« Certains responsables de luttes sociales sont téléguidés par le clan Blaise Compaoré »

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Ceci est une déclaration d’un militant du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) parvenue à Burkina24 par le secrétariat à l’information du parti. Il s’interroge sur la série de grèves qui déferle en ce moment sur le Burkina.

Depuis des décennies au Burkina Faso, les rapports entre le pouvoir d’Etat et les syndicats ont été si animés de conflits qu’ils se sont polarisés autour de deux forces antagonistes : la paranoïa sécuritaire de l’Etat et son corollaire de répressions d’une part et la défiance syndicale et son corollaire de revendications sociales d’autre part.

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L’incapacité de ces deux camps à surmonter leur antagonisme pour l’amorce du développement du Burkina Faso a mis à mal le tissu socio-économique et la cohésion sociale. C’est dans ce contexte de défiance en son sein que le peuple burkinabé a souscrit au programme présidentiel en cours pour restaurer la confiance, la discipline et l’unité de la nation.

Toutefois, pendant que les forces vives de la nation s’activent sur tous les fronts sociaux, certaines luttes sociales sont de plus en plus mal inspirées au point d’aboutir à la confusion entre liberté et libertinage. Telle est la toile de fond de la surenchère et de la confusion à dessein de revendications légitimes (pour certains) et subversives (pour d’autres).  Dès lors, face à la portée historique de la mandature du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), il est capital de se questionner sur les motivations profondes de ces remous et de prémunir le peuple burkinabé contre leurs capacités avérées de nuisance. D’où le bien-fondé de ce devoir d’informations.

PNDES : antidote aux dérives libertaires

 Les victoires du MPP aux scrutins présidentiel, législatif et municipal consacrent la maturité politique du peuple burkinabé et illustrent sa capacité comme peuple libre de s’assumer désormais pour son essor socio-économique dans un état de droit véritable.

En effet, face aux projets de société concurrents, seul le programme présidentiel du Président Roch Marc KABORE s’est singularisé par sa pertinence, sa rigueur et sa portée pour l’instauration de la démocratie au Burkina Faso.  Depuis cette sentence des urnes, certains mauvais perdants, loin de ranger leurs projets de société désavoués, s’insinuent dans les luttes sociales et les instrumentalisent à force de revendications maximalistes.

Le dividende politique funeste escompté est de rendre le Burkina Faso ingouvernable et infréquentable à force de chaos afin de « rebelotter ». Puisque l’état de droit serait leur apanage, la redistribution des cartes par des élections anticipées fondera leur espoir déçu à la reconquête du pouvoir au détriment des aspirations du peuple burkinabé à la stabilité démocratique.  Dès lors, sur l’échiquier politique national, certains leaders de mouvements sociaux en sont des forces de relais.

 Pour y parvenir, d’abord la manipulation : il est reproché à la majorité présidentielle d’avoir dénié au peuple burkinabé le droit à la justice sociale par l’impunité. Or le peuple burkinabé se souvient que la plupart des procès engagés avant l’avènement démocratique au pouvoir du Président Roch Marc Christian KABORE étaient improvisés et passionnés, de sorte que les révisions ultérieures étaient la règle. Les conséquences ont été si dommageables que, outre l’hémorragie d’un trésor public déjà exsangue pour  préjudices  subis, l’amateurisme des autorités de l’époque ont exacerbé l’impunité. Par ailleurs, la justice des vainqueurs est une atteinte aux droits légitimes de la défense sur lesquels seuls des tribunaux impartiaux sont fondés à statuer.

Aussi, est-il approprié de se départir de la passion et de privilégier la raison en matière de justice sociale.  A cet effet, seules  l’indépendance du pouvoir judiciaire et la mise en place d’institutions fortes sont les gages de nos libertés individuelles et collectives. Cette profonde sagesse du programme présidentiel justifie donc la confiance du peuple burkinabé au président démocratiquement élu et à son gouvernement. C’est le fondement légitime des chantiers institutionnels en cours malgré les barrières de toutes sortes.

