Burkina : Avoir le triomphe modeste

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Il est malaisé de se réjouir de la mort d’un être humain. Mais certains « enfants de Dieu » se comportent souvent comme s’ils n’en étaient plus uns. Difficile dans ce cas de ne pas sentir ce petit frisson de contentement dans le coin du cœur à l’annonce de la fin de certaines façons de vivre.

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Les forces armées nationales burkinabè ont démontré la semaine dernière qu’elles étaient là. Qu’elles sont là. Bien présentes. Un terroriste a été « neutralisé ». Près d’une vingtaine de présumés complices ou auteurs des larmes qui ont coulé sur le cœur meurtri des Burkinabè ont été mis aux arrêts. Le ministre de la sécurité Simon Compaoré est resté silencieux sur ces résultats atteints pour les défenseurs de l’intégrité du territoire burkinabè.

L’attitude devrait être clonée. Dans cette « drôle » de guerre menée contre les terroristes, les victoires ne peuvent pas être bruyamment célébrées. C’est dans l’ivresse de la fête qu’intervient souvent le brutal dégrisement de la défaite.

Ce n’est pas pour maudire le pays, mais cette guerre risque de s’avérer de longue haleine. Le principal cerveau des « harcèlements » au Nord n’a pas encore été mis hors d’état de nuire. Le résultat du 22 mars risque de le cabrer, le pousser à prendre plus de précautions et/ou à revenir avec plus de hargne.

Il est donc important de rester campé sur ses jarrets, d’ouvrir à flot les vannes de la vigilance, de continuer avec la dynamique du renforcement des nerfs des « boys », comme les appelait le Président Michel Kafando, de conforter les enseignants à retourner à leur poste et de trouver les moyens de rassurer les populations pour obtenir d’elles, leur collaboration. Sans cette aide appelée «information », pièce maîtresse de la stratégie de guerre, l’arsenal restera du métal inerte et inutile.

Ce ne sera toutefois pas suffisant. Le véritable humus de cette plante vénéneuse qu’est le terrorisme porte plusieurs noms renfermant la même réalité : pauvreté, chômage, injustice, désespoir, discrimination. Du côté des gouvernants, il faut penser dès maintenant à déshabiller le Sahel de ses guenilles sentant le délaissement pour le couvrir du manteau d’eldorado de l’espoir. On terrasse difficilement un arbre en ne coupant que ses fruits.

La Rédaction


© Photo : Etat-major général des armées

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