Burkina : Quand la blouse blanche ne fait pas le médecin

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 Le Conseil régional de l’ordre des médecins (CROM) a  présenté ce jeudi 23 février 2017 à la presse, des cas de pratiques illégales de la médecine..

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Tous les médecins ne sont pas de vrais médecins. Pour preuve, certains ne se conforment pas à la règlementation en vigueur,  à savoir la loi n 028-2012/AN, portant création, attributions organisation et fonctionnement de l’ordre national de médecins du Burkina Faso.

Le CROM a dénoncé, ce jeudi, avec dernière énergie les pratiques illégales de la médecine qui mettent en péril la vie des populations.

Avec le soutien du Ministère de la santé, du ministère de la justice, des médecins et de l’ensemble des personnes et institutions ressources,  le centre a dévoilé au grand jour les pratiques illégales des sieurs Dabo Mamadou Chérif, de Dicko Mamadou, de Ouédraogo Mahamadi, de Ouédraogo Yacouba, de Illah Adaré de l’Association santé pour tous en 2030, de Tangara Abdoulaye et de l’ONG Direct Aid.

 Le président du CROM, Dr Charlemagne Ouédraogo a expliqué les pratiques auxquelles se livraient ces personnes.

Dabo Mamadou Chérif  a été pris en flagrant délit dans un établissement de la place par la gendarmerie le 10 juin 2014. « Condamné à 24 mois ferme, il a été à notre grand étonnement remis en liberté provisoire pour  « raison médicale » et a définitivement quitté le pays », indique le médecin.

C’est par la suite que le CROM a réalisé que le certificat médical était faux et qu’il a été signé par un faux docteur du nom de Ouédraogo Mahamadi. Ce dernier exerçait la médecine avec un faux diplôme de la République de Côte d’Ivoire et était parvenu à s’inscrire sur le tableau du CROM le 29 mars 2005. Il a même fait de la chirurgie d’urgence à Sapouy, explique le président du centre, qui ajoute qu’il est actuellement en liberté provisoire en attendant son procès.

Dicko Mamadou, lui se faisait passer comme anesthésiste réanimateur avec un faux diplôme de l’université du Gabon. C’est suite à une demande d’emploi au poste d’anesthésiste réanimateur auprès de l’hôpital national Blaise Compaoré que le CROM a remarqué des anomalies dans son dossier. Il a été arrêté en décembre 2015.

Illah Mohamed Magelat Adaré était promoteur de 7 centres de santé dénommés « Association santé pour tous en 2030 ». Il a été interpellé le 10 juin 2015  et condamné à payer des dommages au CROM et à la direction régionale de la santé du centre. Par ailleurs, 2,6 tonnes de médicaments et de matériel médicotechnique ont été saisies. 

Ouédraogo Yacouba, lui a été reconnu coupable d’usurpation de titre de médecin.

Parmi ces personnes interpellées, il y a aussi une organisation. Il s’agit de l’ONG Direct Aid. Il lui a été reproché d’exercer illégalement la médecine et en particulier la chirurgie sur des Burkinabè sans l’autorisation de l’ordre des médecins.

Enfin, Tangara Abdoulaye, un étudiant en année de thèse, a commencé à abandonner les cours pour évoluer dans la médecine privée en apposant son cachet sur les ordonnances de ses patients. Il a été arrêté en flagrant délit d’exercice illégal. Après deux mois de prison,  il a été relaxé.

Irmine KINDA

Burkina24

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