Concertations du Président du Faso sur le sénat : Et l’opposition ?

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Le Président du Faso Blaise Compaoré a entamé des concertations sur le sénat. Elles ont concerné les communautés religieuses et la chefferie coutumière. Même si le Chef de l’Etat n’a pas précisé qu’il s’agissait des concertations élargies dont il a parlé dans son communiqué du 6 septembre 2013, tout le monde a conclu qu’il s’agissait de cela.

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Quatre présidents de partis politiques étaient  à la conférence de presse (Ph : B24)
Quatre présidents de partis politiques  affiliés au Chef de file de l’opposition au Burkina (Ph : B24)

Mais depuis le passage des chefs coutumiers, c’est le silence. Et l’attente. Si tant est vrai que c’est Blaise Compaoré qui a initié ces rencontres (les Evêques avaient indiqué que c’est eux qui avaient souhaité rencontrer le Président), la question que l’on pourrait se poser, c’est quelle est la suite, ou pour le moins, à qui le tour. Les yeux se tournent surtout vers l’opposition politique. Elle fait partie aussi des  «composantes politiques et sociales ».

Depuis le début du processus des réformes politiques, cette opposition (celle qui se démarque totalement de la majorité au pouvoir) a été tenue à l’écart. Il faut dire que celle-ci n’a pas non plus bruyamment manifesté sa volonté d’y aller. Elle avait ses raisons,  même si certains analystes ne les trouvent pas valables.

L’opposition à Kossyam ?

Cependant, le processus de la mise en place du sénat a atteint un autre niveau, un autre virage : celui où l’absence de consensus réel peut plonger le Burkina dans une zone de turbulences dangereuses. Deux questions se posent donc à cette étape : le Président du Faso rencontrera-t-il Zéphirin Diabré et ses camarades ? Ceux-ci accepteront-ils d’aller discuter ?

Pour la première question, une réponse négative viderait d’une partie de son sens l’appel du Chef de l’Etat à l’élargissement de la base des concertations. C’est cette opposition-là qui a su canaliser la désapprobation d’une partie non négligeable de l’opinion burkinabè contre le sénat et la vie chère. Ne pas requérir son avis (même s’il est déjà connu d’avance) ne ferait  pas véritablement évoluer le débat sur cette question.

Les chefs coutumiers ont d’ailleurs assorti leur participation au sénat à une meilleure disposition de cette opposition. Enfin, si le Chef de l’Etat ne les rencontre pas, Zéphirin Diabré et ses compagnons auront beau jeu de dire que les futures conclusions de ces nouvelles négociations ne les engagent pas.

Si les opposants refusent le dialogue …

Maintenant, si les opposants sont invités  au palais présidentiel de Kossyam, il restera à savoir s’ils iront. S’ils refusent de ne pas aller admirer la résidence du Chef de l’Etat, cela pourrait être retourné contre eux. Car accepter rencontrer le Chef de l’Etat ne veut pas dire de facto accepter la mise en œuvre du sénat ou y participer. L’Eglise catholique l’a d’ailleurs démontré.

Cette acceptation signifiera simplement que l’opposition est dans la logique du dialogue et qu’elle tient à une résolution de cette question ailleurs que dans la rue, au péril de la paix sociale. Mais aller à Kossyam peut s’avérer périlleux pour l’opposition. C’est ce qu’elle proposera ou acceptera qui décidera de son sort dans l’opinion.

Si, par exemple, l’opposition fait des propositions ou sort  sur le perron de la résidence présidentielle prendre une position qui n’est pas comprise ou qui ne correspond pas aux aspirations de l’opinion qu’elle dit représenter, il est possible qu’elle connaisse un revers fort préjudiciable à sa jeune et encore fragile crédibilité.

Réponses, peut-être, au retour du Chef de l’Etat de sa tournée aux Etats-Unis.

