Burkina : Le PMK récompense le mérite des meilleurs

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Le Prytanée militaire du Kadiogo a sacrifié à la traditionnelle cérémonie de remise de prix d’excellence aux élèves les plus méritants. Et parce que la chèvre qui mange le karité ne doit pas oublier de remercier le vent qui l’a fait tomber, sept enseignants ont également vu leur apport récompensé ce vendredi 8 juin 2018.

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« Au PMK nous recherchons l’excellence », le PMK, «  c’est l’honneur et la gloire du pays ». Ces phrases de l’hymne de l’école ont été reprises en chœur par les 514 élèves du prytanée pour l’occasion de la cérémonie inscrite au registre des grands rendez-vous de l’école.

Yaméogo Apollinaire, major de la classe de 5ème A avec sa moyenne annuelle de 18/20, et Poussi Erwin major de la classe de seconde C avec 16,57/20 de moyenne annuelle, ont également obtenu les prix d’excellence du premier cycle et du second cycle et porteront fièrement les trois barrettes dorées sur leurs poitrines.

« Fier », ils le sont tous les deux. Yaméogo Apollinaire a « redoublé de beaucoup d’efforts par rapport à l’année passée » pour atteindre son but. « En voyant les gens venir prendre les prix, confie-t-il, ça m’a exalté aussi à me mettre au sérieux ». Au premier cycle avec « beaucoup de défis », il se projette déjà au second. « J’essaierai d’être premier comme mon ancien du second cycle ». Avec ses lunettes  bien fixées sur le nez, son choix est déjà fait : « j’aimerais bien être un grand docteur ».

Poussi Erwin avec son exploit de six prix décrochés en cette journée de l’excellence est l’ainé auquel veut ressembler Yaméogo Apollinaire. Pour y parvenir, « il n’y a pas vraiment de secret. Il faut travailler. Suivre les cours. Etre attentif. Faire des exercices. Surtout se concentrer pendant les devoirs », dira-t-il.

A deux pas de la classe de terminale, Erwin qui vise encore plus loin, s’est déjà fixé le but à atteindre. « A ma terminale, j’espère être premier national au Bac C et aussi, j’ai un défi que j’aimerais relever de tout cœur l’année prochaine. Il a été vraiment rare de voir un major du cycle en première C ou un major gagner deux fois le prix d’excellence d’affilée et je me donne ce défi et j’espère le réussir».

Les prytanes Yaméogo Apollinaire et Poussi Erwin posant avec le général Sadou, chef d’état-major général des armées

Derrière la détermination de Poussi Erwin et de Yaméogo Apollinaire et des 512 autres élèves dont 419 Burkinabè et 95 autres en provenance de treize pays d’Afrique occidentale et centrale, il y a le corps professoral et celui des instructeurs. Le chef de bataillon, commandant de l’école mesure à sa juste valeur leur apport dans le rayonnement de l’école et donc de la performance des prytanes.

Pour le commandant Diaouari Ismaël, « célébrer le mérite et magnifier  l’excellence », c’est aussi et surtout « saluer l’action discrète mais combien efficace des professeurs de l’école dans les performances académiques que l’école affiche chaque année et qui font sa renommée ». Pour lui, c’est à l’image de « la chèvre (qui) mange du karité (et qui) ne doit pas oublier de remercier le vent qui les fait tomber ».

A cet effet, cinq d’entre eux ont été faits chevaliers de l’ordre de l’étalon et deux chevaliers des palmes académiques. « L’excellence au prytanée est partie de la base, de la sélection pour cette école », relèvera le général Sadou Oumarou, chef d’état-major général des armées (CEMGA).

Saluer l’action discrète mais combien efficace des professeurs de l’école dans les performances académiques que l’école affiche chaque année

A l’endroit des élèves des classes de terminale de la promotion intégration qui vivent les dernières heures en tant que prytanes, le commandant du PMK a eu une adresse particulière. Parce que « dans toutes les existences,  on note une date où bifurquent les destinées, soit vers une catastrophe, soit vers le succès » (La Rochefoucauld), il a fait part de ses attentes à leur endroit. « L’école a joué sa partition. Votre destin se trouve désormais entre vos mains », a-t-il dit à ces prytanes appelés à perpétuer la « renommée d’incubateur de jeunes patriotes destinés aux carrières militaire et civile ».

Confiant pour l’avenir de ces prytanes, le Chef d’état-major des armées, ancien du PMK, l’est. « Ce n’est jamais une formation perdue » que de passer par cette « école particulière internationale » qui a ses exigences qui font « qu’il y a certaines libertés, certaines choses qu’on peut restreindre au PMK ». Ce  qui n’est pas pour « priver » les prytanes de leurs libertés, précisera-t-il.

Seulement, poursuit le général Sadou, « il y a des étrangers qui sont là. Il y a des pays qui nous ont fait confiance en nous confiant leurs enfants. Il est de notre devoir de les forger dans le moule militaire ». D’où le commandement du chef de bataillon Diaouari : « faites-vous le devoir de demeurer des modèles en termes de compétences, de civisme et de rigueur morale au service de la société ».

Oui Koueta

Burkina24


Les meilleurs prytanes ont été récompensés
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Oui Koueta

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