Bobo-Dioulasso : SOS pour la résurrection du Ciné Guimbi !

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Bobo-Dioulasso, deuxième ville du Burkina, capitale économique, dite aussi capitale culturelle, n’a aucune salle de cinéma fonctionnelle pour son million d’habitants. Le Ciné Guimbi, l’un de ses patrimoines culturels, ouvert en 1957,  a fermé en 2005. Sur les ruines de ce terrain de 1400m2 au secteur 4 quartier Kôkô de Bobo, racheté par l’Association de soutien du Cinéma au Burkina Faso (ASCBF) en 2013 à 80 millions de F CFA, l’objectif est d’ouvrir à terme un mini-plex de deux salles, un café-restaurant, une salle polyvalente, un centre de ressources et des bureaux. Cependant l’argent manque aujourd’hui pour terminer  les travaux de construction. Une campagne à financement participatif pour l’ouverture de la petite salle, a été lancée le 8 juin 2018 et durera jusqu’au 16 juillet 2018. Pour ce faire, le président de l’association Berni Goldblat  séjourne en Europe où des soirées de soutiens sont organisées pour rythmer la campagne et la  levée des fonds. Une première a eu lieu à Genève le 8 juin, la deuxième à Paris est prévue pour le 16 juin et une dernière aura lieu à Bobo le 13 juillet 2018.

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Ouvrir la petite salle du ciné Guimbi actuellement en pleine construction dans l’espoir de voir la ville de Bobo-Dioulasso, vivre le cinquantenaire du FESPACO qui se pointe à l’horizon, tel est l’objectif que s’est fixé Berni Goldbat et son équipe. Réalisateur et producteur burkinabè-suisse, il préside l’association porteuse du projet. La levée de fonds devrait sécuriser ce qui est déjà fait jusqu’ici.

La campagne vise à mobiliser 50 000 euros soit 32 750 000 F CFA en 40 jours. Cette somme permettra de terminer la résille de la charpente métallique, l’emblème architecturale et achever les travaux d’étanchéité.

Une plateforme pour les souscriptions est disponible sur  https://mobile.ulule.com/cineguimbi/?lang .   Néanmoins les contributions par chèque, virement bancaire ou toute autre forme sont recevables. Mais « par souci de transparence, ils sont comptabilisés sur la plateforme pour que tous puissent suivre l’évolution de la collecte », a-t-il précisé.

Des personnalités soutiennent volontairement la campagne, la Burkinabè Roukiatou Ouédraogo, comédienne et chroniqueuse, Sonia Roland, actrice et réalisatrice, Aissa Maiga, actrice réalisatrice, Jean Ziegler, écrivain sociologue sont les ambassadeurs de la campagne. La cause est noble, et tous sont appelés à faire le geste. Tout le monde peut contribuer à partir de 1 euro à 10 000 euros et plus soit 655 F CFA et plus. Pour 1 euro cotisé, une place est offerte gratuitement  à l’ouverture.

Du côté des autorités burkinabè, on s’accorde à reconnaître le bien fondé du projet. Depuis, les visites des ministres sur le chantier du Guimbi se succèdent mais mis à part une contribution de 5 millions de F CFA reçue du Ministère de la Culture et du Tourisme pendant la transition, aucun soutien concret n’a été obtenue à ce jour de l’Etat burkinabè.

« Tahirou Barry a cité le Ciné Guimbi comme le symbole de la résistance des salles dans son discours d’ouverture du FESPACO 2017. Il est venu voir le chantier. Après rien. Son successeur, pareil. L’actuel Ministre est venu aussi lors de sa première visite à Bobo nous voir sur le chantier. Nous avons espoir que ce dernier fera la différence », dit Berni.

Par ailleurs,  il fait savoir qu’une convention vient d’être signée avec le Conseil Régional des Hauts Bassins, des pourparlers sont actuellement en cours avec la Mairie de la ville de Bobo.

Le bout du tunnel est encore loin mais le plus difficile a été fait, explique toujours le cinéaste. « Grâce à de nombreux soutiens tous azimuts venus de Belgique, de France, de Suisse, du Burkina et d’ailleurs, le gros œuvre de la petite salle est terminé, dit-il.  Cette partie comporte la salle de 174 places, un sous-sol, des bureaux, le café-restaurant, deux étages… Nous avons reçu tout le matériel DCP de projection de la part du festival de Cannes. Nous avons également reçu tous les sièges.  La campagne de financement participatif à elle seule ne suffira pas. Elle sert à lever des fonds déjà pour sécuriser le chantier et si la campagne connait le succès espéré, les fenêtres et les portes seront réalisées et le groupe électrogène sera acheté et installé dans le sous-sol.

Cette campagne vise également à faire connaître le projet au-delà du cercle de nos amis traditionnels du milieu du cinéma pour toucher un maximum  de monde».

Le ciné Guimbi sera plus qu’une salle de cinéma. Ce sera un lieu de rencontre, de divertissement, de formation, d’éducation, de sociabilité. Un centre culturel audio-visuel parfaitement intégré à la ville et accessible au plus grand nombre. D’ailleurs, estime Berni, « la Culture est un droit de l’homme. La culture pour moi est un formidable rempart contre toutes ces forces obscures qui menacent notre pays. Le ciné Guimbi sera un lieu de liberté, d’échange, de démocratie. Une lumière. Il faut qu’on la rallume, il faut qu’on se batte. J’en appelle à la solidarité de tous ! ».

A noter que le coût global du projet est estimé 1,8 milliard de F CFA.

Pour rappel, Berni Goldblat a adopté le Burkina Faso depuis les années 1990 et y mène ses activités de cinéma. Son dernier film de fiction « WALLAY» a rencontré un succès mondial avec plus de 120 sélections en festivals à ce jour et 17 prix internationaux.

Revelyn SOME

Burkina24

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