internationaux contre Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando.

Par ailleurs, une centaine de personnes a été auditionnée dont des hommes politiques comme Valère Somé, Salifou Diallo, Etienne Traoré, Arsène Bongnessan Yé.

Enquête à Paris

En ce qui concerne la piste internationale, une commission rogatoire a été faite à la justice française.  Ainsi, une demande de « levée du secret défense » a été introduite par les avocats. Pour rappel, les avocats de la famille avaient introduit des requêtes au niveau de l’Assemblée nationale française, mais « qui n’ont jamais prospéré. Cette fois-ci, on va par la voie judiciaire », informe Me Sankara.

Cette demande de levée du secret défense s’explique par le fait, relate Me Sankara « qu’à un moment donné, ça circulait que la France serait impliquée dans l’assassinat » de Thomas Sankara. Par ailleurs, des informations relatives au Tribunal spécial pour la Sierra Leone (l’affaire Charles Taylor) ont été versées au dossier.

 

Vice de forme, vide juridique

Lors de sa dernière conférence de presse, la Haute cour de justice avait annoncé son incapacité à poursuivre Blaise Compaoré en sa qualité de président du Faso pour « attentat à la Constitution et haute trahison » pour manque d’éléments constitutifs. Peut-on assister au même scénario dans cette affaire ? Me Sankara répond :

« C’est pour cela qu’il faut aller lentement. Chi va piano, va sano (Qui va doucement va surement, ndlr), dit-il. Autant aller lentement que de se précipiter et se faire rattraper par des vices de forme ou par un vide juridique. Pour le moment, rassure l’avocat, on n’a pas dans notre dossier, un vide juridique ».

Pour le jugement du dossier, les avocats mettent en avant « la manifestation de la vérité » plutôt que la diligence. « On peut obtenir un procès dans les jours, mois ou années à venir. Mais l’essentiel pour le peuple dans ce dossier, c’est la manifestation de la vérité », affirme Me Sankara.

Ignace Ismaël NABOLE

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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