Délocalisation de Conseils des ministres : « Il serait bon de commencer par la Région du Sahel »

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« La majorité n’a pas besoin de cette astuce politique pour se faire élire en 2020. Le Président Roch Kaboré sera clairement réélu sur la base de son bilan politique ». C’est la conviction affichée par l’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP), le jeudi 17 mai 2018, en réponse à l’opinion qui estime que la délocalisation de certains conseils de ministres s’assimile à une pré-campagne.

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Vincent Dabilgou, premier vice-président de l’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP) justifie la délocalisation de certains conseils des ministres par ce qu’il appelle « la démocratie participative ». Ainsi dit-il, ces délocalisations permettront de « mesurer de manière directe les préoccupations des citoyens pour y répondre plus efficacement ». L’APMP ne voit pas d’inconvénients en la délocalisation pour peu que cela réponde à « une logique financière très économique ».  

Plus loin, Vincent Dabilgou préconise que la première sortie soit effectuée dans la région du Sahel. « Il serait bon que la délocalisation du Conseil des ministres commence par la Région du Sahel, le Nord », dit-il. Selon lui, dans cette zone, « on a besoin de montrer que l’autorité est présente ». Répondant à une question connexe, le porte-parole du jour indique la région est du Sahel « est sous contrôle ».

L’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP) a également commenté abondamment la déclaration du Chef de file de l’Opposition politique Zéphirin Diabré lors du 7e Congrès ordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) qu’elle qualifie de « pirouette ».

A en croire Vincent Dabilgou, « de Lion, Zeph (Zéphirin Diabré, ndlr) se transforme en caméléon pour tenter d’accéder à la magistrature suprême ». Mais selon le porte-parole, « c’est peine perdue car le peuple burkinabè n’est pas un peuple amnésique ».  

L’actualité marquée par de nombreuses grèves a également alimenté la rencontre organisée par la majorité présidentielle. Malgré la pléthore des débrayages, indique Vincent Dabilgou, il ne peut pas venir à l’idée du gouvernement et de la majorité présidentielle de remettre en cause le droit de grève, reconnu par la Constitution burkinabè.

Mais poursuit-il, « l’exercice raisonnable de ce droit est facteur de progrès social », recommande Vincent Dabilgou avant d’exposer une crainte : « il faut craindre à juste titre que des luttes sous le couvert du manteau syndical servent des desseins inavoués et inavouables, participant d’une volonté délibérée de déstabilisation du pouvoir démocratiquement élu ».

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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