Vaccination de 0 à 18 mois : Le plaidoyer du Ministère de la santé

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Journalistes, autorités et agents de la direction de la santé se sont retrouvés à Kombissiri ce lundi 19 novembre 2018 pour échanger sur la problématique de la vaccination pour laquelle le président du Faso a été désigné « champion » par l’Alliance mondiale des vaccins, GAVI.

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Les échanges ont porté essentiellement sur la vaccination à la deuxième année de vie de l’enfant et au-delà, introduit en 2014 dans le programme de vaccination de l’enfant et généralement non suivi  ou négligé par les parents.

La vaccination est la deuxième intervention la plus efficace, après l’eau potable, d’éviter les maladies, selon les spécialistes du domaine.  2,5 millions de décès par an dus aux maladies évitables par la vaccination sont empêchés.

Cependant, si les vaccins dès la naissance jusqu’au premier âge (0-12 mois) de l’enfant sont assez bien couverts (90%), il reste que les enfants ne sont pas suivis à 100%, soit jusqu’au 18e mois comme le veut la norme. La couverture faible à la deuxième année de vie, soit à partir du 12e mois et 1 jour à 18 mois, reste la plus faible.

Isaie Méda, directeur général de la santé

«Dès que l’enfant  a plus d’un an, on ne retrouve plus ces enfants. Il ne vient plus parce qu’il commence à courir déjà. Et quand il est  en bonne santé les mères ne se décarcassent plus pour amener l’enfant à la vaccination alors que dans notre programme élargi de vaccination, la vaccination va jusqu’à 18 mois », explique docteur Isaïe Méda, directeur général de la santé.

Il tient à préciser qu’il est question ici des vaccins dans le cadre du programme élargi de vaccinnation,  puisqu’au-delà, il y a des vaccinations qui se font à tout moment de la vie, même à des adultes.

La vaccination est d’autant plus importante en son sens, car elle permet d’éviter les dépenses catastrophiques contre les épidémies.

« Je prends l’exemple du dernier cas d’épidémie de méningite. J’étais directeur de la lutte contre la maladie. On n’avait pas assez de vaccins pour prévenir. Quand l’épidémie a éclaté,  en deux semaines on a dépensé 2 milliards de F CFA», se rappelle-t-il.

« 1 dollar investi dans la vaccination, c’est 45 dollars de gagner parce que ça va vous éviter des maladies, des épidémies », renchérit-il.

Les vaccins obligatoires sont au nombre de 14. 12 pour la première  année et le MenA et la Rubéole 2e dose vaccin anti rougeoleux, anti diphtérie, tétanos et coqueluche, 3e dose du antipneumoccoccique à partir du  15e  mois jusqu’à 18 mois.

Des vaccins très efficaces, rassure Isaïe Méda. «Depuis l’introduction du MenA en vaccination de routine, on rencontre rarement de cas. Depuis 2010 à nos jours, on a n’eu que quatre cas au total», dit-il. 

Issa Ouédraogo, directeur de la prévention par la vaccination

Les avantages, dresse Issa Ouédraogo, directeur de la prévention par la vaccination,  l’enfant est suivi jusqu’à son 2e âge. Il bénéficie des vaccins prévus pour cet âge mais il rattrape aussi les vaccins  de la première année auxquels l’enfant a échappés. Cette méthode augmente l’étendue de la protection, renforce le niveau d’immunité et la durée de la protection.

« On peut rattraper les vaccins jusqu’à 18 mois pour les  enfants qui ont échappé à ces vaccins mais pas au-delà. Pour cela, l’idéal serait de vacciner les enfants à la première année pour plus d’efficacité et parce qu’il y a aussi des vaccins à la deuxième année. Mais pour des raisons quelconques,  si l’enfant a commencé et n’a pas terminé, on peut le rattraper», conclut-il.

Une campagne de communication est prévue dans les jours à venir pour sensibiliser les uns et les autres.

Revelyn SOME

Burkina24

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