Roch Kaboré : « Le bateau (Burkina) est bien mené »

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Gouvernance en mode diesel, absence de capitaine à bord du navire Burkina sont entre autres étiquettes que lui colle l’opposition politique. A mi-mandat, le Roch Marc Christian Kaboré qui joue déjà la carte de la réélection en 2020, assure qu’il y a « bel et bien une autorité ».

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Il a pris les rênes du pays à la suite d’une transition qui a été à deux doigts d’être écourtée par le putsch du 15 septembre 2015. Dans son discours d’investiture fin décembre de la même année, le président élu traçait la ligne rouge à ne pas franchir et déclinait l’attitude à avoir. Trente mois plus tard : « j’écoute toujours ce qui est dit çà et là. Le pouvoir est diesel. Il n’y a pas d’autorité.  Il y a bel et bien une autorité. Je voudrais vous rassurer que le bateau est bien mené », assure le chef de l’Etat.

A mi-mandat, les effets de son appel tardent à sa manifester. Le président Kaboré  a partagé ce dimanche sa perception de la situation actuelle au cours d’un entretien télévisé d’un peu plus d’une heure. « Le constat qu’on fait, c’est qu’aujourd’hui, on dit il faut le changement mais quand on dit il faut changer, personne ne veut changer », formule-t-il.

Roch Kaboré a également affiché clairement sa position sur la marche à suivre pour la restauration et le respect de l’autorité de l’Etat. « Nous allons appliquer la loi dans toute sa fermeté désormais », annonce-t-il.  Veiller pour l’application de la loi dans toute sa rigueur pour lui ne fait pas du gouvernement un exécutif frileux, ou qui fait dans la répression. « Non, défend-t-il. Il faut qu’on s’entende parce que le vivre ensemble dépend de cela ».

Gouvernance diesel

Le 26 octobre 2017, l’ancien ministre de la culture et du tourisme démissionnait de son poste de commis de la République avant de retrouver son poste de député du Parti de la renaissance nationale (PAREN), membre de l’alliance au pouvoir avec à la clé une déclaration fracassante. « Ma déception est profonde », écrivait Tahirou Barry qui disait « assez de voir notre capitaine (Roch Kaboré) s’abonner à la fontaine de réaction à ses actions sans axe en lieu et place d’actions axées sur la satisfaction durable des aspirations des masses ».

Réagissant (pour la première fois) à cette déclaration publique, le chef de l’Etat l’a balayée du revers de la main en utilisant un adage bien connu pour parler d’incrimination. A savoir : « Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de rage ». Pour lui, ce ministre qui a travaillé « longuement » avec lui ne pouvait avoir d’autres motifs que celui-ci.

Critiqué pour la lenteur dans la réalisation de ses promesses électorales, le président se défend. La gestion du pouvoir d’Etat, il ne la prend pas tel un chrono pour le sprinter jamaïcain Usain Bolt. « Il ne s’agit pas de courir, il ne s’agit pas de saupoudrer. Il s’agit de construire l’avenir, un avenir qui survit à nos propres personnes ».

2020 ? Oui !

A la question, est-ce que vous prévoyez une candidature déjà ? Réponse du chef de l’Etat : « dans la loi, j’ai droit à un deuxième mandat. Je veux dire, dans l’esprit, je me battrai pour réaliser mon programme et puis je me présenterai en 2020 », oriente Roch Kaboré. Pour l’emporter, il mise sur le bilan de ses réalisations qui pourraient selon lui peser sur sa réélection. Des réalisations qui devraient inclure la possibilité offerte aux Burkinabè vivant à l’étranger de pouvoir exercer leur devoir civique en allant dans les bureaux de vote. 

« L’engagement est déjà pris. C’est un engagement sur lequel, je ne recule pas. Je l’ai pris. J’ai dit qu’il faut que les Burkinabè de l’étranger participent aux élections et tout sera mis en œuvre pour qu’ils participent à ces élections ». Pour l’instant, le chef de l’Etat invite le Burkinabè « reconnu comme quelqu’un d’intègre, de travailleur, qui aime son pays, à cultiver ces valeurs et l’intérêt national ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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