Zéphirin Diabré : «Le MPP gère mal le Burkina Faso »

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Après le mémorandum du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) décrivant un bilan jugé « très lamentable » et qui « reflétait bien le sentiment de grande déception qui anime encore les jeunes, les femmes et les hommes burkinabè », l’opposition est passée à une étape supérieure en organisant ce samedi 29 avril 2017 un meeting dit de « protestation populaire ». Pour l’occasion, il a été dévoilé la  « nouvelle » plateforme qui pourrait servir de « programme commun » à tous les partis et formations politiques qui la composent et proposer ainsi une « alternative » aux Burkinabè.

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« Après plus d’un an, après leur arrivée au pouvoir, notre désillusion est totale et notre découragement est sans pareil ». C’est le tableau dressé par le CFOP Zéphirin Diabré, après plus d’un an de gestion du pouvoir par le Président du Faso Roch Kaboré ce 29 avril. Une situation qui a prévalu à l’organisation du meeting du jour. Meeting au cours duquel, le CFOP a fait part de sa « nouvelle » plateforme de 200 marqueurs qui serviront de base d’interpellation du gouvernement.

Le document en question, a déclaré Jean Hubert Bazié, de la Convergence de l’Espoir, « sera réactualisé chaque année en y soustrayant les questions pour lesquelles l’opposition juge l’action du gouvernement satisfaisante et en y ajoutant les nouveaux échecs constatés ». Sans expliciter et parler de campagne électorale, il a ajouté que le document en question préfigure « l’architecture de ce qui pourrait le moment venu, être un programme commun à tous les partis d’opposition pour proposer aux Burkinabè l’alternative qu’ils attendent déjà ».

Des participants aux meeting attendant de passer la barrière de contrôle avant l’accès à la cuvette de la maison du peuple.

Pour les organisateurs du meeting qui a eu lieu dans la cuvette de la maison du peuple de Ouagadougou, la rencontre avec les militants de l’opposant répond à la volonté de l’opposition de « mieux affiner sa fonction d’interpellation ». Se succédant au parloir, les représentants des partis d’opposition ont chacun abordé un des cinq grands axes de ladite plateforme.

La position des partis et formations de l’opposition sur l’aspect gouvernance politique et juridique a été délivrée par Léonce Koné, du CDP. Sur la révision de la Constitution, promesse électorale en cours de réalisation, les opposants invitent le Président du Faso à « engager une concertation » avec toutes les parties prenantes dans l’optique de déterminer le « moment le plus opportun pour opérer ce passage à la Vème République ». 

Le secrétaire général de l’UPC Adama Sosso a abordé la gouvernance économique et du développement. Il a invité le Président Kaboré  à « proposer en urgence un plan de relance des unités de production à l’arrêt ». Pour rendre cela possible (les délestages ou coupures sont des mots bien connus des Burkinabè), le député invite le Chef de l’Etat à veiller à accroître de manière « substantielle » la production énergétique du pays en libéralisant le secteur tout en s’assurant que cela se passe dans des conditions de transparence.


Voir aussi 👉👉👉  Burkina : Le meeting du 29 avril en images


La députée Marie Rose Sawadogo/Ouédraogo de l’ADF/RDA a dévoilé les attentes de l’opposition sur le plan de la gouvernance sociale. Elle propose pour un développement de l’enseignement supérieur de « faire élire les présidents d’universités par leurs pairs ». Elle qui rapportait lors du dernier passage du Premier ministre à l’hémicycle les préoccupations en matière de santé des populations qui l’ont élue, a en outre invité le Chef de l’Etat à « rendre opérationnelles l’assurance maladie universelle et les mutuelles de santé » et surtout d’investir davantage dans les infrastructures sanitaires de base.

Les grands partis de l’opposition étaient représentés par leurs ténors 

Zéphirin Diabré n’a pas omis de revenir sur des interrogations qui lui auraient été rapportées sur le temps mis avant l’organisation du meeting de protestation populaire. « Dans la vie, chaque chose en son temps ». Rappelant le récent mémorandum de l’opposition, il a déclaré qu’ils ont été « raisonnables » en attendant plus d’une année avant de se prononcer sur la gestion des dirigeants actuels.

La réconciliation selon l’opposition politique

Selon lui, il n’y a nul doute que les dirigeants « amis d’en face ont peur de la colère du peuple ». La peur d’une nouvelle insurrection serait même présente dans la mouvance présidentielle. Il se réfère aux déclarations du vice-président de l’Assemblée nationale. S’ils ne veulent pas que cela advienne, « ils n’ont qu’à régler les problèmes du peuple », conseille le CFOP, qui n’a pas hésité à rappeler que l’opposition actuelle est « plurielle comme celle qui a mené le combat » de l’insurrection populaire.

Sur les 27 années de gestion sous Blaise Compaoré

Et même si, dit-il, ils ne sont « pas d’accord sur tout », parce qu’ils ne sont « même pas obligés d’être d’accord sur tout », le CFOP affirme qu’il le sont sur un point. « A ce stade, nous sommes tous d’accord sur quelque chose. C’est que le MPP gère mal le Burkina Faso », a déclaré Zéphirin Diabré. Digérant mal la critique qui lui est faite, lui qui cohabite à présent avec ses adversaires politiques d’hier que sont le CDP et ses alliés de l’ADF/RDA et autres, le président de l’UPC a fini par se lâcher :  « Les leaders du MPP sont mal placés pour donner des leçons de morale et pour dire qui doit fréquenter qui dans ce pays ».

Il s’est par ailleurs étonné que lorsque l’on dit « le pays va mal, ils accusent les 27 années de règne de Blaise Compaoré ». S’adressant à l’assemblée, il a demandé avec qui Blaise Compaoré a-t-il géré ce pays pendant les 27 ans  et qui a profité de toutes ces années de gestion ? Ces interrogations ont valu à Zéphirin Diabré d’être félicité par Mahamadi Kouanda, un ténor du CDP. En effet, il a quitté son siège en bas du podium pour monter et serrer la main du président de l’UPC. 

Oui Koueta

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