SIEM 2018 : « La jeunesse ne croit plus à la réussite par l’effort »

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En prélude aux activités du salon international de l’emploi et des métiers (SIEM), qui se tiendra du 05 au 07 juillet 2018 à la salle de conférence de Ouaga 2000, ses organisateurs ont tenu une rencontre ce 21 juin 2018 avec les opérateurs économiques. Ces derniers n’ont pas manqué de saluer l’initiative. La plupart ont surtout évoqué le calvaire que vivent leurs structures avec des jeunes en manque de qualification.

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Selon les dernières enquêtes intégrales sur les conditions de vie des ménages (EICVM), 82% des chômeurs au Burkina sont des jeunes. Il est donc impératif de trouver des solutions pour booster l’employabilité de cette frange.

 « La seule solution pour résoudre le problème du chômage des jeunes, surtout ceux qui sont diplômés, c’est une meilleure adéquation aux formations-emplois qui veut dire que les jeunes doivent être formés sur la base des besoins des entreprises de l’Etat », a indiqué, Moumouni Séré, commissaire général du SIEM.

Il dit refuser que les jeunes se lamentent et disent qu’il n’y a pas de travail et invite les  diplômés à la qualification. « Ce n’est pas parce qu’on a un diplôme qu’on a droit au travail, il faut aller à la qualification, (….). Nous avons la chance que tout est à faire dans notre pays. On ne peut pas se lamenter pour dire qu’il n’y a pas de l’emploi. Il suffit qu’on soit plus ingénieux. On trouvera des opportunités d’emplois si nous prenons les bonnes décisions et nous nous recentrons sur nos propres besoins. Le besoin alimentaire est une source importante d’emploi pour les jeunes (…) », commente-t-il.

Les entreprises qui sont les premiers pourvoyeurs d’emploi déplorent le fait qu’elles soient contraintes de former les employés qu’elles recrutent. A écouter les opérateurs économiques, la plupart d’entre eux veulent du « prêt à porter » ou du prêt à l’emploi. Ils ne veulent plus former leur employés, car disent-ils, c’est une perte de temps et  d’argent, et de plus ils sont souvent payés en monnaie de singe. Ils dénoncent également un problème de comportement et de discipline de la part des jeunes employés.

« Lorsque nous recrutons les jeunes en entreprise, déjà quand on prend le CV il y a problème. Le problème de comportement de discipline des jeunes, doit être évoqué, souligne la promotrice d’entreprise, Monique Kam. Le jeune, dès qu’il a le premier salaire, il n’est plus motivé, ils sont pressés, ils sont impatients. La jeunesse ne croit plus à la réussite par l’effort. Ils pensent que c’est du miracle, un jack pot », a-t-elle déploré.  « Nos jeunes sont sélectifs. Ils veulent l’argent avant de travailler », lance  Bado, équipementier.

Les opérateurs économiques ont montré l’intérêt de leur participation au salon et ont salué l’initiative de la rencontre de ce jour. Le conférencier les a rassurés que ce salon sera un cadre du donner et du recevoir. Aussi faut-il rappeler que le  SIEM est un salon professionnel de recrutement, de réflexion et d’information sur les emplois, les formations et les métiers.

Le SIEM se tiendra du 05 au 07 juillet 2018 sous le thème «  L’emploi et la formation pour booster le développement du Burkina Faso», à la salle de conférence de Ouaga 2000 sous le patronage du premier ministre Paul Kaba Thiéba. Il réunira plus de 10 000 participants, 300 entreprises, 100 écoles et universités.

Irmine KINDA

Burkina 24

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