Réformes des finances : Des journalistes informés

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 « Réformes dans le secteur de l’économie et des finances : Quels opportunités et risques pour la mobilisation des ressources ». C’est le thème retenu par l’Association des Journalistes du Burkina (AJB) pour encourager les hommes de médias à se spécialiser dans ce domaine et à participer au débat et mieux encore, pouvoir informer les populations sur ce sujet. Un panel a donc été organisé le vendredi 13 juillet 2018 à Ouagadougou avec des hommes avertis sur les reformes du secteur de l’économie et des finances.  

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La direction générale des impôts (DGI), a pour mission de mobiliser des recettes budgétaires pour répondre aux besoins financiers de l’Etat notamment ceux fixés dans le cadre du PNDES. Des reformes et actions sont mises en place pour améliorer les recouvrements. Selon le directeur général des impôts, Aama Badolo, «en 2015, 503,55 milliards de F CFA ont été perçus, en 2016, 596,02 milliards, en 2017, 673,37 milliards. A ces recouvrements au profit du budget de l’Etat n’ont pas été inclus  les recouvrements faits au profit des budgets des collectivités locales. Ces recouvrements sont entre 20 et 22 milliards du budget des collectivités locales. En 2018, la DGI compte recouvrer 918,91 milliards. Et à ce jour, la direction est à 353 milliards ».

La DGI lutte contre la fraude. Elle prévoit plusieurs actions. D’autres sont déjà mises en œuvre, telle que la facture normalisée personnalisée. D’autre sont en cours. Il s’agit des  factures pré-imprimées qui concernent  « les contribuables du régime réel simplifié d’imposition et du secteur informel (RSI et CME), qui ne sont pas assujettis à la TVA, (…) », explique-t-il.

Il ajoute qu’une segmentation des entreprises est nécessaire pour un meilleur recouvrement. « Les entreprises dont le chiffre d’affaire est de 1 milliard et plus sont considérées comme grande entreprise. Celles de 50 millions à moins d’un milliard sont des moyennes et les petites entreprises de 15 millions à moins de 50 millions, (…) », dit-il.

Le deuxième paneliste, Evariste Somda, chef du service des contrôles après dédouanement, a développé la mission fiscale des services de la douane. « La contribution de la Direction Générale des Douanes au budget de l’Etat représente environ 38% en termes de recettes fiscales. Elle est capitale pour le fonctionnement et la survie de l’Etat », fait-t-il remarquer.

Evariste Somda a révélé les contraintes à l’atteinte des objectifs de mobilisation optimale des recettes. Il s’agit, entre autres, « de l’incivisme fiscal, du développement et du perfectionnement de la fraude et des moyens de la fraude, de l’exigence de la simplification et de la célérité des procédures douanières, de la libre circulation des marchandises et des biens au sein de l’espace communautaire (UEMOA et CEDEAO), de l’accroissement incessant d’année en année du flux des opérations commerciales ». Pour lui,  SYLVIE et l’Interconnexion et le suivi satellitaire des marchandises en transit (Tracking système) sont des réformes et mesures contre la fraude commerciale.

Si pour ses prédécesseurs, les différentes réformes sont une solution pour lutter contre la fraude, le troisième intervenant, Nongo Grégoire Traoré, inspecteur des impôts, du SINAID ne le voit pas de cet œil. Pour lui, le véritable problème vient des multiples reformes qui sont une forme de privatisation et donc source de corruption.  « Pour  nous le véritable problème, c’est la crise que vit le système capitaliste. Les Africains sont dans l’incapacité de lutter contre le pillage des ressources naturelles. C’est normal qu’il n’y ait pas de solutions. On va toujours reformer sans jamais de solutions. Au niveau du ministère les nouvelles reformes anti sociales ont détérioré le climat social. Ce sont les reformes qui sont en cours qui n’ont pas eu un assentiment de la part des travailleurs. Ça fait près de 6 mois qu’il y a un mécontentement général. La privatisation, la transformation de la DGI en EPE sont des sources de corruption(….) », commente-t-il.

L’AJB compte organiser d’autres panels sur l’éducation et la santé en plus de l’économie.

Irmine KINDA

Burkina24

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