Ensuite, voici certains faits illustrant la fronde antirépublicaine : la défiance de mandats constitutionnels, la calomnie contre les institutions de la République et ses nobles serviteurs. N’en soyons pas dupes. Certains responsables de luttes sociales sont téléguidés par le clan Blaise Compaoré ; d’autres par certains acteurs brouillons de la transition, dont l’arrivée fortuite au pouvoir n’a d’égal que leur mégalomanie. Leur mission est de précipiter le chaos social en surfant sur nos difficultés socio-économiques et les dossiers pendants de la justice. Faut-il rappeler que l’amoncellement des crimes illustre les pages sombres d’un demi-siècle de léthargie sociale et de 27 ans d’autocratie ?   Seules les luttes sociales politisées peuvent prétendre en venir à bout à l’issue d’un an de gouvernance. 

D’autre part, nous apprenons désormais que certaines forces partisanes auraient une compétence universelle à connaître des crimes économiques et de sang, à identifier leurs auteurs et à les décrier dans la rue. Voilà l’esprit de ligues des républiques bananières où la présomption d’innocence est une farce.  Sommes-nous loin du putschisme ? Pour prouver ces dérives, il sied de soumettre les faits à un jugement impartial.

Enfin, à dessein, la série noire de nos privations : pain, médicaments, information, éducation, services de justice, services financiers, économie numérique, soins hospitaliers, etc à travers l’infiltration de délateurs, d’anarchistes et de saboteurs dans les revendications justes et légitimes. A preuve ! Le regroupement des grèves et leurs échelonnements sur une brève période, le refus du dialogue social et les tentatives de boycott des évènements régionaux (SIAO, FESPACO, salons miniers, etc), les tentatives de   récupération éhontée de luttes sociales, l’insubordination à l’autorité de l’Etat, la critique facile.

Qu’on ne s’y trompe pas !  Au 21ème siècle, le messianisme idéologique cède de plus en plus le pas sous les exigences du réalisme, du pragmatisme et de la mondialisation. Tous les leaders d’opinion crédibles le savent. Mais la frange opportuniste utilise ces lieux communs éculés et populistes pour manipuler notre peuple désabusé. Dès lors, la récrimination contre le Programme national de développement économique et social (PNDES) et sa caricature sous les traits du surendettement massif (quel pléonasme !) sont un trompe-l’œil grotesque.  Les stéréotypes éculés (aggravation de la pauvreté et du chômage des masses populaires induits par le FMI et la Banque mondiale) procèdent d’une rhétorique tiers-mondiste obsolète et stérile.

Mais nos jours sombres vaudront tout ce qu’ils nous auront coûté s’ils nous enseignent que notre véritable destinée n’est pas d’être secourus, mais de nous secourir nous-mêmes. C’est le sens du sacrifice de nos braves paysans bravant les pluies erratiques les mains nues ! C’est le combat de notre jeunesse héroïque contre le chômage ! C’est aussi le combat de nos filles et sœurs contre les ténèbres ! Ce sursaut patriotique est d’autant plus fécond que toutes les institutions républicaines animées d’une saine émulation sont à pied d’œuvre pour la mise en œuvre du PNDES. Partout au Burkina Faso, l’abondance des chantiers de développement nourrit l’espérance de notre peuple et affermit la confiance de nos partenaires financiers. Le résultat probant de la table ronde à Paris du 7 au 8 décembre 2016 pour mobiliser le financement extérieur du PNDES comble nos attentes. 

  L’avènement d’un Burkina Faso démocratique, libre et prospère sous le leadership du Président Roch Marc Christian KABORE est en marche. La construction d’un consensus rationnel sur les chantiers prioritaires de notre développement humain durable est le seul défi propre à nous honorer dans le concert des nations.  Ecoutons la sagesse édifiante du Secrétaire Général de l’Union syndicale des travailleurs burkinabé : « Il faut qu’on évite de transformer le pays en cette case de singes où certains construisent et d’autres déconstruisent. »

Aux antipodes de mouvements subversifs, dont les oripeaux de luttes sociales cachent mal la forfaiture, s’oppose le syndicalisme vrai qu’inspire aujourd’hui le PNDES.

