Situation nationale : La réaction du MPP

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Ceci est une déclaration du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) sur la situation nationale.

Peuple du Burkina Faso

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Voici un mois et demi que notre parti a perdu un de ses grands camarades, le Dr Salifou Diallo, Président du parti, Président de l’Assemblée nationale.  Cette disparition a été un coup dur pour le parti, la nation entière et l’Afrique. Puissent vos prières et vos bénédictions  l’accompagner auprès du Seigneur.

Nonobstant ce deuil cruel et les agressions  externes de notre peuple, la situation nationale reste caractérisée par une agitation politique et sociale particulièrement intense et par la persistance de l’insécurité contre laquelle  nos forces de de défense et de sécurité et notre vaillant peuple se battent nuit et jour avec bravoure et détermination.

Comme le Burkina Faso post-insurrectionnel a renoué avec les libertés et la démocratie véritable, nous saluons avec fierté la vitalité des débats qui se mènent aussi bien à travers les activités politiques qu’à travers les médias, dont la plupart jouent pleinement leur partition.

Nous saluons également le dynamisme social de notre peuple qui a permis d’arracher de nombreuses conquêtes politiques, économiques, culturelles et sociales. Au moment où nous nous apprêtons à célébrer le 3ème anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a chassé le régime de Blaise Compaoré du pouvoir, il est de notre devoir de magnifier cette victoire qui est celle de notre peuple, de sa classe politique et de la société civile en particulier.

Le MPP conformément à ses vocations pour un Burkina Faso devant servir de modèle de démocratie salue l’esprit républicain de notre classe politique dans son ensemble. De même, nous reconnaissons la légitimité des luttes sociales menées sous la houlette des syndicats et des organisations de la société civile.

Toutefois nous faisons bien la différence entre les luttes politiques qui visent à conforter la démocratie et  les velléités de vengeance pour la restauration de l’ordre ancien et leur suite funeste d’envolées démagogiques.

Ces derniers temps, nous assistons à une stratégie de déstabilisation sans précédent perpétrée par des politiciens revanchards. Ces manœuvres machiavéliques visent à remettre en cause les acquis fondamentaux de notre peuple à travers l’insurrection et la résistance farouche contre le coup d’état scélérat du général félon Gilbert Diendjéré et de ses acolytes.

Ce n’est nullement un fruit du hasard si nous assistons au même moment à la sortie médiatique du petit président, François Compaoré dans le journal Jeune Afrique et l’interview de Gilbert Diendjeré dont le cynisme n’a de mesure que la froideur d’âme.

Comment peut-on lier le démantèlement d’une soldatesque aux agressions lâches, barbares et effrénées d’un peuple  laborieux ? Que le Général Diendjéré sache que le peuple burkinabé ne pactisera jamais avec le diable et ses suppôts au risque de trahir la mémoire de ses martyrs, la vaillance de nos frères africains engagés dans le même combat contre le narco-terrorisme.

Qu’on ne s’y trompe pas, ces agissements tendent à remettre en cause l’indépendance de la justice burkinabé. Car ceux qui réclament à hue et à dia la libération des généraux Djibril Bassolet et Gilbert Diendjeré, les restes du CDP aux déclarations fracassantes et irresponsables sont unis autour du même  râtelier d’où ils cherchent vainement à faire passer pour perte et profit le sacrifice de sang du peuple burkinabé.

Qui peut-on abuser en prétendant qu’il n’y a pas de lien  entre cette agitation fébrile et la recrudescence durant la même période des attaques terroristes surtout quand nous connaissons les liens passés et présents entre ces acteurs qui se complètent comme dans un scénario de film d’épouvante !

Le lien est clair entre ceux qui tirent sur nos frères avec des armes et ceux qui tirent sur eux au sens moral en insultant notre intelligence et notre histoire.

Tel est le contexte subservif dans lequel s’effectue notre rentrée politique 2017-2018.

Face à ce climat, le MPP reste ferme et résolu pour privilégier les intérêts sacrés de notre peuple qu’aucune forfaiture ne saurait vaincre. En dépit des jérémiades de toutes sortes, le MPP maintient le cap de la défense et de la préservation des libertés individuelles et collectives, dont le principe fondamental est l’idéal de justice.  Tel est le message fort qui perturbe le sommeil de nos adversaires.

En outre, le MPP tient à rassurer notre peuple que son devoir de redevabilité sur les chantiers du développement social et économique ne sera dévoyé par aucune diversion.

  Cet engagement justifie le bien-fondé du thème de notre rentrée politique : le MPP face aux défis de la sécurité, de la restauration de l’autorité de l’Etat et de la forte demande sociale des burkinabé.

La reconnaissance du contexte social marqué par la défiance de l’autorité de l’Etat d’une part et l’insécurité d’autre part est un impératif du parti dont le fruit sera la réponse à la demande sociale. Faut-il rappeler que le civisme est la voie royale de la concorde sous un régime de droits et de justice.

Ainsi contrairement à toute démagogie, la position du parti est sans équivoque : le respect du tryptique vérité, justice et réconciliation pour une démocratie durable au Burkina Faso.

Au même moment où l’on parle de réconciliation nationale, les discours et les pratiques cristallisent les clivages entre les aspirations de l’insurrection populaire et les tenants de l’ordre ancien. Pour le MPP, la réconciliation ne saurait être un arbitrage entre des antagonistes. La réconciliation, c’est reconnaitre la victoire du peuple, la légitimité de ses choix et de ses aspirations et de s’y soumettre en faisant amende honorable et sincère qu’il accepte.

Par ailleurs, un peuple uni et déterminé étant invincible quelle que soit l’adversité ou l’animosité, nous mettrons l’accent sur la mobilisation, la vigilance et l’unité sacrée de la nation.

Aux antipodes de nos adversaires, la légitimité de notre mandat nous impose la retenue. Mais en aucun cas, cette culture de la cohésion sociale n’ouvrira la boîte de pandores menant à la confusion entre libertés et libertinage. C’est pourquoi nous mettons en garde les fauteurs de trouble, leurs commanditaires et leurs officines qu’ils répondront devant les juridictions compétentes des graves menaces à l’ordre public. C’est le moins que nous devons à notre peuple pour la paix sociale, le civisme et le labeur social.

Vive le MPP !

Démocratie, Egalité, Progrès !

Le Secrétariat à l’Information et à la Communication

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