Sénégal: De nouvelles mesures pour encadrer les écoles coraniques

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Au Sénégal, selon une étude diligentée par l’Unicef en 2014, près de la moitié des enfants, 47%, n’ont pas accès à l’école formelle bien qu’ils soient en âge d’être scolarisés. En plus,un tiers d’entre eux seraient des talibés. Le gouvernement sénégalais a donc adopté ce mercredi 06 juin 2018 en Conseil des Ministres un projet de loi portant sur la réforme du statut des écoles coraniques dites « daaras ». L’Assemblée Nationale sénégalaise attend d’en recevoir la présentation.

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Le projet de réforme du statut des écoles coraniques au Sénégal prévoit un cursus pédagogique sur huit ans et inclut un apprentissage du Coran en plus des acquisitions des compétences élémentaires des programmes du CP au CM2. A en croire Babacar Samb, inspecteur des daaras pour le ministère de l’Éducation nationale, cela devrait permettre aux pensionnaires des « daaras » de maîtriser l’écriture et la lecture en français, ainsi que les calculs.

« Les daaras » seront également dotés d’un cadre juridique formel afin de leur permettre de bénéficier des subventions étatiques qui leur permettront d’améliorer  leurs matériels didactiques et leurs cadres de vie. A la faveur d’une dotation de la Banque islamique de développement (BID) estimée à 10,3 milliards de francs CFA, le gouvernement construit 32 daaras à travers le pays.

Un projet de ce genre avait été rédigé dans les débuts des années 2000 mais rangé au placard juste au moment de légiférer du fait de la vive opposition des autorités religieuses et des maîtres d’enseignement coraniques du fait qu’« ils ne se sentaient pas assez impliqués dans le projet de réforme et estimaient que la modernisation des daaras dénaturait l’enseignement religieux » », précise une source de Jeune Afrique.

Pour cette nouvelle tentative, le gouvernement dit avoir obtenu un consensus autour de la réforme auprès des tenants du pouvoir réligieux au Sénégal .

Les observateurs de la vie politique au sénégalaise estiment que cette réforme s’inscrit dans une démarche de séduction des confréries religieuses qui représentent une vraie force électorale à huit (8) mois des de la présidentielle.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU 

Burkina24

Source: Jeune Afrique

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