Zéphirin Diabré : «L’opposition invitera les Burkinabè dans la rue », si…

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Au Burkina, le projet de loi portant allègement des conditions d’exécution du programme de projets partenariat public-privé rebute l’opposition politique. Elle a appelé ce vendredi les députés à « enclencher la résistance » à l’Assemblée nationale. Le cas échéant, Diabré et ses camarades se disent prêts à appeler les Burkinabè « dans la rue ».

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 «Ces gens ne sont pas venus au pouvoir pour travailler, mais plutôt pour piller l’argent des Burkinabè, s’enrichir, enrichir les hommes d’affaires qui leur sont proches, et préparer leurs futures campagnes électorales », est convaincue l’opposition politique.

Affirmant que les mêmes pratiques qui avaient cours sous l’ancien régime ont été reconduites, Zéphirin Diabré a déclaré ce vendredi 30 juin 2017 au cours d’une conférence de presse, que le pays est gangrené par la corruption et le pillage des ressources.

Et ce dernier élément semble être sur le point d’être « légalisé », selon la perception de l’opposition. Et l’instrument de cette légalisation est le projet de loi portant allègement des conditions d’exécution du programme de projets partenariat public-privé.

Accordant la passation des marchés de gré à gré, Zéphirin Diabré et ses camarades sont convaincus que «si cette loi passe à l’Assemblée nationale le lundi à 16h, alors le pillage de ressources publiques sera consacré et légal ». « Ce projet de loi permet de distribuer des marchés de plusieurs milliers de milliards de francs à des copains, porte-noms et autres compagnons politiques. Il couvre un total de trente-huit grands projets pour une valeur estimée à 7000 milliards de F CFA », soutient l’opposition.

La rue, si…

Le Chef de file de l’opposition appelle par conséquent les députés « à enclencher la résistance à l’hémicycle ».   Le cas échéant, «si le MPP persiste dans cette démarche de pillage et d’insouciance en votant  la loi, l’opposition invitera les Burkinabè à l’Assemblée nationale et dans la rue, car elle ne saurait tolérer qu’un tel pillage soit cautionné par des élus du peuple», met en garde l’opposition.

Zéphirin Diabré et ses camarades estiment qu’il s’agit de la goutte d’eau qui a fait déborder le vase des reproches faits au parti au pouvoir. Ils notent par exemple la récurrence des dénonciations pour corruption depuis l’arrivée au pouvoir du MPP.

Ils ont également relevé des cas de passations de marchés publics douteuses. A titre illustratif, invoquent les opposants,  le marché de construction de l’IRA (Institut régional de l’administration) pour lequel l’Etat  va débourser 562 millions de F CFA pour construire 7 salles de classes et 11 latrines, soit 2 salles de 100 places  et 5 salles de 50 places. « Or, objecte Diabré, une école de trois classes avec bureau et latrine tourne autour de 30 millions de F CFA. Faites le calcul ! Qui empoche la différence ? ».

Autant de pratiques qui font croire que le MPP est en train d’instaurer une « économie mafieuse » dans laquelle « les secteurs juteux de notre économie seront livrés à des parents, amis et alliés reconvertis en opérateurs économiques ».

Révélant que les partenaires au développement du Burkina s’inquiétaient de «cette montée en  puissance de la corruption», l’opposition a appelé « de manière solennelle les Burkinabè à être prêts à sortir pour dire non au pillage de nos maigres ressources par le MPP et ses alliés ».

Pour elle, il est temps d’aller au-delà des condamnations verbales. Car, à l’analyse de l’opposition, les dirigeants du MPP sont convaincus que « les gens vont parler, se taire et la vie continue. Et donc, les détournements peuvent continuer».

Jules César KABORE

Burkina24

 

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