Norbert Zongo, vivre ou mourir pour offrir un avenir aux « sans-avenir »

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Tout le monde parle de lui, « tout le monde connaît Norbert Zongo », comme si tous étaient des intimes,  des proches du journaliste émérite assassiné le 13 décembre 1998. Max Alleau qui ne l’a pas connu, qui n’a vu d’écrits sur l’homme hormis un recueil de ses principaux éditoriaux édités par le Centre national du presse qui porte son nom, a voulu en savoir plus sur le journaliste qui « refusa de bâillonner sa plume au Burkina Faso ». Fruit de sa curiosité, « Norbert Zongo, un homme intègre » sera dédicacé ce 19 décembre 2017 au centre national de presse.

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Il n’existe pas d’écrit sur lui à part quelques un de ses éditos compilés et édités par le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ). « Curieux d’en connaître plus sur l’homme », Max Alleau a fait le déplacement du Burkina Faso début 2016 pour y passer quelques semaines sur les traces de l’illustre.

Pour écrire, « Norbert Zongo, un homme intègre », il a opté de rencontrer « bon nombre de ses proches » avec pour but non d’écrire sa biographie mais de retracer le récit de la vie de l’homme « telle qu’elle » lui a été racontée mais aussi ce bout de conversation de Norbert Zongo avec sa génitrice disparue quelques heures juste après le baptême de l’université de Koudougou en son nom.

Mourir pour offrir un avenir aux enfants des « sans avenir »

Le 2 juin 1994 soit 4 ans avant son assassinat, dans son édito intitulé « Tempête sous un crâne », Norbert partageait une moitié d’un échange avec sa maman. « Mon fils … de nombreuses personnes sont venues me dire que tu écris encore des choses sur le président. Elles m’ont dit que ta vie est en danger parce que le président qui est au pouvoir ne se contentera pas de l’emprisonnement comme l’autre avant, mais celui-là va te tuer. Si ce qu’on dit est vrai, je viens te supplier de ne plus écrire. Si tu meurs… ».

Mais Norbert avec sa tempête sous son crâne n’arrêtera pas d’écrire par peur de mourir. Il n’arrêtera pas parce qu’il se préoccupe de savoir « quel est l’avenir de nos fils quand le silence et la complicité de leurs parents ont anéanti l’avenir des fils des sans-avenir ?».

Avec la tempête dans sa tête depuis cette conversation avec sa mère qu’il choisira de ne « jamais écrire (la suite) dans un journal » et mu par ce combat, il optera contre vents et marées de le mener jusqu’au bout au prix de la mort. A l’adresse de ses lecteurs qui se retrouveraient dans une situation similaire il avait un appel. « Calmons la « tempête dans notre crâne » en nous disant : vivre auprès des sans-avenir, ce n’est plus avoir un avenir ».

Edité Par Sankofa & Gurli Editions, la dédicace de « Norbert Zonbert Zongo, Un homme intègre », qui « …a tracé la voie certes parsemée d’embûches, mais … qui vaut la peine d’être empruntée dès lors qu’elle est balisée par la vérité et la justice… », c’est pour ce mardi 19 décembre 2017 au Centre national de presse.

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

'The vitality of a country can also be measured through that of its journalists'

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