Récréâtrales : Des légendes africaines conjuguées au présent

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« Kirina », la toute dernière création du danseur chorégraphe burkinabè Serge Aimé Coulibaly a été présentée à la dixième édition des Récréâtrales. Pour une première diffusion dans son pays, le spectacle a affiché complet ce 27 octobre 2018 avec un public qui repartira plein de questionnements, d’émotions, mais satisfait.

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« Kirina » est un spectacle inspiré d’un fait historique datant du 13ème siècle au Mali, « la bataille de Kirina » comme l’apprennent les livres et les contes. Une bataille qui opposa le roi Soundiata Keita, fondateur du royaume du Mandingue au roi des Sosso, Soumangourou Kanté.

 

Mais le spectacle de Serge Aimé Coulibaly n’est pas cette histoire contée de façon linéaire. Il se sert plutôt de cette mythologie pour faire référence directement à ce qui se passe dans le monde d’aujourd’hui.

La jeune fille vierge sacrifiée  qui rejoint l’histoire de Sya pour rappeler le sacrifice des jeunes africains qui meurent en mer, Soundiata Keita qui se relève de toute sa force pour rappeler à la jeunesse qu’elle doit se ressaisir et prendre les choses en main et marcher vers l’avenir, le rejet de l’étranger qui symbolise Sogolon, la mère de Soundiata Keita. Autant de mythologies et de légendes africaines qu’il rappelle.

« En Afrique, comment on réutilise nos histoires ? Les africains ont  l’impression que notre histoire commençait avec la colonisation alors qu’elle est beaucoup plus grande que cela », dit-il. Dans le spectacle, il fait fi de cette période coloniale.

« Si on veut créer des ballets modernes, européens, on a des exemples partout, mais qu’est-ce qui est fait de nos histoires, qu’est-ce qui nous reste, comment on réutilise nos histoires ?», s’interroge le chorégraphe.

Cet aller-retour permanent dans le passé et le présent perd les spectateurs. Mais il dira : « Un spectacle, il faut s’asseoir, regarder et prendre ce qu’on peut prendre, vivre avec les émotions qui sont véhiculées. Ce n’est pas une histoire linéaire qu’on raconte ».

Néanmoins, au milieu des tours rouges et noires, la fougue des danseurs, leur énergie accompagnée de la musique africaine et de textes, captive le public. Des combats éclatent, les corps se crispent de douleur, des figurants et danseurs de toutes les races.

Serge Aimé Coulibaly, pour réussir son spectacle, a fait appel à la chanteuse malienne Rokia Traoré et à Felwine Sarr, dramaturge et enseignant sénégalais.

En rappel, les Récréâtrales se poursuivent jusqu’au 3 novembre 2018 et le spectacle est au programme et passe les 20 et 30 octobre.

Revelyn SOME

Burkina24

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