La Rédaction

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Rédaction B24

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11 commentaires

  1. Ok! Pr?sident mais en R?publique, on vie avec le peuple, on ?coute le peuple, on prend en consid?ration les r?alit?s du peuple et on tente dans la mesure du possible de satisfaire ses aspirations avec les moyens qu?on dispose et dans la sinc?rit

  2. J pense k le declin d cdp et d blaiso est ariv?. C? ns l? fils d c pay ki somm n? l trouv? pouvoir ki allon l chass? car 2000f n p pa ns pay

  3. Si l’opposition est invit?e ? K?ssyam, elle ira certainement. sinon, le pouvoir retournera ?a contre elle et mettra avec juste raison son s?nat en place qui r?visera l’article 37.Et puis c’est quand m?me le pr?sident du faso qui l’invite et un proverbe moaga dit que quand on t’appelle,c’est un devoir d’y aller mais refuser peut ?tre apr?s ce qu’on te demande de faire.

  4. L’opposition doit avoir ? l’esprit qu’un seul objectif: C’est que Blaise et son cort?ge de vautours doivent laiss? la gestion du pays en 2015.
    L’opposition doit r?jeter tout dialogue avec ce Monsieur Blaise qu’on connait comme boulanger.
    Nous peuple int?gre du Burkina, nous suivons l’evolution des choses et soutiendrons l’opposition dans sa lutte. Cette lutte qui aura pour r?sultat le renversement du CDP de la gestion du pays

  5. Nom: ARTICLE37 Pr?nom :
    S?NAT.
    Voici le fant?me ? double -facette qui hante la cit? burkinab? cette ann?e 2913.
    Mais, pas de panique on veille au grain. Quand vous avez en face de vous quelqu'un d'immature il est toujours mieux d'?tre le dernier ? agir. (Il existe, surtout chez nous, ici au Burkina, de vieilles personnes immatures). Quand des chefs authentiques (toutes tendances confondues), garants des "unit?s nationales" se prostituent, permettez-moi le droit de parler de responsables immatures. Ce n'est pas l'?ge qui murit un homme, mais ce sont plut?t les choses et les circonstances de la vie auxquelles il s?adapte ou disparait. Sinon, dites-moi le contraire et je me confondrai en excuses si je ne demandais pas pardon!
    Aussi, je me sens le devoir de rappeler ? certains des n?tres qu'ils sont trop press?s. Ce que nous n'avons pas pu faire en 26 ans contre mr Blaise Compaor?, ne nous avisons pas ? le faire en quelques jours parce que ne voulons utiliser ses m?thodes ? lui… la lutte juste et l?gitime des burkinab? qui aspire ? vivre dignement et humainement continue. Bon courage, bonne semaine ? tous, dans vos activit?s…

  6. l’opposition meme ne se prend pas au serieux donc comment le chef de l’Etat peut les prendre au s?rieux pour des d?cisions aussi importante que la mise en place du s?nat. Ils ne sont meme pas r?ceptif ? cette concertation donc…

  7. Si le pouvoir veut vraiment jouer ? l’apaisement il est de son devoir d’inviter « la vrai opposition »pour une v?ritable r?conciliation.Si le pouvoir pr?tend ne pas associer la vrai opposition au dialogue,il commet une gros erreur politique.Car il ne suffit pas ?couter seulement les chefs coutumiers et les communaut?s religieuses en laissant « la vrai opposition » de c?t? pour parler de paix.?a n’a pas de sens.

  8. les eveques n’ont pas attendu d??tre convi?s pour donner leur point de vue au chef de l’Etat… Eux ils ont pris leur responsabilit? et par la on voit vraiment qu’ils veulent le bien des citoyens burkinab?s.

  9. l,opposition doit aler a kossiam si elle est officielma invite,je propose aussi que le pouvoir accepte de partager le gateau avec la vraie opposition car il sont des fils de ce pays,26ans opposant sans profiter de rien a cause de ses idees,c,est mechant de la part du pouvoir,pensez-y

  10. ouverture des cadres de dialogues avec les composantes sociales,la charit? bien ordonn?e commence par soit m?me, par ce jeu, blaise tente de diaboliser l'opposition, mais je pense que les opposants devraient ?tre les premiers ? ?tre invit?s ? la forteresse de blaise, si l'opposition refuse, elle n'aura qu'? s'en prendre ? elle m?me, les mossis disent que c'est au lieu des finerailles qu'on doit se plaindre de ne pas ?tre inform?, si ce sont es concertations honn?tes que le chef entend mener, on ne peut pas escamoter les ?tapes et donner l'impression que l'opposition ne compte pas, l'opposition , la vraie est une composante essentielle du paysage politique, c'est elle qui anime le d?bat pour l'essentiel

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