LES HISTOIRES INSOLITES DE TANGA : Histoires à donner froid dans le dos

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L’Afrique a sa logique que la logique cartésienne ignore ou ne comprend pas. Voici une série de petites histoires qui se racontent dans quelques villages du Burkina Faso.

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Le baobab qui sent le lait de vache

Quelque part au Burkina, pas plus d’une centaine de kilomètres de Ouagadougou, serpente une route latéritique dans une brousse et va de hameau à hameau. Quelque part au bord de cette route, se dresse un baobab. Majestueux, ce baobab. Et pas extraordinaire dans une savane d’Afrique. Cependant, les narines peuvent le vérifier, ce baobab embaume du lait de vache. Rares sont les passants étrangers qui le dépassent sans se retourner, surpris par cette odeur, comme si une calebasse ou plusieurs calebasses étaient posées un peu partout dans les parages et exhalaient leur odeur lactée. Pure coïncidence ? Simple conséquence chimique dans la texture du sol ? Ou est-ce dû à ce hameau de Peulhs situé non loin de l’arbre ? Les vieux du coin restent mystérieux là-dessus.

Les prieurs de minuit

Celui qu’on nommera Koutoaga n’oubliera jamais cette veille de vendredi. Koutoaga est un jeune commerçant qui déambule de marché en marché. Il aimait rentrer tard la nuit. Mais cette nuit de jeudi fera que les siens le retrouveront désormais à la maison avant le couché du soleil. Ce jour-là dans ce marché-là, Koutoaga resta jusqu’à 23h. C’est aux environs de 23h qu’il chargea son baluchon sur l’arrière de son vélo et prit le chemin du retour. Il faisait clair lune. Koutoaga, comme à  son habitude, chantonnait, insouciant, pendant que les pneus de sa bicyclette rebondissaient sur le sentier cahoteux. Le scenario se déroula ainsi jusqu’à ce que le jeune vendeur se rendit compte que  l’atmosphère avait changé et que la brousse était devenue brutalement calme. C’est alors  qu’il passa à côté d’un de ces espaces dégarnis et arides, sortes de clairières qu’on rencontre dans la savane burkinabè. Et ce qu’il vit dans cet espace fit manquer un battement à son cœur. Des silhouettes habillées de blanc étaient alignées sur l’espace. Devant elles, une autre silhouette se tenait debout. Exactement comme si elles se livraient à une prière musulmane. Koutoaga ne regarda ce spectacle que pendant un bout de temps. Lorsqu’il ramena la direction de son regard vers celle que suivait le pneu avant de son vélo, il lâcha brusquement ses guidons. Une forme innommable venait brutalement d’apparaître devant lui : elle reliait le ciel à la terre. Koutoaga s’écroula. Quand il se releva et jeta des regards autour de lui, tout avait disparu. Il rentra chez lui tout tremblant et mit sa famille en émoi par ses délires. On l’amena chez  quelqu’un et Koutoaga retrouva sa raison. Une raison qui lui fait désormais enfourcher son vélo dès que le soleil faisait mine d’aller se coucher et  plonger le monde dans les ténèbres mystérieuses de l’Afrique.

Ph:chevalets.net

Le bébé qui n’en était pas un

Une femme accoucha dans un village. Les premières heures de ce bébé donnèrent la joie à la famille et au village. Mais les mois suivants semèrent la frayeur dans le cœur de la mère et l’incompréhension dans celui des autres. Les mois passaient, l’enfant grandissait. Mais seulement par la tête. Les années suivirent : l’enfant avait le corps d’un bébé qui venait de pousser son premier vagissement, mais avait la tête d’un enfant de quatre ans. Les  médecins perdirent leur latin. De nombreux guérisseurs refusèrent de le voir, ne serait-ce qu’à un kilomètre. Mais ce n’était que ce que le commun pouvait voir. La nuit, la maman subissait peut-être pire. A minuit, l’enfant se transformait en un gigantesque python qui menaçait la mère si celle-ci criait ou si elle parlait de ce qu’elle voyait à ces heures de la nuit où les hommes sont enfoncés dans un  profond sommeil. Cela dura longtemps. Et seul un guérisseur réussit à venir  à bout de l’enfant. Ce dernier s’est éteint un matin sans tambour ni trompette. Mais le guérisseur dira à la mère : « Tu as récolté ce que tu as passé ton temps à  semer ».

Et vous, récoltez ce que votre esprit cartésien et incrédule vous permettra de semer.

Votre serviteur Tanga ([email protected])

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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4 commentaires

  1. Majunga; xa existe hein!!! Surtout chez nous ici au BENIN aussi, ne pensez pas que ce ne sont que des histoires.

  2. On a vraiment l’eau e0 la bouhce en vous lisant C’est un peu diffe9rent des spe9cialite9s du coin Coney Island best hot dogs et funnel cakes. Vive les restos asiatiques et italiens qu’on trouve un peu partout.Question de Lan: leTau fu fah contient-il du gingembre? Ils ont la meame chose au Vietnam.Question de Roseline pour Julia: of9 est le pe8se-personnes?Anne-Lise est contente d’avoir de9couvert le bubble tea gre2ce e0 Julia (sur conseil de Roseline). Eh oui, on en trouve ici!Bisous de nous 3

  3. Juste fantastique et ?difiant Mr Tanga, loyal serviteur! J’ai aim?! Histoires vraiment insolites. Et ce qui est insolite est ?phem?re!

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