Justice militaire : Ouverture du procès sur le plan d’évasion à la MACA

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La Justice militaire burkinabè a entamé ce 20 décembre 2016 les procès des dossiers pendants. Le premier dossier au rôle est celui concernant le plan d’évasion de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) éventé en décembre 2015. Les avocats des présumés auteurs du plan ont demandé le renvoi du procès pour mieux connaître le dossier. Le président du tribunal a opté pour une suspension. Le procès reprend ce mercredi 21 décembre 2016.

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Ce mardi 20 décembre 2016 s’est ouvert à 8h 30, à Ouagadougou, le procès du dossier ministère public contre Ouédraogo Madi et autres, inculpés pour association de malfaiteurs, détention illégale d’armes et munitions de guerre.

Les accusés sont assistés par leur conseil. Ils sont les présumés auteurs du plan d’évasion de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) en décembre 2015. Dans ce dossier, le juge a renvoyé 42 personnes devant la Chambre de contrôle de l’instruction pour mise en accusation, avait indiqué le commissaire du Gouvernement près le Tribunal militaire, Alioun Zanré.

A l’entame, les avocats commis d’office pour défendre les accusés ont demandé le renvoi du procès pour mieux faire connaissance avec le fond du dossier.

« Nous n’avons pas tous les éléments pour apprécier réellement pourquoi nous sommes là, pourquoi les faits doivent être jugés par le tribunal militaire »,  a indiqué Me Arnaud Ouédraogo, avocat au Barreau du Burkina Faso, avocat commis d’office pour la défense d’accusés devant le Tribunal militaire. 

« Moi en tant qu’avocat, j’ai été commis assez tardivement parce-que je n’étais pas présent au moment de l’instruction. Jai reçu le dossier de mon client, mais c’est un dossier assez parcellaire qui ne me permet pas d’avoir une vue d’ensemble et d’organiser efficacement la défense de mon client. C’est dans la salle que certains avocats faisaient la connaissance de leur client « , a-t-il ajouté.

« Si eux (parquet) ils ont des 12/7 et nous des Kalachnikovs, ça ne peut pas aller »

Les avocats de la défense ont estimé, lors du procès, avoir été commis d’office tardivement, le 15 décembre 2016, précise un avocat, pour un procès prévu débuter le 20 décembre 2016.

Ils n’ont pas pu rencontrer leurs clients et n’ont eu que 72 heures pour préparer le dossier dans lequel les inculpés risquent la peine de mort, note un avocat.

En sus, les avocats affirment n’avoir pas eu tout le dossier et disent-ils, « on nous met dans l’impossibilité de défendre le dossier« . Me Bazemo explique qu’il a reçu son dossier le vendredi soir.

Et à un avocat d’indiquer que le commissaire du Gouvernement a eu une année pour préparer le dossier. « Si eux(parquet) ils ont des 12/7 et nous des Kalachnikovs, ça ne peut pas aller« ,  estime-t-il.

Le commissaire du Gouvernement près le Tribunal militaire, Alioun Zanré, a pour sa part demandé aux juges de ramener le procès à demain pour permettre aux avocats de prendre connaissance du dossier. « Le parquet ne se reproche absolument rien« , poursuit-il.

Pour le président du tribunal, le commissaire du Gouvernement près le Tribunal militaire a respecté les textes sur les transmissions du dossier.

Mais face à la requête des avocats des accusés, le Tribunal décide de suspendre le procès pour une reprise ce mercredi 21 décembre 2016, à partir de 12h.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina24

 

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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