Burkina : Des jeunes rendent hommage au Dr Valère Somé

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Des jeunes issus de milieux divers ont rendu hommage à l’homme politique et chercheur burkinabè, Dr Valère Dieudonné Somé, décédé le 30 mai 2017 à l’âge de 67 ans. L’hommage rendu au proche compagnon de lutte du Capitane Thomas Sankara, ce 9 juin 2018 à Ouagadougou, a été marqué par des panels, mais surtout des témoignages.

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« Nous avons été quelque peu formés par lui notamment du point de vue politique. Dr Valère Somé mérite qu’on perpétue ses idées. Il mérite que des gens prennent le flambeau après lui pour continuer la lutte qu’il a entamée. Le Dr Valère Somé, vous savez, a beaucoup marqué l’histoire du Burkina Faso. Il était ouvert aux jeunes. On allait vers lui et on discutait politique. Il nous donnait des livres. Il nous formait. Il a fait de nous ce qu’on est politiquement aujourd’hui.

Le moins qu’on puisse faire pour lui, à l’image de Thomas Sankara et des autres qui ont marqué positivement ce pays, c’est de travailler à perpétuer leurs œuvres et leurs idées ». C’est la conviction de Cheickna Yaranagoré, membre du comité d’organisation de la journée d’hommage organisée par des jeunes à l’endroit de l’illustre disparu. Selon l’enseignant au Lycée Philippe Zinda Kaboré, l’initiative vient de leur groupe composé de jeunes qui ont fréquenté le théoricien.

Cette énième journée d’hommage, insiste-t-il, vise à perpétuer les idées de l’érudit burkinabè. Les anciens ambassadeurs du Burkina Faso, Bassirou Sanogo, et Mousbila Sankara, et le ministre d’Etat Simon Compaoré représenté par son chargé de mission, Justin Bonkoungou, ne se sont pas fait raconter l’évènement. Le représentant de la famille du défunt, Anastase Somé, a salué leur présence, ainsi que « l’initiative louable » des jeunes.

Perpétuer les idées du Dr Valère Somé…

« Parti certes, mais le Dr Valère Somé laisse un héritage complet. La famille est aujourd’hui honorée. Pour que ses œuvres puissent être perpétuées véritablement, il faut que chacun de nous, que chaque participant présent à ce panel soit continuateur de ce que Dr Valère Somé a entamé », a-t-il clamé, des larmes dans la voix. Le Dr Siaka Coulibaly est convaincu que le militant de la non-violence avait une longueur d’avance sur sa génération. « Le Dr Valère Somé est mort physiquement, mais continue de vivre dans l’esprit des gens », foi du panéliste.

Pour mémoire, le leader de la Convergence pour la démocratie sociale, Dr Valère Dieudonné Somé, a été un proche du père de la révolution burkinabè, Thomas Sankara. Il fut ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de septembre 1986 à septembre 1987. Après les événements tragiques du 15 octobre 1987, avec notamment l’assassinat de son grand ami Thomas Sankara, il fut arrêté et torturé. Après sa libération, le sociologue ne se sentait toujours pas en sécurité. Il alla rester en exil, de 1988 à 1994, dans un premier temps au Congo Brazzaville, puis en France.

Le révolutionnaire a été également chercheur et socio-anthropologue à l’Institut des sciences des sociétés (INSS) du Burkina Faso. Le Rédacteur en Chef du discours d’orientation politique du Conseil national de la révolution a aussi un talent d’écrivain. Après « Thomas Sankara : L’espoir assassiné » paru en 1990, le Docteur Valère Somé est revenu en 2015 avec un nouvel ouvrage intitulé « Les nuits froides de Décembre, l’exil ou… la mort ».

Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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Un commentaire

  1. Bravo. Chers jeunes, organisez vous en associations pour rendre vos actions plus visibles. Valère le mérite

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