Pax Sahel-JSC 2018 : Le journaliste Waboué Bakouan remporte le 1er prix

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Depuis maintenant deux ans, le Réseau d’Initiatives de Journalistes (RIJ) récompense les journalistes sensibles aux conflits à travers le prix Pax Sahel. Cette année, il n’a donc pas dérogé à la règle. C’est au cours d’une cérémonie conviviale qui a eu lieu le 10 novembre 2018 à Ouagadougou que les lauréats 2018 ont été distingués. Waboué Bakouan se démarque par la qualité de son œuvre et remporte ainsi le 1er prix Pax Sahel JSC 2018.

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La récompense des prix Pax Sahel se justifie par le fait que le journaliste se doit aujourd’hui d’aller au-delà de son rôle classique de collecte et de diffusion de l’information, a expliqué d’emblée le coordonnateur du Réseau d’Initiatives de Journalistes (RIJ), Mohamed Kassoum Sanfo. « Désormais nous disons que le journaliste doit dans la mesure du possible orienter le traitement de l’information vers un apaisement social d’où ce que nous appelons le journaliste sensible au conflit», a indiqué celui-ci. Avec le terrorisme et aussi les conflits intercommunautaires qui entravent l’épanouissement des populations, le journaliste se doit de bien traiter l’information avant de la diffuser. C’est fort de ce constat que le RIJ avec l’appui de la Deutche Welle Akademie a initié le prix Pax Sahel en faveur des journalistes sensibles aux conflits afin d’encourager les hommes de média à un meilleur traitement de l’information.

L’édition 2018 a enregistré une vingtaine d’œuvres journalistiques qui a bénéficié du fonds d’appui à la production à travers un appel à candidature pour le financement d’œuvres en journalisme sensible aux conflits. Un jury au sein du RIJ a apprécié la qualité de l’ensemble des productions.

Trois prix d’encouragement ont été décernés. Sibiri Charles Simporé de la Radio nationale du Burkina repart avec le premier prix. Il s’en tire avec un ordinateur portable, un guide pour le journalisme sensible aux conflits. Le deuxième et troisième sont attribués respectivement à Larissa Tiendrébéogo/Yerbanga (Radio nationale du Burkina) et à Awa Bilgho (Radio Bagré Pôle).

Le jury composé de trois membres dont le porte-parole est Malick Victor, formateur en journalisme sensible aux conflits a confié que son équipe a travaillé pendant trois jours dans une bonne ambiance et a examiné en tout 23 œuvres en langue française (une œuvre télévisuelle, quatre œuvres presse écrite et 18 œuvres radiophoniques). Le concours a été ouvert à trois pays que sont le Mali, le Niger et le Burkina. Malick Victor et ses deux autres membres du jury ont noté les différentes œuvres selon les critères suivants : la pertinence du sujet, le caractère en journalisme sensible aux conflits et enfin le traitement journalistique. C’est à l’issue d’une examination minutieuse que les productions des trois lauréats ont été retenues.

Avec une moyenne de 14/20 Waboué Bakouan de la Radio de Dano occupe la plus haute marche avec son œuvre « L’étal bleu ou le tribunal populaire de l’étal dagara de Dano ». Tout joyeux, le journaliste sacré 1er prix Pax Sahel 2018 explique la quintessence de sa production.

«  Tout d’abord, je dédie cette œuvre à la communauté dagara dans son ensemble surtout aux juges du tribunal coutumier des populations de Dano. C’est un tribunal coutumier qui se tient tous les jeudis en saisons sèches et un jeudi sur deux en saison pluvieuse. Ce sont des personnes ressources du village que la communauté a cooptées pour traiter des problèmes.

Qu’il s’agisse du foncier, les problèmes d’infidélité avec la femme de quelqu’un, dans ces de figure, à Dano, il y a une réparation à faire et c’est le tribunal qui tranche. A travers ce reportage j’ai voulu mettre en exergue les mécanismes locaux que la société a pour gérer efficacement ses problèmes  ».

Les deux autres lauréats sont Marie Yé (Radio Arc-en-ciel) et enfin Jean Baptiste Bouda (Radio nationale du Burkina).

Le jury a cependant déploré la non prise en compte des productions en langue nationale. Il a recommandé au RIJ d’en tenir compte aux prochaines éditions. Il a aussi recommandé aux organisateurs de primer les œuvres par catégorie (Télé, radio, presse écrite ou média en ligne).

La soirée de remise des prix Pax Sahel JSC 2018 a été également l’occasion pour le RIJ de présenter son guide « Faire du journalisme sensible aux conflits ». Il a été distribué aux officiels gratuitement dont la représentante du ministre en charge de la communication. Il y a eu deux prestations de l’artiste militaire Kezi pour joindre l’utile à l’agréable.

Saga SAWADOGO (stagiaire)

Burkina24 

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