Route Solenzo-Nouna : Bientôt la saison des pluies et des calvaires

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Plus l’hivernage approche, plus le sommeil des usagers de la route Nouna-Solenzo est troublé. En effet, leur calvaire va s’accentuer dès les premières pluies. Ce tronçon long de 84 kilomètres et qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive n’a toujours pas bénéficié d’un meilleur sort et les usagers dénoncent une mauvaise volonté des gouvernants.  Pour comprendre leur amertume, il suffit d’emprunter l’axe.

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A moto, dix kilomètres de route suffissent pour ressentir déjà de la fatigue et des migraines. Malgré la clémence du temps ce 13 mai 2018, on transpire à grosses gouttes. Ceux qui sont en voiture ne sont pas mieux lotis.

A une dizaine de kilomètres après Sanaba (50 km de Nouna), nous apercevons une voiture stationnée. Ce n’est pas une « pause-santé » comme le font penser les deux enfants dans les buissons. Tidiane Diallo, éducateur au lycée provincial de Tougan en compagnie de sa famille et en partance pour Dissankuy, est en panne. « Avec le mauvais état de la route, on ne pouvait s’attendre qu’à ça », commente-t-il.

« Nous avons quitté Dédougou à 7h, continue-t-il. Il est 10 h et on est encore là. (NDLR : la distance entre Dédougou et Sanaba est de 41 km).  J’ai fait réparer une roue à Sanaba avant de continuer et voilà qu’une autre panne est arrivée. Ce n’est pas très grave. Ce sont les vitres qui descendent. Quand on sait que cette zone regorge d’énormes potentialités et qu’on ne songe pas à la bitumer, je pense que c’est une négligence ou une mauvaise volonté de la part de nos dirigeants ».

Appel au secours

Pékuy Nadege (nom d’emprunt) et son époux à bord d’une fourgonnette éprouvent eux aussi toutes les peines pour rallier Sanaba. « Nous avons quitté Koussiri depuis 7h et voilà plus d’une heure que nous roulons.  Bientôt avec l’arrivée des pluies, les secousses, les trous et la poussière feront place à la boue et à l’eau.  Cela fait la troisième fois que j’emprunte le tronçon mais ma voiture a déjà pris un coup. Vivement que l’Etat nous vienne finalement au secours car notre calvaire à trop duré », a souhaité le couple.

Une future source de calvaire pour les usagers

Ousmane Kindo, un autre usager au volant de sa voiture, ne pense pas un seul instant emprunter cette route en saison pluvieuse. « Je déconseille de prendre cette voie après une grande pluie car vous risquez de ne pas arriver à destination. Même en saison sèche ; les risques sont énormes. Nous attendons depuis longtemps le bitumage de cette route », renchérit-il de son côté.

Malgré le mauvais état de  la route, certains trouvent le moyen de s’adonner à des courses-poursuites, à de véritables rallyes. 

Merveille KAPIGDOU

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