Terrorisme et éducation : Les inquiétudes de la CNSE

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Ceci est une déclaration de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation sur les attaques terroristes visant les infrastructures scolaires au Burkina Faso.

Notre pays, le Burkina Faso est, depuis l’année 2016, en proie à des attaques terroristes à répétition. Les méthodes multiples et variées employées par les auteurs de ces actes barbares et l’ampleur du phénomène, mettent en mal la sécurité et la quiétude des citoyens. Le Sahel, le Nord et l’Est sont particulièrement sous l’emprise de ces hommes sans foi ni loi sous le regard impuissant de nos braves populations.

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Tout en condamnant ces actes barbares, la Coordination Nationale des Syndicats de l’Education (CNSE) a déjà attiré l’attention du gouvernement sur le cas particulier de l’institution éducative qui, après l’armée, est une cible privilégiée des terroristes. En effet, le bilan est très lourd aussi bien pour les acteurs que pour le système éducatif lui-même. Il passe par les assassinats d’enseignants enregistrés au Sahel et au Nord, la fermeture de nombreuses écoles dans les Régions ci-dessous citées, l’enlèvement d’enseignants, la destruction des biens personnels des enseignants, les incendies d’écoles, les menaces de mort.

La dernière des terroristes est celle opérée au CEG du village de Toulfé (Province du Louroum) au cours de ce mois de novembre où des enseignants ont été sortis des classes et soumis à une séance de bastonnade devant leurs élèves. Outre les blessures physiques d’une telle situation, il est aisé d’imaginer ses conséquences sur le moral des personnels de l’éducation et son impact sur l’acte éducatif.

La conséquence immédiate de ces actes ignobles est la fermeture progressive des écoles dans les régions ci-dessus citées, privant ainsi des enfants burkinabè de leur droit à l’éducation et à la sécurité. A ce jour, de nombreuses écoles aussi bien dans le Sahel qu’à l’Est n’ont pas ouvert leurs portes pour la rentrée scolaire 2018/2019 et les rares écoles qui ont ouvert font l’objet de multiples menaces et représailles conduisant ainsi à une augmentation des structures éducatives fermées.

Au regard des nouvelles évolutions des modes d’attaques, c’est une lapalissade que de nos jours, les personnels de l’éducation sont dans un état de psychose effroyable, tant les dispositifs sécuritaires sont toujours inexistants autour des écoles.

Dans son adresse du 5 octobre 2018, la CNSE interpelait déjà les autorités sur les dangers qui planent sur les enseignants et sur l’éducation, vu les conditions d’insécurité dans lesquelles l’année scolaire 2017/2018 s’est terminée au sahel et au nord. Elle les invitait à prendre toutes les dispositions utiles pour la sécurisation des élèves, des éducateurs et des écoles afin de permettre l’ouverture et le fonctionnement effectifs des établissements sur l’ensemble du territoire national. Le constat, aujourd’hui amer, montre que des mesures ne sont pas prises pour permettre un climat de sécurité au travail dans nombre de localités du pays. Il ne s’agit pas d’attendre que des drames surviennent pour organiser des marches ou des oraisons funèbres ostensiblement élogieuses qui ne sont pas les réponses que les citoyens attendent de l’Etat pour leur sécurisation.

C’est pourquoi la CNSE vient une fois de plus :

  1. Condamner fermement les attaques terroristes dont sont victimes les populations de notre pays et dont la communauté éducative paie un trop lourd tribut ;
  2. Dénoncer l’absence de mesures à même d’éradiquer ce phénomène et de permettre un fonctionnement serein et continu des écoles ;
  3. affirmer par ailleurs sa solidarité et son soutien aux travailleurs de l’éducation et particulièrement ceux du Nord, du Sahel et de l’Est en cette période sombre de l’histoire de notre pays. Elle reste solidaire des actions que ceux-ci mèneront pour la préservation de leur propre vie et la sécurité des élèves.

Non au terrorisme !

En avant pour une éducation effective pour tous les enfants de notre pays !

Solidarité avec les victimes des actes terroristes !

Ouagadougou, le 19 novembre 2018

Pour la Coordination nationale

Le Coordonnateur

Bonaventure BELEM

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