RAF 2017 :  «Nous ne pouvons envisager le futur de l’Afrique avec la vision des autres »

publicite

Le Rebranding Africa Forum (RAF), « l’acte de résistance politique », selon les mots de la députée européenne Cécile Kyenge, a discuté de l’adaptation des systèmes financiers au dividende démographique, ce 6 octobre 2017 à Bruxelles.

La suite après cette publicité

Une rencontre africaine sur l’Afrique organisée par des Africains pour trouver des solutions aux problèmes de l’Afrique. Cette pièce d’identité fait du RAF un «acte de résistance politique », selon l’analyse de la députée européenne, Cécile Kyenge.

Cette résistance politique version « light » et « soft » a discuté des « enjeux et défis des systèmes africains face au dividende démographique ». Un thème éclaté en trois panels : le pari de l’agro-industriel, les opportunités du marché des services et l’investissement dans le capital humain.

«Dès la première édition, j’avais exposé, à cette même tribune, une conviction profonde qui fait partie de l’ADN de ce Forum. L’envol tant souhaité de l’Afrique requiert l’activation concomitante de deux leviers :

Thierry Hot et Natalie Kanem – ©RAF

1) le renouvellement profond du « mindset » en usage pour comprendre et orienter les dynamiques à l’œuvre sur le continent africain ;

2) l’avènement d’une praxis de gouvernance publique et privée plus intelligente, résolument orientée vers le bien-être durable des populations africaines». 

Thierry Hot, fondateur du RAF, le 6 octobre 2017

Au cours de ces échanges, inaugurés avec la présence du Premier ministre guinéen Mamady Youla et de la nouvelle directrice exécutive de l’UNFPA, Natalia Kanem, avec des personnalités et des experts dans plusieurs domaines, le Burkina, à travers Vincent de Paul Segda, directeur industriel de la SOFITEX, a exposé l’expérience qui a fondé son leadership dans la production du coton, de même que ses défis.

Lors du panel sur les opportunités du marché des services, il s’est dégagé que ce secteur peut être un excellent pourvoyeur d’emplois. La preuve, Douglas Mbiandou, président de OBJIS Consulting, s’est lancé le défi de faire de l’Afrique le premier fournisseur de développeurs au monde.

« Vous ne pouvez plus négocier avec les règles imposées par les autres »

Mais Patrice Passy, directeur associé DB Conseils, pense qu’il y a quelques conditions à réunir. D’abord, la formation. Il suggère de « mettre en avant le nouveau baril de pétrole de l’Afrique : la formation ». Ensuite, assurer une souveraineté monétaire pour soutenir l’investissement domestique, car, est-il convaincu, « il y a beaucoup de milliards dans nos pays ».

L’autre point le plus important, à son avis, c’est d’avoir une vision propre à l’Afrique. « Nous ne pouvons envisager le futur de l’Afrique avec la vision des autres », est-il convaincu. Tout comme, il faut au continent d’inventer une ingénierie normative et juridique.  « Vous ne pouvez plus négocier avec les règles imposées par les autres », soutient-il enfin.

En ce qui concerne le capital humain, les panélistes ont convenu que la jeunesse doit être plus soutenue. Cheikh Diong, PDG Africa Consulting and trading, a cité les obstacles des jeunes qui sont a contrario les accélérateurs : le manque d’écoute, l’insuffisance d’incubateur, le difficile accès au financement, le besoin de renforcement de capacités et la nécessité d’un marché pour accueillir leur business.

Le dividende démographique apparaît aux yeux des panélistes comme une voie importante pour changer qualitativement la trajectoire du développement de l’Afrique. Son plus fervent défenseur, Mabengue Ngom, directeur régional Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNFPA, en est convaincu. Le poids démographique, tant qu’il n’est pas régulé,  absorbera les efforts de développement et donnera l’impression que les gouvernants africains passent leur temps à sucrer la mer.

La 5e édition du Rebranding Africa Forum aura lieu les 5 et 6 octobre 2018 sous le thème  « Défis et opportunités de la révolution verte en Afrique ».

Abdou ZOURE depuis Bruxelles

Burkina24

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×