Protection des berges de Ziga : A l’ONEA, les enfants montrent l’exemple

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Résolument tourné vers les « solutions naturelles d’amélioration de la qualité de l’eau brute des retenues à ciel ouvert », les travailleurs de l’Office national de l’eau et de l’assainissement associent leurs enfants à la fourniture d’une eau de boisson de qualité. Dans cette optique, ils les ont emmenés ce mercredi 12 septembre 2018 sur le site du barrage de Ziga où les enfants ont pris part à l’occasion de la journée dédiée à l’écocitoyenneté,  à la mise en terre de vingt mille (20 000) arbres comprenant des plantes utilitaires comme le boabab, le néeré, le karité.

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Parents et enfants d’employés de l’ONEA n’ont pas marchandé leur participation à l’opération de reboisement consistant à préserver les berges du barrage de zZga de l’érosion éolienne et hydrique, de la dégradation de l’environnement et à améliorer la qualité de l’eau brute collectée dans le barrage. Une opération qui consiste par-delà au renforcement du tissu social des familles des acteurs de l’eau.

« Chers enfants, planter un arbre n’est pas un fait banal. C’est un acte plein de sens et qui traduit une volonté de bâtir un monde meilleur », leur a dit Fatoumata Benon/Yatassaye, gouverneure de la région du Plateau central dans son adresse.

La progéniture des employés de l’office de l’eau n’en doutent pas. Yé Difita s’est exprimé en leur nom et a déclaré qu’ils sont « heureux et fiers » d’être les porteurs de la création du parc des travailleurs et amis de l’ONEA. « Les arbres que nous plantons aujourd’hui marquent notre prise de conscience. Chers parents, en nous emmenant sur votre lieu de travail et particulièrement à Ziga, vous avez souhaité que nous sachions que l’eau est précieuse et que sa qualité commence par la préservation de l’environnement. Votre action n’est pas vaine », a-t-il lu peu avant que la mise en  terre dans l’aire déjà clôturée pour préserver les plants.

La gouverneure, qui représentait le ministre de l’eau et de l’assainissement à la cérémonie, a fait part de l’enthousiasme de celui-ci face à cette solution moins coûteuse pour la société d’Etat. « En améliorant la qualité de l’eau brute à travers des moyens naturels, nous déduisons le coût de traitement de l’eau pour permettre l’accès à l’eau à davantage de personnes », a-t-elle indiqué.

Au bord d’un des bassins piscicoles où les poissons sont élevés avant d’être mis dans le barrage

Ce que l’office fait en partie au travers de barrages flottants. Fait à base de tissus en polyester, le barrage flottant, « un outil essentiel pour la gestion préventive et curative », vante Gandaogo François Kaboré,  directeur général de l’ONEA,  est « une innovation majeure qui distingue la qualité de l’eau brute de l’ONEA sur nos prises d’eau à ciel ouvert ». Le dispositif déjà utilisé à Thiogo sur le fleuve Mouhoun, aux barrages de Loumbila et sur celui de Ziga, contribue à éviter «la maîtrise des coûts de traitement de l’eau produite ».

Parce que la qualité de l’eau de boisson est « une question cruciale », l’ONEA use « de solutions naturelles d’amélioration » et moins coûteuses. Pour leur mise en œuvre, l’office utilise, en plus des  barrières chimiques, celles biologiques (poissons qui nettoient les algues, le sulfure d’hydrogène) et physiques que sont les barrages flottants dont le rôle est « d’empêcher tout élément flottant de pouvoir accéder à la prise d’eau ».

Le Dr Neya Augustin expliquant le principe de fonctionnement des barrages flottants dont le rôle est « d’empêcher tout élément flottant de pouvoir accéder à la prise d’eau »

Les 20 000 plants mis en terre sur 150 hectares des 8 872 que compte la zone de servitude protègent contre l’envasement du barrage. Avec un taux de survie estimé à plus de 90%, « au bout de 10 ans, ce parc des familles de l’ONEA va contribuer à protéger les prises d’eau du barrage contre 25 000 mde boue d’envasement », projette le directeur général de l’office. Et pas seulement. En y incluant des plantes utilitaires comme le baobab, le neeré et le karité, les employés de l’ONEA fondent l’espoir que celles-ci permettent plus tard d’améliorer les conditions de vie des populations locales en leur offrant des opportunités économiques.

Un autre phénomène et non des moindres est à craindre, cependant. C’est l’utilisation des pesticides et des herbicides par les maraîchers le long du barrage. Environnementaliste, Dr Neya Augustin, qui travaille au laboratoire de la société d’Etat, met en conflit les éléments d’un même système qui se trouvent  dans l’eau et qui se consomment pour améliorer la qualité de l’eau. Les laborantins contribuent au traitement naturel de l’eau par l’utilisation de trois types de poissons qui nettoient les algues et à réduire la quantité de sulfure d’hydrogène,  « un gaz très dangereux ».

Planter des arbres non seulement pour améliorer notre environnement, mais aussi la qualité de l’eau que nous buvons

Le scientifique s’est alarmé lors de la présentation de la situation en salle avant la visite des installations. « L’élément le plus dangereux, affirme-t-il, c’est l’utilisation des herbicides et des pesticides prohibés dans les pays européens. (…) Aucune activité ne peut être menée  dans cette zone (de servitude) si ce n’est pas pour renforcer la stabilisation des berges. Mais c’est là-bas que toutes les cultures sont menées, que tous les pesticides, les herbicides (glyphosate hautement cancérigène) sont utilisés ».

Oui Koueta                                                     

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