Dr Claude Wetta, Secrétaire exécutif du REN-LAC : « L’impunité persiste dangereusement »

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Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC)   a publié son rapport 2012 sur la corruption au Burkina. L’état de ce fléau n’est pas reluisant, malgré les mesures prises par le gouvernement. Le Dr Claude Wetta, le Secrétaire exécutif, commentant le rapport, indexe le peu de volonté du gouvernement et l’impunité qui ne fait qu’aviver l’ampleur du phénomène.

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Dr Claude Wetta, secrétaire exécutif du REN-LAC : "L'impunité avance dangereusement" (Ph : B24)
Dr Claude Wetta, secrétaire exécutif du REN-LAC : « L’impunité persiste dangereusement » (Ph : B24)

Dans son discours prononcé au lancement officiel du rapport 2012 du rapport du REN-LAC, le Dr Claude Wetta a dressé un réquisitoire contre l’attitude du gouvernement burkinabè face à la corruption. Se basant sur le rapport édité par le REN-LAC, le Secrétaire exécutif a estimé que les actions menées par l’exécutif peinent à produire des résultats.

Rappelant pour cela les assises nationales sur la corruption tenues il y a dix mois, Dr Wetta estime que « les effets de cette rencontre se sont toujours attendre sur le terrain ». Les promesses du Premier ministre de sanctionner les cas avérés de corruption risquent également de demeurer sans suite, selon lui.

Plus de volonté

Mais le Dr Wetta pense que cette situation peut s’expliquer par un manque de volonté de lutter réellement contre le fléau. Le SE croit par exemple que les autorités minimisent son ampleur. Il en veut pour preuve les propos tenus par le Chef de l’Etat lors de son interview pendant le 50e anniversaire de la RTB. Le Président du Faso disait en substance : « Il n’y a pas une organisation internationale vraiment de référence qui cite le Burkina parmi les pays corrompus ».

 Des propos que le nouveau secrétaire exécutif du REN-LAC juge « légers et inconsistants » et qui tendent à renforcer la méfiance des Burkinabè dans la volonté réelle des dirigeants de combattre le phénomène.

Il cite également en renfort l’absence de sanctions réelles. « Les  procès aboutissants à  des sanctions dissuasives se font attendre », indique-t-il.

Les cas à forte présomption de corruption ne vont pas jusqu’au bout de leur suite judiciaire, avance-t-il, avant de poursuivre : « On semble se complaire à livrer de temps en temps du menu fretin à la justice. Quant aux barons rarement inculpés, on peut consentir juste à leur humiliation. Mais sans suites judiciaires, les personnalités incriminées deviennent de fait, pour l’opinion nationale, des délinquants protégés par le pouvoir en place ».

« Tant que les plus hautes autorités burkinabè auront une faible aversion… »

Pourtant, selon le Dr Wetta, le pouvoir devrait montrer plus d’entrain et de volonté pour une réelle réduction de la corruption au Burkina. Pour lui, « le gouvernement a intérêt à agir vite et avec rigueur » car, « tant que les plus hautes autorités burkinabè auront une faible aversion contre ce fléau, la corruption aura de beaux jours devant elle ».

Le REN-LAC, un organisme qui lutte contre la corruption au Burkina, publie chaque année un rapport sur l’état du fléau basé sur la perception. Le dernier a été livré le 12 septembre dernier et  a dressé un état préoccupant du fléau.

Abdou ZOURE

Pour Burkina 24

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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3 commentaires

  1. Notre pr?sident Blaise ne sait que prendre des exemples et comparaisons tr?s n?gatifs. Je me demande comment il a ?duqu? ses enfants?

  2. Au burkina,on ne juge que les petits voleurs.Il nous faut un r?gime neuf.

  3. M. WETTA le REN-LAC a toujours d?nonc? la corruption et continu de la d?nonc?e. A mon humble avis le probl?me se situe au niveau de la JUSTICE, nous avons une justice corrompue et d?pendante du pouvoir en place. Un autre probl?me c’est nous le peuple qui passons notre temps ? critiquer dans les d?bits de boisson et les salons de coiffure sans agir. Que faites-nous pour d?noncer et accompagner des structures comme le REN-LAC? En un mot que faites nous pour forcer le Premier Magistrat de KOSYAM ? faire ?vacuer les dossiers de crimes ?conomiques et de corruption av?r?es qui dorment dans les tirroir.

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