Aide à l’autonomisation : « Il faut aussi songer aux hommes ! »

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Après Liguid-Malguem le 18 janvier 2017, l’équipe chargée du programme sécurité alimentaire était ce jeudi 19 janvier 2017 à Bissiga dans le Boulgou pour évaluer son projet d’aide à la diversification des revenus par le Pacte d’aide à la production animale. La rencontre d’échanges a été rythmée par la requête adressée par un membre de l’association Wendnekondo. Celui-ci a demandé que les hommes puissent également bénéficier d’une aide similaire au même titre que les femmes.

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Delma Issaka, surnommé Paul Gasbégo, du nom du célèbre interprète et maître de cérémonie, a joué son rôle d’interprète jusqu’à la fin de la rencontre dévaluation du projet appui à la production animale au profit  des femmes issus de ménages dits vulnérables à Bissiga. Avant la clôture des échanges, il a soulevé la main pour poser une doléance.

Que ne fut la surprise des femmes de l’association de l’entendre dire : « il faut aussi songer aux hommes ! ». Sur le champ, la salle de réunion de l’association, jusqu’alors calme, est devenue tout à coup bruyante. Les hommes appréciaient sa requête tandis que les femmes tenaient mordicus à ce que l’aide leur soit réservée.

En attendant que la requête ne soit évaluée par l’instance dirigeante de Hunger Project Burkina, le chargé de programme alimentaire Judicaël Bamabara lui a apporté une réponse. « On songe aux hommes en passant par les femmes », lui a-t-il dit. Une réponse qui a visiblement plu aux 50  femmes bénéficiaires et présentes pour la séance de restitution. « Tous les problèmes de la maison reposent sur les femmes. Aidez-nous et laisser les hommes », argumente l’une d’elles.

Jouant le conciliateur, Judicaël Bamabara a déclaré que la réussite du projet est en partie due aux hommes qui composent l’association et dont le premier responsable est un homme. Selon lui, ce n’est jamais aisé de choisir les bénéficiaires.

Encore plus conciliateur, Delma Raogo, président de l’association Wendnekondo de l’épicentre de Bissiga tranche : « On peut passer par les hommes pour aider les femmes comme on peut passer par les femmes pour aider les hommes, parce que les deux jouent à peu près le même rôle au sein des familles »

Le maire Yougoubaré Lebdaogo a, quant à lui joué au modérateur. Il a appelé les femmes à mieux garder leurs animaux. Il a émis le souhait qu’une bonne gestion du noyau à elles remis puisse contribuer à une reconduction au profit d’autres bénéficiaires au grand bonheur des populations de la commune.

Pour le reste, tout comme les femmes bénéficiaires de l’association Beogo Neeré de l’épicentre de Vowogdo de Liguid-Malguem de la province du Kouritenga, celles de l’association Wendnekondo pour le développement de Bissiga se réjouissent au terme du projet.

A part quelques-unes qui ont indiqué avoir perdu une partie de leur noyau, la plupart affirme avoir vu se multiplier les 2 femelles.

Elles se sont retrouvées, en plus du noyau de 3 moutons, avec au moins 5 animaux et plus pour celles dont les femelles ont mis bas.

Elles ont formulé le vœu que d’ici 5 ans d’obtenir une bergerie à même d’accueillir le troupeau qu’elles auront réussi à constituer.

Oui Koueta

Burkina24

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