Avant-projet de code électoral : L’opposition exige de le retirer « purement et simplement »

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L’opposition politique a donné son point de vue sur l’avant-projet de loi portant code électoral. Elle exige du gouvernement son retrait pur et simple.

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Télécharger 👉👉👉L’avant-projet de Code électoral 2017


Les opposants burkinabè, réunis autour de leur chef de file Zéphirin Diabré lors d’une conférence de presse ce 8 juin 2017, ont exigé du gouvernement qu’il «retire purement et simplement » l’avant-projet de loi portant code électoral. Ce sont des questions de forme et de fond qui ont poussé l’opposition à prendre cette décision.

Concernant la forme, l’opposition a exprimé son étonnement de la procédure suivie par le gouvernement. Elle a rappelé en effet que le ministère de la sécurité avait, par lettre du 7 décembre 2016, annoncé qu’une relecture du code électoral sera discutée lors d’une rencontre inclusive. Les opposants disent déceler donc une « intention malsaine» à travers l’avant-projet de code électoral concocté «tout seul » par le gouvernement et soumis aux partis politiques pour avis à donner en une semaine. 

Deuxième élément de forme, l’opposition cherche sans trouver les motifs de l’urgence de l’adoption d’un code électoral alors que les travaux sur une nouvelle  Constitution sont en cours. Pour elle, il faudra surseoir à ce projet en attendant que la nouvelle Loi fondamentale voit le jour.

Pour ce qui est du fond, Zéphirin Diabré et ses camarades ont exhumé la remise en cause de trois acquis démocratiques « chèrement arrachés par notre peuple ». Le premier concerne la Commission électorale nationale indépendante (CENI). L’opposition est catégorique : « on sent très nettement une volonté de supprimer la CENI dans son format actuel et de transférer ses prérogatives à l’administration ». Ce qui est inconcevable pour les opposants. 

Le second parle du vote des Burkinabè de l’étranger qui devrait être opérationnel en 2020. Mais, selon la lecture de l’opposition, le projet querellé n’a pas cela en … projet. «On parle maintenant de le rendre effectif non pas en 2020, mais  à partir de 2020. C’est inacceptable. L’opposition voit la manœuvre. En fait, sous le prétexte d’aller graduellement, le MPP veut rendre le vote des Burkinabè de  l’étranger effectif uniquement là où ça l’arrange. Et Il va nous expliquer  que pour  certains pays,  le gouvernement n’est pas prêt. La ficelle est trop grosse ! », peut-on lire dans la déclaration liminaire de la conférence de presse. 

Le troisième acquis remis en cause, selon l’opposition, est la suppression de  la carte consulaire au profit de l’acte de naissance et les jugements supplétifs pour la révision des listes électorales. Les opposants voient poindre une potentielle fraude à l’horizon des prochaines élections.

Il y a d’autres «bizarreries» qui, ajoutées à celles citées plus haut, motivent l’opposition à demander au gouvernement de retirer cet avant-projet de loi et de revenir à son intention première, celle d’une simple relecture, et ce, avec la participation de toutes les parties prenantes. 

Burkina24


Photo : Le Chef de file de l’opposition politique au cours d’un point de presse le mardi 12 avril 2017 à Ouagadougou

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