Adoption de la Constitution au Burkina : L’opposition politique donne sa position

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L’opposition politique a donné son avis sur le mode d’adoption de la nouvelle Constitution. Elle penche pour la voie référendaire, même si elle reconnaît que les ressources du pays sont limitées. Les opposants réfutent également l’ombre de l’idée d’une éventuelle non tenue du vote des Burkinabè de l’étranger en 2020. Ce sont les conclusions d’une réunion entre les chefs de partis politiques le 3 mai 2018 et dont voici l’extrait du compte rendu parvenu à Burkina24.

Sur la nouvelle constitution

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Bien que les échanges n’aient pas encore abouti à une conclusion, l’Opposition politique est à même de donner ici des indications sur certaines positions qu’elle entend défendre  relativement à certaines questions soulevées lors de la rencontre. Elle le fait aussi par souci de transparence et en réponse aux nombreux questionnements de ses partisans et sympathisants.

Ainsi, s’agissant de la procédure d’adoption de la nouvelle constitution, l’Opposition politique estime que, conformément à l’avis des éminents juristes et aux recommandations du Conseil constitutionnel, elle doit se faire par référendum. Les difficultés économiques que traverse notre pays auraient pu être un motif  pour faire adopter cette nouvelle constitution par la voie parlementaire. Il se trouve que du strict point de vue juridique, c’est la voie référendaire qui s’impose. La démocratie, c’est aussi le respect strict de la règle de droit. L’Opposition invite donc le gouvernement à s’y conformer.

Au-delà de la procédure, une question qui se pose est celle de la bonne période pour organiser un tel référendum. En la matière, pour l’Opposition, l’avis technique de la CENI doit être le principal facteur devant éclairer la décision. Tout doit être fait pour que la CENI puisse respecter le calendrier de ses engagements jusqu’à l’élection de 2020.

En abordant cette question, les chefs de partis membres du CFOP se sont interrogés sur les manières les plus efficaces et les plus économes de réaliser les révisions annuelles des listes électorales. L’opinion qui se dégage, c’est que pour ces révisions partielles, il n’est peut-être pas nécessaire que les équipes de le CENI se déploient jusqu’au niveau village. En limitant la présence de ces équipes, en ayant une bonne communication et en responsabilisant les partis politiques dans le travail de mobilisation, il devrait être possible de faire une révision qui coute beaucoup moins cher et qui soit de bonne qualité. Les chefs de partis membres du CFOP vont continuer la réflexion sur la question. Toutes les opinions et propositions des sympathisants sont les bienvenues.

Sur le vote des Burkinabè de l’étranger

A propos du vote des Burkinabè de l’extérieur, l’Opposition politique réaffirme l’impérieuse nécessité que ce vote ait lieu en 2020. Après de nombreux rendez-vous manqués, il n’est plus possible de demander à nos compatriotes résidant à l’étranger d’attendre encore après 2020 pour exercer leur droit civique.

Ce rendez-vous de 2020 n’est pas négociable car le pouvoir du MPP était averti depuis son installation que le vote des Burkinabè de l’extérieur aurait lieu en 2020. Il disposait donc de cinq années pleines pour mener toutes les actions permettant l’enrôlement des électeurs de la diaspora. Tout  retard qui est enregistré sera  donc de son entière responsabilité.

L’opposition politique s’inquiète des opinions émises par certains ténors de la majorité et par les activistes patentés du MPP et qui tendent manifestement  à préparer l’opinion à un report de  ce vote. Des officines de propagande à la solde du pouvoir, distillent déjà des arguments fallacieux relatifs à la situation de nos compatriotes dans des pays comme la  Cote d’Ivoire, ou concernant les documents de votation. Derrière toute cette gymnastique intellectuelle se profile la peur bleue que le vote des Burkinabè de l’extérieur ne soit pas favorable au régime en place. En particulier, celui de la Cote d’Ivoire est craint de nos gouvernants.

Pour l’Opposition politique, le vote des Burkinabè de l’étranger ne doit pas être lié à des spéculations  politiques sur le sens éventuel de leur vote. Il n’y a aucune raison que le Burkina Faso ne puisse pas faire ce que des pays comme le Sénégal, le Mali, la Guinée, et beaucoup d’autres pays africains font depuis des décennies.

L’opposition politique sera donc très vigilante sur la question. Tout comme elle sera vigilante sur la question du nouveau code électoral. L’opposition a transmis ses observations au gouvernement. Entre autres choses, l’Opposition politique exige que ce nouveau code  soit expurgé des dispositions de la loi portant exclusion des citoyens qui auraient soutenu la révision de l’article 37 de la Constitution.

Ouagadougou, le 03 mai 2018

Le service de communication du Chef de file de l’Opposition

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Rédaction B24

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