Burkina : Les chauffeurs routiers mécontents des propos du ministre de la sécurité

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Les chauffeurs routiers sont mécontents des propos qu’aurait tenus le ministre en charge de la sécurité Simon Compaoré sur les violences subies par certains de leurs camarades à Tenkodogo en début de mois d’août 2017. 

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Lire ici aussi 👉 Grève des chauffeurs routiers : Le Premier ministre exprime ses « regrets »


Vers une nouvelle grève  des chauffeurs routiers ?  «Pour le moment, nous sommes toujours en pourparlers entre nous et ce que nous aurons arrêté, nous allons réunir la presse (pour en parler) demain (mercredi)», a répondu Ibrahim Rabo, Secrétaire général de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB), joint au téléphone en dans l’après-midi par Burkina24, ce 8 août 2017.

Mais selon des sources proches du syndicat, l’assemblée générale a envisagé une grève illimitée qui pourrait être décrétée ce mercredi 8 août 2017 et annoncée lors de la conférence de presse. 

Cette réunion du syndicat est motivée par les propos qu’aurait tenus le ministre de la sécurité Simon Compaoré le 5 août 2017 dans le Centre-Est, précisément devant des membres des forces de sécurité en poste à Tenkodogo. Selon nos confrères de Sidwaya, le ministre a félicité les Hommes pour le travail abattu. A noter qu’un chauffeur routier y aurait été bastonné par les forces de sécurité parce qu’il aurait refusé de payer la taxe de l’UEMOA, une redevance de payement instituée au poste de contrôle juxtaposé. 

Voici ce que Simon Compaoré aurait dit, selon ses propos rapportés par nos confrères de Sidwaya :  «Vous n’avez rien à vous reprocher, ni vous (la police), ni la gendarmerie. Jusqu’à demain, l’autorité de l’Etat va s’affirmer. Vous avez notre soutien. (…) Personne ne sera arrêté parce que vous ne méritez pas d’être arrêtés. Si on doit vous embastiller, c’est moi d’abord et vous ensuite. (Parlant de la taxe), c’est une décision prise par les chefs d’Etat de la sous-région. On ne demande pas aux chauffeurs de payer de leur poche. C’est à leur patron de le faire. S’ils ne paient pas, l’Etat prendra ses responsabilités».

«Les chauffeurs ne sont plus en sécurité»

Ces propos «n’ont pas plu» aux chauffeurs routiers, foi de Ibrahim Rabo. «Quand vous avez deux enfants dans votre cour, s’il y a des histoires, avant d’aller au service, vous allez mettre de l’ordre avant de partir. Vous n’allez pas donner raison à un seul, sinon vous allez casser votre famille. Eux (les forces de sécurité, ndlr) ils sont là pour nous sécuriser et nous, nous sommes là pour ravitailler. Quand il y a des soucis, en tant que premier responsable, tu dois avoir de bons propos, nous encourager et aussi les encourager», a-t-il développé. 

Estimant que le ministre a encouragé des hommes tenant des armes face à d’autres qui ont «les mains vides», Ibrahim Rabo conclut que «les chauffeurs ne sont plus en sécurité». 

A noter en rappel que l’UCRB, en réaction à l’incident du 1er août, avait décrété une grève illimitée le 4 août 2017. Ce mot d’ordre sera levé le 5 août après la signature d’un accord avec le ministère des transports. Cet arrêt de 48 heures a eu des répercussions, dont, entre autres, une pénurie de carburant dans de nombreuses stations, notamment dans la ville de Ouagadougou.

Burkina24

 

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Rédaction B24

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Un commentaire

  1. Les transporteurs routiers, il faut avoir le courage et l’honnêteté intellectuelle de le reconnaître, ont posé des actes condamnables en voulant forcer les barrières de sécurité. Quelques soient les points de désaccord et de négociations sur les documents règlementaires, les chauffeurs devraient patienter pour que des solutions soient trouvées entre leurs organisations corporatistes et les autorités. En faisant fi de toutes les mesures sécuritaires en ces périodes de terrorisme pour tenter de forcer les barrières de sécurité, les quelques chauffeurs qui ont eu cette mauvaise inspiration, ont agi comme des hooligans, voire des terroristes. Par ces agissements indélicats, personne ne devrait s’aventurer pour jouer des rôles d’avocats du diable auprès de ces chauffeurs d’une autre époque. En de pareilles circonstances, les forces de sécurité sont obligées de faire usage de la force pour rétablir l’ordre. Force doit rester à la loi, sinon à ce rythme, des terroristes déguisés en chauffeurs, pourraient tenter de forcer le passage dans les postes de contrôle de la sécurité, pour s’infiltrer dans le territoire national et commettre des crimes. Ce sont plutôt les responsables des organisations de transport qui doivent présenter des excuses aux autorités et forces de sécurité pour cet incident dont ils sont principalement responsables. Que les chauffeurs aient commis volontairement ces actes répréhensibles ou qu’ils y aient été contraints par une manipulation quelconque, pour semer des troubles afin de s’acharner contre les services de sécurité, leur responsabilité demeure engagée et on doit en tirer toutes les conséquences.

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