PNDES : gage de l’unité nationale

Je salue le discernement, la hauteur de vue et l’engagement patriotique des 5 centrales syndicales et des 8 syndicats autonomes, qui ont courageusement apporté leur soutien au seul référentiel crédible du Burkina Faso : le PNDES. J’encourage l’assignation de points convergents, la culture de la pomme de l’unité nationale autour du PNDES pour l’amorce véritable du développement social et économique. La promotion du syndicalisme en une force de propositions et non de divisions est un exemple de citoyenneté et de patriotisme qu’il convient de louer. Je constate que le gouvernement est déterminé à se pencher aux côtés des syndicats patriotes sur leurs recommandations judicieuses pour le travail décent, libre et épanouissant.

En conséquence, je souhaite vivement que l’Unité d’action syndicale privilégie les intérêts suprêmes de la nation burkinabé par la culture du dialogue social. C’est le lieu d’inviter les syndicats à s’impliquer activement dans la mise en œuvre du PNDES. La détermination et la crédibilité du gouvernement de la majorité présidentielle ne font l’ombre d’aucun doute. La restructuration du gouvernement THIEBA II vise la maîtrise accrue des lignes d’attaque du PNDES. Aussi tout patriote épris de paix et de justice reconnaît que la mise en œuvre du PNDES sera balisée par la cohésion sociale, la générosité interne et l’unité de la nation sous le leadership fort du Président démocratiquement élu : Roch Marc Christian KABORE.

Ainsi, au-delà de la caution apportée au gouvernement, pourrions-nous envisager l’aurore d’une trêve sociale à mesure que la transparence des cœurs présidera à la construction nationale. Cette perspective est d’autant plus cruciale que le PNDES est assorti de conditionnalités. Par devoir de mémoire, rappelons les, à l’issue de la table ronde de Paris : « Les partenaires ont souligné, par ailleurs, les défis majeurs auxquels le Gouvernement devrait trouver des réponses appropriées, notamment la consolidation de la paix et la réconciliation nationale, la bonne gouvernance, l’État de droit, le renforcement des capacités de l’administration publique, l’amélioration du climat des affaires et le choix judicieux de projets structurants pouvant contribuer significativement à la réduction de la pauvreté. »

Dès lors, doit-on ignorer ces défis liés à tout partenariat crédible pour le développement ? Faut-il contrarier cet engagement de la communauté des partenaires du Burkina Faso par la discorde interne ?  Ne dit-on pas que l’argent est aux antipodes de l’instabilité ? Autrement dit, les investisseurs internationaux préfèrent les cieux cléments pour s’y installer au brasier qu’allume la sédition nationale. Nous touchons là le bon sens ! Nul ne peut édifier une nation sans le concours généreux de ses dignes fils et filles unis dans l’unité du devoir. 

Ouédraogo Wendkhato Julien

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Un commentaire

  1. Très content de savoir qu’il y a parmi nous des personnes capable de tel raisonnement. Cependant, cette analyse de la situation est quelque peu teinter de partie prise qui laisse apparaître des doutes sur la crédibilité et la sincérité de cette analyse. Il est difficile aujourd’hui que monsieur Rock, si c’est bien lui qui est à la tête du pays et qui dirige quantifie les espoirs du peuple qui sont entre autres la justice, la démocratie véritable, la transparence, et la crédibilité de son projet de société qui, on le sait, sous nos tropiques, n’est pas ce qui lui a fait président de la république. je me décoiffe devant les hackers et autres faiseurs de président, peu importe les moyens, surtout s’il faut à tout prix sauver sa tête d’éventuelles explication devant la justice. Bref. tout ça pour dire qu’aucune personne aujourd’hui ne peut défendre la gouvernance de ce gouvernement sans tomber dans le discrédit, tellement les promesses de campagne ne sont pas tenu, et surtout l’amateurisme des dirigeants actuel ne permet pas de voir le non sens des critiques des opposants.

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